mercredi 18 avril 2018

Dieu derrière les caméras : Un samedi quelconque, livre 1, Carlos Ruas.


Dieu derrière les caméras : Un samedi quelconque, livre 1, Carlos Ruas.

Nombre de pages : 192.
Editeur : Danaé

Langue : Français.

"
La BD aux milions de fans à travers le monde débarque enfin en France ! Une édition pleine d'humour divin à consommer sans modération !"

Hello,

on se retrouve aujourd’hui pour une chronique un peu particulière puisque c’est une BD, et je fais rarement des chroniques de BD, puisque j’en lis rarement. Mais ces derniers temps, je découvre, et je délaisse un peu les manga pour les BD... (je les compare par rapport aux images, c’est tout.)

Je tiens tout d’abord à remercier la maison d’édition (tout particulièrement Laura) pour ce service presse. Merci de m’accorder votre confiance, et de me faire découvrir des choses. Cette BD m’a fait sortir de ma zone de confort, et ce n’est pas plus mal.

Je tiens aussi à préciser que j’ai énormément de mal avec tout ce qui touche la religion. Je ne juge pas, vous croyez en ce que vous voulez, vraiment. Mais j’ai un peu de mal, personnellement, surtout quand on m’impose ses croyances. Malgré cela, j’ai décidé de me lancer, parce que comme je l’ai dis, je voulais sortir de ma zone de confort, et puis, je me disais qu’une bande dessinée humoristique sur Dieu passerait bien mieux qu’un gros livre religieux. Je suis contente d’avoir tenté le coup, je ressors de ma lecture agréablement surprise.

Comme vous pouvez vous en douter, ici, nous rencontrons Dieu. Qui n’est clairement pas sérieux, plutôt très drôle, et qui a parfois de petits soucis. Au tout début, nous le découvrons en train de se faire légèrement gronder par son “boss” parce qu’il n’a pas encore créé âme qui vive, ni lieu…. Rien. Alors, on le suit dans la conception des planète, de notre chère planète Terre, qui est très drôle d’ailleurs. Et puis, il faut bien faire un compagnon. Alors Adam apparaît. On les suit ensuite tous les deux, puis les trois, avec Eve, bien évidemment. Nous continuons à suivre Dieu dans chacune de ses étapes, il a vraiment un rôle important, mais on se concentre aussi sur la fameuse histoire d’Adam et Eve, le fruit défendu, la naissance de Caïn…. Aucun personnage n’est mis de côté, et je ne pensais pas dire ça un jour, mais je me suis attachée au personnage de Dieu. Il est tellement… drôle, maladroit aussi. Il fait des conneries sans forcément le vouloir. Il a quelques soucis avec l’alcool, et le somnambulisme, aussi.

Comme je l’ai noté plus haut, il y a Adam et Eve, qui sont des personnages bien évidemment très clichés. Adam, c’est le macho qui ne pense qu’au sexe mais qui fuit des qu’on lui parle bébé et règles et sauts d’humeur. Eve, est plus posée, réfléchie, mais est stéréotypé physiquement, quoi. Elle n’est pas bête, en revanche, c’était une agréable surprise. C’est un personnage auquel je me suis attachée, contrairement à Adam, qui m’a plus énervé qu’autre chose. Mais c’est le but, je pense que l’auteur a voulu jouer sur les choses qu’on peut dire, par exemple, qu’Adam était le brouillon, Eve l’oeuvre d’art, etc.
Et puis, il y a Caïn, qui est un véritable psychopathe macho mais qui m’a fait un peu rire, je l’avoue. C’est loin d’être un personnage attachant, par contre.
Lucifer, aussi, ou plutôt Luciraldo, qu’on rencontre assez rapidement, qui est présent mais un peu en fond. Au moins, il y a un chapitre qui le concerne, mais j’aurai aimé une BD entièrement sur ce personnage, qui est lui aussi très drôle.

Il y a aussi des invités surprises, par exemple Darwin ou Freud, et même très rapidement Steve Jobs, c’est assez étonnant mais c’est des hommages, des petits clins d’oeil qui sont touchants. Enfin, touchant, mais tout ça reste très drôle.

C’est une BD humoristique mais qui dénonce pas mal de choses, comme le réchauffement climatique, les explosions, guerres, la pollution aussi… Les planches de ce bouquin ont été faites entre 2009 et 2012, mais c’est criant de vérité, c’est encore le cas actuellement, malheureusement.

Le petit point négatif pour moi, c’est que je m’attendais à un petit message de tolérance, je ne saurais dire pourquoi, mais je m’y attendais et… ce n’est pas arrivé. Malheureusement, les sujets encore très tabous et… pas très aimés au niveau des religieux sont abordés très très rapidement et passent mal, Dieu pleure comme si ces sujets étaient mauvais, et bref. J’ai moyennement aimé cela.
Et puis, puisque ces planches datent un peu, elles ont été publiées au moment où la vague de haine contre Justin Bieber s’est produite. Donc, comme un pigeon qui suit le mouvement, l’auteur parle en mal de ce chanteur. Et je ne l’aime pas plus que ça, mais je suis désolée, comparé Bieber à Hitler, je peux pas. Ca m’insupporte. Puis bon, il y avait assez de clichés comme ça, pas besoin d’en rajouter encore plus…

Les dessins sont très simples, et lorsqu’il a débuté, il n’avait pas trop le temps de détailler alors je comprends, mais ça peut ne pas plaire. Je me suis plus concentrée sur l’histoire que sur les dessins, mais ça peut gêner, par contre, j’ai adoré les couleurs.

En bref, une lecture détente, sans prise de tête mais avec quelques points négatifs. Un coup de crayon assez simple mais qui ne m’a pas dérangé. Une histoire qui se concentre sur Dieu et ses créations, sans trop parler de la religion, de qui il faut croire, ou quoi. Ce bouquin ne force à rien. Je remercie encore une fois la ME, et je compte bien lire les prochains tomes/volumes qui sortiront. Je lui donne la note de 3,5/5.


samedi 14 avril 2018

Des poings dans le ventre, Benjamin Desmares.


Des poings dans le ventre, Benjamin Desmares.

Nombre de pages : 77.
Editeur : Rouergue

Langue : Français.

"
Au collège, Blaise laisse parler ses poings : "Ba-Ba-Bam". Et quand il finit par être viré, cette violence se répand dans les rues et jusqu'à chez lui. Mais au-delà du délinquant, Blaise est aussi un adolescent torturé, poursuivi sans relâche par ses angoisses et sa colère. Dans ce récit court et nerveux à la deuxième personne du singulier, Benjamin Desmares interpelle ouvertement son lecteur pour le faire réfléchir sur un thème contemporain très fort."

Hello,

on se retrouve aujourd’hui pour une chronique je pense assez courte, puisque ce bouquin ne fait même pas 80 pages, et j’ai bien trop peur de spoiler. Surtout que tout repose sur la fin, donc ça va être compliqué, je ne sais pas trop quoi dire. Mais je tenais tout de même à faire cette chronique puisque, vous le savez, j’aime énormément cette maison d’éditions. La collection doado est sûrement ma préférée : des romans assez courts (même si c’est le plus court que j’ai lu pour le moment, en moyenne c’est une centaine de pages) mais poignants. Qui parle de sujets différents les uns des autres, mais tous très importants.

Dans ce roman, il s’agit de la violence, donc ça risque de ne pas plaire à tout le monde. C’est une histoire qui m’a bouleversée mais aussi et surtout angoissée. J’ai pu enfin respirer lorsque j’ai fini le livre, mais pendant toute ma lecture, c’était difficile, j’avais une boule dans la gorge et dans le ventre. C’est quelque chose qui me fait très peur, le pourquoi du comment est personnel, mais c’est quelque chose qui m’angoisse. J’ai quand même réussi à le terminer, oui, mais je pense que ça peut en choquer plus d’un. En stresser plus d’un, aussi. Alors, si vous êtes assez sensible à la violence, à la haine… Vous pouvez vous aventurer dans cette histoire en faisant parfois des pauses.

Ici, nous découvrons Blaise, un jeune collégien, qui est en troisième, et qui terrorise tout le monde dans la cour. Terrorise est le bon mot : Personne n’ose le regarder droit dans les yeux, adolescents comme adultes, personne ne lui parle, adolescents comme adultes. Blaise est littéralement accro à la violence. Il s’en sert pour se défouler, pour ne pas s’ennuyer, aussi. Dans la cour, il choisit une personne au hasard, la provoque puis la frappe. Il ne les connaît pas pour la plupart, mais il choisit des garçons un peu trop existants, qui rigolent un peu trop fort, qui se montrent. Il ne frappe jamais la même personne, par contre. Mais ça reste un choix au hasard, il suit son instinct. En classe, c’est la même chose. Il ne frappe pas, mais fait des duels de regards avec la seule personne qui ose le regarder, l’un de ses profs. Dans la rue, pour faire son intéressant, pour se faire remarquer par sa bande de potes, tous plus âgés que lui, il frappe et menace n’importe qui, la personne qui est au mauvais endroit au mauvais moment, la personne qui passe devant lui. Chez lui, c’est la même chose, il intimide sa mère, l’insulte, lui vole de l’argent. Et il fume et boit de l’alcool. Oui, ça fait très cliché du bad boy poussé à l’extrême. Mais franchement, les bad boy qu’on croise dans les romances (pas dark romance, hein.) sont adorables, si on les compare à Blaise.
C’est un personnage auquel je ne me suis pas attachée, parce que… je n’ai tout simplement pas pu. La violence me fait peur, les bourreaux me font peur, et c’est ce qu’il est. Un bourreau qui choisit ses victimes au hasard. Un jeune homme tellement ancré dans son mal-être qu’il le fait payer aux autres. Un garçon qui se dit sans peurs, sans craintes, mais qui en a finalement. Malheureusement, je n’ai pas été touché par son histoire, même si c’est la révélation (dont je parlerai plus tard) est assez touchante. Peut-être que c’est l’excuse de Blaise pour être violent, mais je ne l’ai pas vu comme ça, personnellement. J’ai simplement vu un sale gosse faire payer sa mère pour quelque chose qu’elle ne contrôle pas. Faire payer les autres alors qu’ils ne le connaissent même pas. Une excuse stupide pour frapper.
(D’ailleurs, il n’y a que très rarement de bonnes excuses pour être violent, sauf si c’est de la légitime défense…)
Au niveau des personnages secondaires, il y a la bande de potes de Blaise, les plus âgés qui entraînent un gamin avec eux, je ne les aime clairement pas.
Il y a Fred, qu’on voit rapidement, mais qui a sa place dans l’histoire.
Son prof de Français, celui qui le regarde dans les yeux, celui qui lui parle, lui pose des questions, celui qui ose. C’est un personnage intéressant jusqu’au bout, mais sans plus. Je ne me suis pas attachée à ce personnage.
Et puis, il y a la mère de Blaise, qui travaille et doit supporter son fils en rentrant, qui reçoit des coups de fil du collège, prévenant des renvois de Blaise… C’est une femme forte, même si elle passe clairement pour faible dans cette histoire, dommage de ne pas avoir plus de passages la concernant. Malgré tout, je ne me suis pas attachée à ce personnage non plus.

Il y a donc deux points négatifs. Le premier, c’est les personnages, auquel on ne s’attache pas, et j’ai besoin de m’attacher aux personnages pour continuer mes lectures, la plupart du temps. C’est le critère le plus important pour moi. Et le deuxième point négatif, c’est la violence, évidemment. Je peux tout lire, tout accepter, mais Blaise frappant sa mère ? Non, c’était la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Pas besoin de ce passage là pour comprendre qu’il est violent, on l’a bien compris au début.

La fin ne m’a pas surprise, j’avais déjà deviné, ce qui est fortement dommage. J’aurai aimé une révélation plus… étonnante, quoi. Et des explications, aussi.

La plume de l’auteur est assez particulière. Addictive, fluide, mais j’avais l’impression que l’auteur m’interpellait à chaque fois : il utilise “tu”. Par exemple “Tu es seul.” “Tu entends leurs bruits bien avant de les voir.”, et c’est ce qui plonge vraiment le lecteur dans cette lecture, je pense. C’était une expérience que j’ai bien aimé !

En bref, une bonne lecture, un bouquin qui se lit vite, malgré ses points négatifs. Une lecture qui reste compliquée, angoissante, mais prenante. La plume de l’auteur fait beaucoup, et le sujet traité dans ce livre est intéressant, ainsi qu’important. Je lui donne la note de 3,5/5.

mercredi 11 avril 2018

The Uneven couple, Ran Mutsuki.



The Uneven couple, Ran Mutsuki.

Nombre de pages : 170.
Editeur : Boy's Love

Langue : Français.

"
«T'es trop grand et trop stupide, tu gênes !» Yamato, mon ami d'enfance, me parle toujours méchamment, mais au fond, il est gentil. Et moi, sans m'en rendre compte, j'en suis tombé amoureux petit à petit. Dès qu'il peut, il vient me sauver de toute mauvaise situation, mais ce que j'aime le plus chez lui c'est quand il me ramène des viennoiseries !"

Hello,

on se retrouve aujourd’hui pour une chronique un peu particulière, puisque d’abord, c’est un manga et même si j’en lis pas mal, je ne les chronique que très rarement, mais aussi parce qu’il y a quatre histoires dans ce bouquin. Donc je vais tenter de parler de chaque histoire sans trop spoiler, pardonnez moi si c’est une chronique assez courte. Mais je préfère faire court, que spoiler.

Dans la première histoire, qui porte le nom du titre du manga, nous découvrons Sôta, un jeune homme un peu tête en l’air, un peu dans les nuages, qui n’est pas tellement sociable, qui se trouve bien dans son coin. Malgré sa grande taille, il n’est pas populaire, et il ne pense pas avoir de succès avec les filles. Il est très généreux, et il rapport toujours le déjeuner à son ami d’enfance, Yamato. Ce dernier est un jeune homme qui est certes petit en taille mais grand en prestance. Il a un petit caractère, il sait s’imposer, il est assez populaire, et il donne l’impression d’avoir beaucoup de filles à ses pieds. Dit comme cela, ça peut faire très cliché, mais ce n’est pas le cas, je n’ai pas trouvé, en tous cas. Cette histoire est assez mignonne, ça parle beaucoup de taille, mais aussi d’amitié et d’amour, du regard des autres, des pensées qu’on peut avoir qui peuvent se révéler fausses… ça se passe au lycée mais ce n’est pas des adolescents clichés. Et puis, c’est bien le premier Yaoi que je lis dont l’histoire se base sur la taille des personnages.

Ensuite, il y a The Frequency of Feelings, où l’on suit Moriya, un jeune homme travaillant dans une entreprise. Il est du genre à s’écraser, à se laisser marcher sur les pieds. Il ne se défends jamais, il se laisse faire, laisse son patron s’en prendre à lui, par exemple. Il est arrivé dans cette entreprise en même temps que Makino, qui est son contraire. Ce dernier n’hésite pas à se faire entendre, et il est toujours là pour aider, soutenir, et faire avancer Moriya. Moriya est, en parallèle de son travail, sur un forum, et il écrit à un certain Ushi, qui est son confident, qu’il ne connaît pas réellement. Ou peut-être que si…
C’est une histoire toute mignonne, toute douce, qui m’a touché. Elle donne le sourire, elle donne de l’espoir, et malgré le peu de pages, on s’attache rapidement aux personnages. Il n’y a pas de scènes “osées”, tout comme pour la précédente histoire.

Puis, il y a Delicious Lips, où nous suivons Kento, un jeune lycéen qui est un peu un coeur d’artichaut. En effet dès que quelqu’un lui dit “je t’aime”, il se met directement avec cette personne, sans se poser des questions. Il a aussi un autre défaut : il couvre toutes ses petites amies de cadeaux, et elles finissent toutes par le quitter. Parce qu’elles en ont marre, parce qu’elles se sentent achetées, je ne sais pas, mais il finit souvent seul, avec des reproches. Heureusement pour lui, il y a Arata, qui est du genre à beaucoup apprécier les cadeaux de Kento, surtout lorsque c’est de la nourriture. Ce dernier est assez proche de Kento, et on voit rapidement qu’il a des sentiments pour lui, et que le voir retourner dans les bras de l’une de ses exs le touche particulièrement. Alors, il laisse les autres lui offrir de la nourriture, et c’est là qu’on découvre la jalousie de Kento. Je ne vous en dis pas plus, mais là encore c’est une histoire très courte mais assez mignonne, on ne comprends pas tout malheureusement, puisque c’est court, on peut se poser des questions sur l’envie de Kento d’offrir tant de cadeaux, mais c’est une agréable lecture. En revanche, il y a une scène qui peut choquer certaines personnes, je suppose.

Et pour finir, il y a Lovers situation. Dans cette histoire, nous rencontrons Daiki, un véritable macho qui court après les filles, et sort avec ces dernières juste pour en ajouter à son tableau de chasse. Il n’est pas méchant mais il ne sait pas comment s’y prendre, vraiment pas. Au bout d’un moment, après sa dernière rupture, il se rends compte qu’il se lasse des filles, des relations. A ce moment là, il rencontre Tôru, l’ami d’enfance et voisin de sa toute dernière ex. Il se lance au défi de sortir avec, mais ça ne se passe pas comme prévu. En effet, Tôru est quelqu’un d’assez renfermé, et il n’a jamais eu de relations. Il montre aussi des signes à Daiki, comme s’il était amoureux de son amie d’enfance. Daiki finit même par penser qu’ils sont tous les deu amoureux l’un de l’autre mais ne se sont jamais rien avoués. La preuve qu’il n’est vraiment pas doué avec les relations et les sentiments. Il finit par se rendre compte qu’à force de trop jouer, il pourrait se faire avoir lui même. C’est sans doute l’histoire que j’ai le moins aimé même si Tôru est un personnage très intéressant, qui mérite un manga pour lui seul. La relation entre lui et Daiki est particulière, ce n’est pas un cliché, mais puisque c’est court, on ne les suit pas assez à mon goût et la relation évolue que trop peu. Et puis j’en ai un peu marre des macho dans les Yaoi, qui se découvrent une attirance pour les garçons.

Les dessins sont très beaux, les traits sont fins, j’ai beaucoup aimé. Et avec autant d’histoires et de personnages, cela permet de bien découvrir la mangaka, c’est ce que j’aime le plus dans les mangas publiés chez cette ME.

En bref, une bonne lecture, qui fait passer un bon moment, ça se lit rapidement, les dessins sont agréables à regarder, à détailler. Ce n’est pas un coup de coeur, mais je compte me pencher un peu plus sur cette auteure-mangaka. Je lui donne la note de 4/5.

samedi 7 avril 2018

Coupée en deux, Charlotte Erlih.



Coupée en deux, Charlotte Erlih.

Nombre de pages : 96.
Editeur : Actes Sud Junior

Langue : Français.

"
Depuis le divorce de ses parents, chaque dimanche soir, c'est le même déchirement pour Camille. Elle connaît la fissure créée par la garde alternée, elle l'a même apprivoisée avec le temps. Mais aujourd'hui, Camille doit faire un choix. Elle a rendez-vous avec la juge, son avis va être entendu. Désire-t-elle rester à Paris avec son père, sa nouvelle compagne et leur bébé ? Ou bien préfère-t-elle partir avec sa mère en Australie et changer complètement de vie ? Un dilemme adolescent mis en scène avec justesse et pudeur dans un huis-clos au coeur du Palais de Justice."


Hello,

on se retrouve aujourd’hui pour une chronique qui risque d’être assez courte, puisque le livre est court, mais très intense et beaucoup trop touchant pour moi.

Merci à Net Galley ainsi qu’à la ME pour ce service presse.

Alors, ici, nous retrouvons Camille, une jeune adolescente qui doit affronter la séparation de ses parents. Je dis affronter, parce qu’elle se retrouve avec un choix très compliqué pour elle, devoir choisir clairement entre son père et sa mère. Avec lequel elle préfère passer le plus de temps. C’est une situation assez commune maintenant, malheureusement, et beaucoup d’enfants et d’adolescents traversent cela. J’ai connu ça, et j’ai dû, j’ai pû faire ce choix. Je me suis donc beaucoup reconnue en Camille, même si je suis désormais bien plus vieille. Et je pense que beaucoup se reconnaîtront en elle. En dehors de tout cela, c’est une grande joueuse d’échecs, et elle en parle souvent dans le récit. Elle a aussi un garçon en vue, c’est vraiment un personnage qui fait réel, loin des gros clichés dans les YA. C’est donc un personnage que j’ai adoré suivre, qui fait passer des émotions, puisqu’on s’y attache.

Ensuite, il y a la maman de Camille, qui est une maman, quoi. Même si elle n’est pas démonstrative envers Camille, elle l’aime, et elle lit en elle comme dans un livre ouvert. Elle cache sa tristesse sous une carapace mais finit par la dévoiler peu à peu. Par besoin. J’aurai aimé avoir son point de vue, parfois, dans le livre. Par exemple, lors du jugement, qu’on suive les trois personnages en parallèle, parce que c’est un personnage très intéressant, indispensable à l’histoire, bien évidemment, mais qui reste un peu dans l’ombre, puisqu’il y a peu de pages.

Et puis, son père, qui est un peu tête en l’air, qui la joue papa cool. Lui a refait sa vie, il a une copine (je ne sais pas s’ils sont mariés?)  ainsi qu’une autre fille, encore un bébé lorsque débute l’histoire. C’est loin des stéréotypes du père qui réclame la garde, j’ai parfois lu des bouquins traitant le sujet de la séparation, de la garde partagée, qui faisait passer le papa pour le méchant, ce n’est pas le cas là, et heureusement. J’ai adoré ce personnage qui rapportait une touche d’humour dans un roman pas toujours très drôle. C’est un personnage travaillé, loin d’être un cliché comm je l’ai dis plus haut. Mais comme pour la mère de Camille, il reste dans l’ombre de sa fille puisque c’est l’héroïne de cette histoire, et j’adorerai connaître son point de vue sur quelques petites choses. Malgré tout, il est bien évidemment indispensable à l’histoire.

Il y a d’autres personnages, comme vous pouvez vous en douter. Tancrède, Anna, Laure, Nina… Mais je vous laisse les découvrir.

C’est un livre IMPORTANT. Le sujet du divorce, de la séparation est encore très tabou. La garde partagée ? Encore plus tabou. Et quand les auteurs osent, eh bien, ça finit souvent en bouquin rempli de clichés, ce qui n’est pas le cas de ce livre, et ça fait du bien. Dans des moments comme ceux là, on peut rapidement se sentir seul, isolé. On peut se renfermer, et je pense que lire ce livre peut beaucoup aider ces enfants, adolescents passant par ce moment difficile. Et les parents aussi, ils pourront y réfléchir, se poser des questions.

D’ailleurs, je ne pense pas que l’auteure lira cette chronique, mais merci, mille fois merci, parce que j’aurai aimé lire ce livre quand je traversais cette période compliquée. J’en aurais eu besoin. Et désormais, je saurai quoi offrir aux personnes traversant cela, autour de moi.
Même si ce n’est plus mon cas, que le choix est fait, etc, ça m’a fait du bien de lire cette histoire. Je me suis sentie moins seule. Je me disais “j’ai traversé ça, mais d’autres aussi. J’ai eu les même pensées.” et je crois qu’on ne parle pas assez de l’importance de se reconnaître dans des personnages, même s’ils sont fictifs. C’est bête pour certains, mais ça peut vraiment sortir un enfant de son cocon de pensées terribles. Alors, merci à l’auteure d’avoir osée.

Le seul point négatif, pour moi, c’est le manque de renseignements sur les parents de Camille, sur leur passé. Mais c’est seulement parce que je suis très très curieuse.

En bref une excellente lecture, qui m’a fait énormément de bien. C’est bizarre à dire mais j’ai l’impression d’être plus légère depuis que j’ai fini ce livre. Il m’a retiré un certain poids de mes épaules, et pour ça, c’est un coup de coeur. La plume de l’auteure est fluide, c’est un livre qui se lit rapidement. Je vous le conseille sincèrement. Je lui donne la note de 5/5.

mercredi 4 avril 2018

The Mortal Instruments 1 : City of Bones, Cassandra Clare.


The Mortal Instruments 1 : City of Bones, Cassandra Clare.

Nombre de pages : 528.
Editeur : Walker Books Ltd

Langue : Anglais.

"
When fifteen-year-old Clary Fray heads out to the Pandemonium Club in New York City, she hardly expects to witness a murder― much less a murder committed by three teenagers covered with strange tattoos and brandishing bizarre weapons. Then the body disappears into thin air. It's hard to call the police when the murderers are invisible to everyone else and when there is nothing―not even a smear of blood―to show that a boy has died. Or was he a boy?

This is Clary's first meeting with the Shadowhunters, warriors dedicated to ridding the earth of demons. It's also her first encounter with Jace, a Shadowhunter who looks a little like an angel and acts a lot like a jerk. Within twenty-four hours Clary is pulled into Jace's world with a vengeance, when her mother disappears and Clary herself is attacked by a demon. But why would demons be interested in ordinary mundanes like Clary and her mother? And how did Clary suddenly get the Sight? The Shadowhunters would like to know... "

Hello,

on se retrouve pour une chronique un peu particulière. En effet, c’est la quatrième fois que je relis ce tome 1, mais première fois en Anglais, en VO. Si vous me connaissez, vous savez que c’est ma saga préférée, l’un de mes plus gros coups de coeur, et que Cassandra Clare est une autrice que j’aime énormément. D’ailleurs, le “glittery” dans mon nom est en rapport avec l’un des personnages, Magnus Bane.

Dans ce roman, nous rencontrons Clary, 15 ans, et humaine, comme tout le monde. C’est ce qu’elle croit, et elle pense que les histoires, les mythes, les légendes, ne sont que des histoires. C’est une jeune fille artiste, qui passe beaucoup de temps à dessiner, à lire, et le reste du temps, elle est avec son meilleur ami qu’elle connait depuis un bon moment. Elle se plaît bien, dans sa petite routine, mais malheureusement, tout bascule du jour au lendemain, et elle apprends l’existence des Shadowhunters, les chasseurs d’ombres, traduction littérale, chasseurs de démons. Ainsi que la vérité sur les autres créatures, comme les sorciers, les vampires… Tout change pour elle. C’est un personnage très fort, attachant, parfois agaçant. Vu son âge, elle a des réactions un peu immatures, mais cela reste compréhensible. C’est loin d’être un personnage que j’adore, à vrai dire, avec Jace, elle fait parti des personnages “mouais, bof” pour moi. Parce qu’il y a un peu trop de clichés dans ce personnage, et que j’ai du mal avec ça. Mais je me suis quand même parfois identifiée à elle.

Il y a Jace, qui est un Shadowhunter à temps plein, lui, qui a connaissance de ce monde, qui a toujours vécu avec ces connaissances là. Il a un an de plus que Clary, et est le bad boy par excellence qui m’énerve au plus haut point. Enfin, non. Il y a des moments où j’adore ce personnage, par exemple, lorsqu’il est avec Alec, ou Isabelle, ou même Magnus ! Mais je ne supporte pas sa façon d’être en présence de Clary ou même de Simon. C’est un personnage bourré de clichés, lui aussi, malheureusement. Le bad boy au coeur tendre, ca a du mal à passer pour moi. Par contre, j’adore son humour, parce qu’on a le même et je me suis reconnue en lui exclusivement pour ça. Dans ce premier tome, c’est un personnage que je n’aime pas spécialement, mais je sais qu’il évolue au fur et à mesure dans les autres tomes.

Isabelle, qui est une Shadowhunter elle aussi, qui a l’âge de Clary mais qui est bien plus mature qu’elle. Elle peut faire peur au début du roman, on peut se dire “ah super, la femme objet bimbo par excellence” mais pas du tout -et heureusement, d’ailleurs- c’est une jeune fille extrêmement forte, qui a un tempérament bien à elle, elle ne se laisse pas faire, elle sait réfléchir, elle sait se battre, elle se débrouille très bien toute seule, et c’est une excellente soeur. C’est un personnage que j’adore, qui est toujours un coup de coeur, à chaque relecture, qui me touche particulièrement. Elle est assez protectrice envers ses frères, et je me suis identifiée à elle parce que, je crois que je le suis pas mal envers mon frère et ma soeur, aussi.

Simon, le petit humain un peu perdu dans ce monde un peu fou. Simon, c’est le meilleur ami de Clary, le passionné de jeux vidéos et de musique, il a d’ailleurs un groupe. Simon est un coeur tendre, bien loin de Jace. Un petit coeur d’artichaut. Il est d’ailleurs parfois insupportable, immature, et idiot lorsqu’il suit une certaine personne comme un petit chien alors qu’elle peut très bien être indépendante, mais bref. C’est un personnage attachant mais énervant sur les bords.

Alexander Gideon Lightwood. Alec. Ahh, ce personnage.. Je l’aime tant. C’est un jeune Shadowhunter mais qui est quand même le plus vieux de cette “bande d’amis” assez renfermé sur lui-même, il ne parle pas pour rien dire, il sait réfléchir, il est très protecteur envers Isabelle mais aussi envers Jace, on apprends pourquoi au fil du récit et c’est touchant. C’est un personnage qui est intriguant, attachant, qui est aussi parfois drôle. Il peut dégager une certaine haine envers Clary, et je pense que c’est le seul point négatif, c’est un peu trop cliché. Mais bon, ça va encore, ils ont faire pire niveau clichés, dans la série. C’est le personnage auquel je m’identifie le plus, et je ne sais pas comment l’expliquer. Retenez juste que c’est un personnage extraordinaire et que c’est mon coup de coeur.

Magnus Bane. Lui aussi est un coup de coeur. Magnus est un “sorcier” (non, enlevez vous l’image d’Harry Potter, on est très loin de ça.) de.. Eh bien, son âge est compliqué puisque Mr a fini par arrêter de compter. Mais mentalement, c’est un jeune homme. Malgré ses activités importantes, il n’hésite pas à faire des fêtes chez lui, pour son chat. Oui oui. Magnus ne fait pas tellement de distinctions entre les personnes, créatures, il invite donc tout le monde à ses fêtes, et il aime tout le monde. Enfin, il ne fait pas de différence, quoi. Et il est assez séducteur. C’est un personnage qui me fait bien trop rire, qui n’est PAS alcoolique (coucou la série) et qui est juste incroyable. Je l’aime beaucoup trop, et malgré ses airs de fêtard assez distant, il a des regrets, des remords, il pense à son passé, et c’est un petit coeur tendre aussi.

Il y a tellement de personnages, mais pas trop non plus, on ne se perds pas dans l’univers, on sait qui va avec qui, quelle famille, etc. Il y a un moment de confusion, mais ne vous en faites pas, c’est le cas pour tout le monde. Bref, il y a des personnages importants que je n’ai pas cité, et je vous invite à les découvrir si ce n’est pas déjà fait.
J’ai un petit coup de coeur pour Valentin, aussi, qui est un méchant très charismatique.

C’est une saga qui me tient à coeur, vraiment. Et, malheureusement, je n’ai ni aimé le film, ni la série. Parce que ce qui fait que j’aime tant cette histoire, c’est les personnages, leurs traits de caractère, et quand on les change, je n’accroche plus. Je m’attache très souvent très fort à des personnalités, et si on les change, je ne peux juste pas, surtout quand on touche à Alec. Ils l’ont fait tellement… pas cool, limite haineux, et idiot en plus. Et puis /////SPOILER///// je veux bien qu’on rajoute des trucs à l’histoire, mais l’histoire du mariage est un pur cliché qui est là seulement pour ramener des dramas stupides et juste, non.
Donc voilà, je déteste la série, le film est pas top, mais j’adore le personnage de Magnus, l’acteur qui le joue, et je préfère me contenter des livres. Par contre, si quelqu’un veut faire une web-série qui suit EXACTEMENT l’histoire des bouquins, je suis preneuse.

L’histoire peut paraître banale, mais j’ai envie de vous dire, toutes les sagas le sont maintenant. Malgré les clichés, il y a d’autres choses qui rattrapent et qui nous font sourire, ou pleurer, on s’y attache facilement. Je sais que j’ai pas mal critiqué deux ou trois personnages ci dessus, mais fan ne veut pas dire adhérer à tout. Malgré les défauts, j’apprécie cette saga, je retombe amoureuse à chaque relecture, et je trouve ça magique.

En bref, ce tome 1 est l’introduction d’une grande saga, mais il y a tout de même pas mal d’actions, des choses se mettent en place, et c’est toujours agréable d’apprendre à connaître les personnages, de découvrir leur passé pour certains. La plume de l’autrice est assez simple, fluide, mais addictive. Malgré le nombre de pages, ça se lit rapidement, et je passe à chaque fois un bon moment. Petit plus pour cette édition là, qui contient des “dossiers confidentiels” et c’est intéressant. Je lui donne la note de 5/5.

PS : n’hésitez pas à me dire si vous souhaitez des chroniques pour les tomes suivants !