samedi 26 mai 2018

Les maux bleus, Christine Féret-Fleury.



Les maux bleus, Christine Féret-Fleury.

Nombre de pages : 200.
Editeur : Gulf Stream Editeur
.
Collection : ECHOS. 
Langue : Français.

"Armelle le sait depuis trois ans, elle aime les filles. Seul son carnet bleu est mis dans la confidence. L'adolescente solitaire et férue de lecture y confie ses peurs, ses espoirs. Elle lui parle d'Inès, une nouvelle élève qui l'attire. Lorsque son amie la rejette violemment, Armelle devient rapidement l'objet du mépris et des insultes de ses camarades. Pourtant, cet événement n'est qu'un tournant dans sa vie qui bascule définitivement un dimanche soir. Alors que ses parents découvrent son secret, Armelle est jetée dehors. Elle n'a que 16 ans quand, cette nuit-là, elle voit la porte de sa maison se fermer brutalement devant ses yeux. Seule dans la rue avec son carnet, elle doit apprendre à survivre... Mais est-elle vraiment seule ?

Un récit intime qui oscille entre poésie et dureté pour dénoncer l'homophobie, dans un environnement scolaire, familial et social qui saura parler aux adolescents et les émouvoir. Sur les traces d'une héroïne qui doit emprunter un chemin de douleur pour se découvrir. Pour apprendre à rester fière, à ne jamais renoncer, surtout pas à soi-même..."


Hello!


On se retrouve aujourd’hui pour une chronique assez courte je pense, puisque ce livre fait un peu moins de 200 pages et je ne voudrais surtout pas spoiler son contenu.


Je tiens tout d’abord à remercier la ME. En effet, c’est un SP, mais un peu particulier. Nous pouvions participer à un tirage au sort, pour tenter de recevoir l’un des deux livres de la toute nouvelle collection (ECHOS), l’autre étant Mes vies à l’envers. J’ai bien évidemment participé pour le livre abordant le sujet de l’homosexualité, vous vous en doutez, et comme vous pouvez vous en douter là aussi.. J’ai été tiré au sort ! Alors merci à la ME, et au hasard!


Ce livre m’a intrigué dès sa sortie. Non seulement pour sa couverture (je ne suis pas superficielle, chut) mais aussi pour le jeu de mot présent dans ce titre, qui est extrêmement fort, je m’en rends compte après avoir refermé ce bouquin. Puis bien évidemment, la quatrième de couverture m’a intrigué. Je pense qu’on peut dire que les mentalités changent, et que les ME osent plus de choses, comme par exemple publier des livres abordant des sujets LGBTQIA+... Ou pas. Ou du moins, en parti. En général, c’est des personnages masculins gays. Que ce soit dans les YA, en fantasy, dans les contemporains… Alors oui c’est bien, je ne dis pas le contraire, mais les femmes sont souvent oubliés, les jeunes filles surtout. J’ai beaucoup de mal à trouver des livres en Français, YA et abordant l’homosexualité féminine. On fait vite le tour, malheureusement, et parfois… c’est bourré de clichés. Alors j’ai éprouvé une immense joie en voyant cette quatrième de couverture. Et connaissant un peu l’auteure, je n’ai pas eu peur de tomber sur un livre bourré de clichés. J’ai eu raison.


Dans ce livre, nous rencontrons Armelle, une jeune fille qui se découvre attirée par les autres filles. C’est un peu surprenant, au départ, elle s’en rends compte abruptement, pas dans les meilleures conditions. Elle se penche sur la question, mais reste très discrète. Ses pensées, c’est entre elle et son carnet, Blue. Elle y écrit ses tracas, toutes les pensées qui peuvent lui passer par la tête. Elle écrit ses joies, ses peines surtout. Sa découverte de soi. C’est à travers ce carnet qu’on peut vraiment ressentir toutes ses émotions, et à quel point elle change peu à peu de discours. Mais revenons à Armelle. Après s’être rendue compte que les filles lui plaisaient, elle reste à l’écart mais se permets de regarder un peu… autour d’elle. C’est à ce moment qu’elle a son premier réel coup de coeur, pour une fille de sa classe. Et tout part d’ici. Comme vous pouvez vous en douter, Armelle n’est pas très discrète, et certains élèves remarquent ses regards envers Inès, son coup de coeur. Malheureusement. Et elle se retrouve face à l’homophobie de tous, au lycée. Et puis, comme si cela ne suffisait pas, ses parents finissent par l’apprendre, d’une manière pas très douce. Et ces derniers sont homophobes, sa mère en particulier. Armelle se retrouve avec des coups, une valise, et plus de toit au dessus de sa tête. Sa nouvelle vie commence à ce moment là, et je vous laisse découvrir la suite.


Inès, qui est aussi très importante dans l’histoire, presque un second personnage principal, puisqu’elle est le premier coup de coeur d’Armelle, qu’elle sait que c’est le cas, qu’elle sent son regard posé sur elle pendant les cours. C’est d’ailleurs elle qui fait le premier pas envers Armelle, pour mieux la rejeter ensuite. C’était dur à lire, mais on nous explique certaines choses ensuite, et ce rejet peut être compréhensible même s’il reste horrible pour Armelle. On la suit elle aussi, on apprends ce qu’elle a vécu, ce qu’elle vit, les tracas et les pensées qu’elle a, elle aussi. Au final, Inès et Armelle sont très similaires, mais pas trop non plus.


Ces deux personnages sont extrêmement bien travaillés. Bien loin des clichés. Elles sont fortes toutes les deux, traversent, ou ont traversés des périodes juste terribles, mais elles se tiennent encore debout, très fières. C’est des modèles, et c’est des personnages principaux féminins comme elles dont on a besoin.


Ensuite, il y a plusieurs autres personnages. Les parents d’Armelle, bien évidemment, qu’on peut rapidement détester, surtout sa mère, qui est homophobe, fervente supportrice de la manif pour tous (rien que d’écrire ces mots m’énerve.) vous savez, ces gens qui pensent qu’une vraie famille c’est un papa, une maman, une petite fille, et un petit garçon. Enfin bref, elle a une mère homophobe et sans cerveau, on ne va pas s’attarder là dessus, je vais m’énerver sinon. Et son père… Il l’est aussi, je pense. Mais parce que sa femme l’est, et qu’il la suit dans tout ce qu’elle fait. Un vrai petit toutou. Armelle est donc mal entourée.
Il y a aussi les “populaires”, mauvaises langues du lycée, Anaïs et sa clique. C’est les seuls personnages clichés du bouquin, je crois, mais on ne les croise pas si souvent que ça, alors ça passe.
On suit aussi une famille homoparentale. Et non, pas deux papas, mais deux mamans ! Oui, j’ai eu du mal à y croire… Un vrai bonheur. Merci à l’auteure pour cela.
Reba. Je ne peux en dire plus sur ce personnage, mais… wow.


C’est une histoire bouleversante, mais à la fois douce. C’est un bouquin qui m’a redonné de l’espoir. Et de la force. Armelle enchaîne les échecs et les déceptions, mais elle se relève. Elle commence en étant très mal entouré, mais finit par avoir un entourage incroyablement compréhensif, à l’écoute. Elle change, elle grandit, elle gagne en maturité. Elle se retrouve du jour au lendemain à la rue mais ne baisse pas les bras. L’évolution de ce personnage est vraiment beau, et même si ce bouquin m’a beaucoup fait pleurer, je l’ai refermé avec un sourire aux lèvres. Parce que face à la haine, il y a l’espoir. Et le positif gagnera toujours face au négatif.


Le fait que ce livre aborde autant de sujets en très peu de pages en fait une pépite. Homosexualité, homoparentalité, rejet de la société et de la famille, homophobie, le milieu scolaire qui n’est pas toujours très conciliant, la question de l’émancipation aussi… En 191 pages, l’auteure amène beaucoup de sujets qui peuvent être tabous, encore maintenant. Et ça fait du bien.


En bref, c’est un livre qui m’a fait passer par toutes les émotions, que j’ai dû parfois poser quelques minutes le temps de reprendre mon souffle et ne plus ressentir cette douleur au niveau du coeur, mais qui m’a fait aussi sourire et pleurer de joie, qui m’a presque donné confiance en moi. Un livre qui donne de l’espoir, aussi. Des personnages très forts, pas clichés, et même s’il y a pas mal de personnages, ils sont tous travaillés, et on ne les mélange pas entre eux. Une histoire d’acceptation, d’amitié, d’amour, aussi, mais pas forcément l’amour… amoureux. Je vous laisse découvrir cela. Je vous recommande bien évidemment ce livre, je lui met la note de 5/5, c’est un coup de coeur.

samedi 19 mai 2018

I may love you, Noriko Hakuto.


I may love you, Noriko Hakuto.

Nombre de pages : 192.
Editeur : Boy's Love

Langue : Français.

"Ôshima, mon voisin d'appartement, est dans la même université que moi, mais une année au-dessus. Quand il ramène son petit ami chez lui et que j'entends sa voix « à ce moment-là », ça me fait rougir, mais quand je le vois, il me fait de la peine. Finalement, je n'ai pas pu me retenir de l'approcher, de lui adresser la parole, et de l'inviter à manger... J'aime beaucoup être avec lui. Un jour, je lui ai demandé si le gars qui venait chez lui de temps en temps était son petit ami, et il ma répondu que non « Ôshima-san, tu ne voudrais pas le laisser tomber, et me prendre moi à la place? »"

Hellooooo,

Eh oui, on se retrouve à nouveau pour la chronique d’un manga ! Celui ci contient trois histoires, dont une que j’ai clairement détesté et que je trouve inutile, donc encore une fois, pardonnez moi si cette chronique est courte. Mais c’est toujours très compliqué de chroniquer des mangas ou des bds, puisque c’est court, et on peut vite tomber dans les spoilers.

Dans la première histoire, qui est la plus longue et qui a le nom du manga, nous découvrons Hokuto, un jeune étudiant assez dégourdi, qui a un grand coeur. Il doit travailler pour pouvoir se payer un appartement, mais lorsqu’il a de l’argent, il prends une paté plus chère pour le chat qu’il a trouvé dans la rue. Il est assez solaire, et donne le sourire aux autres. Il est discret, mais sait se faire entendre et comprendre. Il prends vite sous son aile son voisin, même si c’est lui le plus jeune des deux. Il le trouve triste, il décide donc de l’aider.
Le jeune homme triste, c’est Ôshima, un an de plus que Hokuto, et de sérieux problèmes enfouis en lui. En effet, ce jeune garçon se fait utiliser par un de ses camarades pour que ce dernier se “vide”, et Ôshima en souffre bien évidemment, surtout lorsqu’il s’en rends compte. Parce que oui, ce n’est pas le cas au début, et ça peut rapidement énervé, mais il est incapable d’ouvrir les yeux puisqu’il est amoureux. Sa rencontre avec son voisin va tout changer : il va s’ouvrir un peu plus, apprendre ce qu’est la sociabilité, puisqu’à l’université, il n’a surtout pas le droit de traîner avec celui qui vient chez lui pour coucher, et il va apprendre ce qu’il mérite vraiment. Le bonheur. C’est deux personnages très touchants, attachants, en particulier Ôshima, qui m’a fait beaucoup de peine. Il souffre en silence, puis il s’épanouit, mais c’est dur pour lui. Il a cet air triste qui est bouleversant.
Il y a un autre personnage, Shôsuke, qui a une place importante mais qui est un personnage juste insupportable que j’avais envie de claquer à de nombreuses reprises.
Sans oublier Kotetsu, le chat, qui a une place majeure dans l’histoire, vive les chats !
C’est une histoire prenante, qui prends aux tripes. J’ai parfois eu les larmes aux yeux. Il y a un gros TW viol, même si le mot n’est malheureusement pas abordé dans l’histoire, il y a quand même la réflexion comme quoi il a été forcé, etc. Mais pas assez pris au sérieux pour moi. Donc j’ai bien aimé, mais j’aurai préféré que cette chose terrible soit plus is en avant, pourquoi pas une histoire en plus, un bonus, pour montrer une plainte ou je ne sais quoi.

Dans la seconde histoire, Pink Fruits, nous faisons la rencontre de Reichi, un jeune homme qui a un énorme complexe physique et qui doit aller à la plage, comme promis à son petit ami. Mais un complexe majeur restant un complexe majeur, il a beaucoup de mal, et même s’il accepte de s’y rendre, il n’enlève pas ses vêtements, et ne se baigne pas. Il accepte juste lorsqu’il se retrouve seul avec son petit ami, Yôta, à qui il peut se confier, ce dernier tentant de le rassurer. Nous n’avons pas le temps de découvrir les personnages en profondeur, malheureusement, et j’aurai préféré qu’on apprenne à les connaître, plutôt que d’avoir la troisième histoire. C’est un sujet intéressant, on y parle de complexe physique, un énorme complexe qui l’empêche de faire des choses, ce qui peut arriver réellement. C’est un sujet important encore très peu abordé dans les Yaoi, ou même dans les bouquins en général, ce qui est dommage. Mais malgré la déception au niveau du nombre de pages, j’ai beaucoup aimé, et les personnages restent attachants.

Et puis, la dernière histoire, que je n’ai pas aimé DU TOUT. Elle se nomme Fondling Lover, et c’est l’histoire d’un médecin, qui a rendez vous avec l’attaché commercial d’une marque de produits pharmaceutiques, qui n’est autre que son ex qui l’a trompé il y a un moment, et le médecin était parti, c’est lui qui a rompu, blablabla. Déjà que l’histoire de base ne m’attirait pas trop, mais en plus il a fallu rajouter à ça une histoire de viol, alors non merci. J’ai tout simplement détesté, et ça m’a gâché ma lecture et ma bonne humeur. Le viol est romantisé, on fait passer cela pour un truc normal, pas un viol en clair, et je n’en peux plus de lire ça dans les Yaoi.

Les dessins sont magnifiques, j’ai de suite accroché au style de cette mangaka.

En bref, une bonne lecture gâchée par la dernière histoire, des personnages attachants, sauf pour la dernière histoire, des histoires qui pourraient être plus approfondies, tout comme les personnages. Je lui donne la note de 3/5.

mercredi 16 mai 2018

A Light Amongst Shadows - Dark is the Night book 1, Kelley York & Rowan Altwood.


A Light Amongst Shadows - Dark is the Night book 1, Kelley York & Rowan Altwood.

Nombre de pages : 311.
Editeur : Auto pubication

Langue : Anglais.

"James Spencer is hardly the typical “troubled youth” who ends up at Whisperwood School for Boys. Instead of hating the strict schedules and tight oversight by staff, James blossoms, quickly making friends and indulging in his love of writing, while contemplating the merits of sneaking love poems to the elusive and aloof William Esher. The rumours about William’s sexuality and opium reliance are prime gossip material amongst the third years. Rumours that only further pique James' curiosity to uncover what William is really like beneath all that emotional armor. And, when the normally collected William stumbles in one night, shaken and ranting of ghosts...James is the only one who believes him. James himself has heard the nails dragging down his bedroom door and the sobs echoing in the halls at night. He knows others have, too, even if no one will admit it. The staff refuses to entertain such ridiculous tales, and punishment awaits anyone who brings it up. Their fervent denial and the disappearance of students only furthers James’s determination to find out what secrets Whisperwood is hiding... Especially if it means keeping William and himself from becoming the next victims."

Hello!

Oui, je sais, ça fait un petit moment… J’ai eu une petite panne de lecture, en plus de soucis personnels, et donc, j’ai très peu lu dernièrement. Il n’y aura sûrement pas cinq articles sur mon blog ce mois-ci, et je m’en excuse…

Je reviens donc avec une chronique qui me rends bien trop heureuse, parce ahhh c’est le nouveau roman de Kelley York et Rowan Altwood !!! Que j’ai eu en tant que SP, en plus, c’était un véritable honneur !

Ici, nous rencontrons James, un jeune homme de dix-sept ans qui se retrouve dans un internat / pensionnat pour garçons. Au début, on ne sait absolument pas ce qu’il a fait de mal pour se retrouver ici. C’est un garçon très calme, mais aussi très joyeux. Il est intelligent (un peu trop…) et il est un peu charmeur. Il sait se faire des amis rapidement, il s’entends bien avec les personnes qu’il côtoie… Bien loin du cliché du garçon qui fait des bêtises et se retrouve en internat quoi. Et c’est bien cela qui fait son charme : ce n’est pas un personnage cliché. C’est un personnage attachant, qui a des problèmes et qui fuit à tout prix sa maison, chez lui, ses parents et sa famille en général. Alors oui, même si ce n’est pas la meilleure chose au monde, il est bien content d’arriver ici, dans ce bâtiment assez intimidant, avec un directeur froid et distant. C’est un grand fan de poèmes, aussi, j’en ai découvert certains grâce à ce livre ! Et puis… Il a un lourd passé et.. Il est très anxieux, souvent stressé, même s’il ne le montre pas, ou moins que son cher ami….

Parlons de ce cher ami… William. Il aurait pu être le personnage cliché de cette histoire, froid, distant, qui ignore les rumeurs courant sur lui… Mais il est bien loin du cliché. Certes, il est assez distant avec les autres, bon, James chamboule un peu tout, mais oui il est distant. Il a une bonne raison. Certes, il y a des rumeurs qui courent sur lui, mais il ne s’en soucie pas, même si on se doute bien que cela le touche un peu. William, lui aussi, aime les poèmes. Moins que James, mais cela sert de moyen de rapprochement. C’est un très bon élève, juste un peu moins sociable que les autres. Et ce dernier a une addiction… C’était dur à lire, vraiment, et faite attention si ce sujet vous touche, mais c’était bien écrit, ni trop, ni pas assez d’informations sur cette addiction qui le tuait à petit feu. Il y a d’ailleurs un moment où j’ai eu très très peur pour lui. Et puis… Il souffre d’anxiété assez sévère. C’est poignant, et puisque je souffre aussi d’anxiété sévère, évidemment je me suis identifiée en lui.  C’est sûrement mon personnage coup de coeur, et j’ai hâte de le retrouver à nouveau dans les prochains tomes. D’ailleurs, son évolution est incroyable dans ce livre, alors je n’ose même pas imaginer pour les prochains !

Oscar. Oscar… Que dire ? Ce personnage est juste incroyable. C’est le compagnon de chambre de James, et c’est exactement une personne comme ça qu’il lui faut lors de son arrivée : un ami souriant, joyeux, qui ne juge pas, qui l’aide pour un peu tout, qui est un ami incroyable. Un mystère tourne autour de lui, et lui aussi a un passé légèrement compliqué. Il ne se sent pas à sa place chez lui, il ne l’est clairement pas d’ailleurs. Il n’a pas vraiment de “maison”, de “chez lui”, alors il se sent plutôt bien à Whisperwood. Il ne se plaint pas, jamais. Il prétends parfois qu’il gère les choses, mais pas du tout, au final. Il sait qu’il a des amis, mais il ne se repose pas sur eux, malheureusement. Lui aussi est un personnage coup de coeur…

Les autres, qui font partis du groupe d’amis, et qui sont tout autant présents que les personnages principaux :
Preston, dont on ne sait pas grand chose, mais qui est un véritable ami, qui ne lâche rien, qui est très courageux et qui ne juge pas non plus.
Benjamin, un peu plus en retrait, mais tout aussi courageux, il ne juge pas non plus les autres, et est présent pour ses amis. J’adore son prénom, d’ailleurs…
Edwin, qui est encore plus en retrait, qui juge vite, qui n’est pas courageux et qui ne croît en rien du tout. Un peu le personnage chiant de l’histoire.

Virgil, qui ne fait pas parti du groupe d’amis à proprement parler mais qui est un garçon très très charmant, très très serviable, d’ailleurs, j’ai un tout petit crush sur lui. C’est un personnage juste incroyable, bien travaillé, qui peut paraître froid mais qui est tellement gentil et compréhensible…

Charles et le directeur, que j’ai adoré détesté. Ils ont un certain charisme, et c’est des personnages très travaillés, ce n’est pas des méchants placés là par hasard, des clichés ambulants, loin de là.

Mr. Hart et Mr. McLachlan, qui sont des professeurs juste incroyables, je veux les mêmes professeurs ! Plus sérieusement, ces personnages sont très touchants, c’est des professeurs, oui, mais pas que. On les voit devenir presque amis avec leurs élèves, et c’est tellement beau à voir…

Docteur Mitchell, Augustus… Il y a d’autres personnages, aussi, sur lesquels je ne vais pas m’attarder mais qui sont tout aussi bien travaillés.

Je vous avoue que j’ai eu très très peur lorsque j’ai commencé ce livre. Ce n’est pas à notre époque, ça concerne les fantômes… Je n’avais pas de base de vocabulaire à propos de ces deux choses ! Et pourtant, j’ai réussi à terminer ce livre. Alors certes, je lisais 50 pages par jour, certes j’ai mis un certain moment, mais après tout, c’est bien de savourer un livre, une histoire. J’ai eu beaucoup de mal à dire au revoir à ces personnages, au final, et j’ai déjà envie de relire ce bouquin.

C’est une histoire bouleversante, qui m’a fait peur, c’est vrai, ce n’est pas à lire la nuit, lorsqu’on est seul haha, mais qui m’a fait énormément pleurer, aussi. Pendant 10 bonnes minutes, j’ai sangloté lors d’un passage et j’ai dû faire une pause. Je connais bien les livres de Kelley York, je m’attendais à pleurer, mais autant ? Non. Les personnages sont vraiment travaillés, on voit que les auteurs ont une certaine alchimie, certes, mais aussi que les recherches ont été faites, que ces personnages ont été réfléchis.

Petite parenthèse, je tiens à dire que le sujet de l’addiction est abordé, oui, le sujet de l’anxiété, aussi, oui, du rejet, aussi, mais surtout du viol. Alors gros TW, pour le coup. Les scènes ne sont pas décrites, mais le personnage a des flashbacks et nous raconte le début des choses…

En bref, un livre qui m’a bien bouleversé, qui m’a fait pleurer, qui m’a fait peur, et qui m’a étonné. Des personnages juste extraordinaires, auquel on s’attache rapidement, et très fortement. Des rebondissements au fil du récit, on ne s’ennuie jamais. La plume des auteurs, qui est sublime, agréable et addictive. Un récit en Anglais qui est abordable. (mais je le déconseille en tant que toute première lecture VO.) Un vrai coup de coeur, qui ne détrône pas Suicide Watch, mais presque ! Je lui donne 5/5, 10/10, 20/20, et je vous le conseille !

Merci à Kelley York et Rowan Altwood !

Sortie le 1 juin 2018.