lundi 20 février 2017

Mad About the Hatter, Dakota Chase.



Mad About the Hatter, Dakota Chase.

Nombre de pages : 190.
Editeur : Harmony Ink Press.

Langue : Anglais.

"This isn’t his sister’s Wonderland….

Henry never believed his older sister, Alice’s, fantastic tales about the world down the rabbit hole. When he’s whisked away to the bizarre land, his best chance for escape is to ally himself with the person called the Mad Hatter. Hatter—an odd but strangely attractive fellow—just wants to avoid execution. If that means delivering “Boy Alice” to the Queen of Hearts at her Red Castle, Hatter will do what he has to do to stay alive. It doesn’t matter if Henry and Hatter find each other intolerable. They’re stuck with each other.

Along their journey, Henry and Hatter must confront what they’ve always accepted as truth. As dislike grows into tolerance and something like friendship, the young men see the chance for a closer relationship. But Wonderland is a dangerous place, and first they have to get away with their lives."

Hello,

On se retrouve aujourd'hui avec une petite chronique express d'un livre que j'ai beaucoup apprécié.

Nous rencontrons d'abord The Mad Hatter, le chapelier fou, emprisonné la Reine de Coeur (The Red Queen) qui a perdu la tête (bonjour le jeu de mot avec sa phrase fétiche "qu'on lui coupe la tête) depuis la perte de son mari. Ce dernier a disparu du jour au lendemain, et tous le Wonderland pense que la Reine l'a tué. Enfin bref, revenons au chapelier fou. Ca reste le personnage emblématique d'Alice au pays des merveilles, un peu moins fou tout de même. Nous le découvrons sensible, réfléchi, doux au fil des pages. Bien sûr, dans l'oeuvre originale il n'est pas méchant, mais là il est tout de même plus doux. C'est un jeune homme qui a subi le sort du Temps, enfermé dans sa Tea Party pendant longtemps, puis la méchanceté de la Reine, qui a ordonné son emprisonnement et qui souhaite aussi lui couper la tête pour un rien. Malgré cela, il reste positif, se rends compte que les décisions qu'il prends ne sont pas les bonnes, surtout la décision principale. Il change rapidement d'avis en écoutant surtout son coeur. On le découvre aussi très protecteur, et c'était mignon à voir. Et il réfléchit beaucoup comme je l'ai dis, se pose pas mal de questions mentalement. C'est un personnage que j'ai adoré, puisque c'est un de mes personnages fictifs préférés, même dans l'oeuvre original. Ce livre permets de le voir un peu différemment, mais pas tant que ça.

Ensuite, il y a Henry, ou boy Alice. Eh oui, Henry est le petit frère d'Alice, la fameuse Alice. Ce dernier, même s'il est plus petit que sa soeur, lui tiens tête et ne la crois pas du tout sur ses histoires du Wonderland. Il est persuadé qu'elle raconte tout cela par pur besoin d'attention, d'affection. Il la prends pour une folle, comme beaucoup malheureusement. Ce n'est pas la joie dans sa famille, son père n'est pas présent, il boit, il frappe... et sa soeur est -il pense- folle. Heureusement, il y a son oncle, le frère de sa mère, qui est présent. Et même si ce dernier est toujours du côté d'Alice, il s'entends plutôt bien avec lui. Comme par magie (haha) il se retrouve dans ce fameux univers, Wonderland, le pays des merveilles. Il passe par plusieurs émotions, le déni, la tristesse, l'énervement, encore le déni, puis la peur... et par beaucoup de questionnement aussi. Et dès le début, il souhaite s'excuser auprès d'Alice, mais elle n'est pas là, et il est seul dans cet endroit qu'il ne connait pas. Au fil du récit, on apprends à connaître ce jeune homme qui n'a pas une vie facile à la maison, qui s'inquiète beaucoup pour les autres, qui est tout de même libre et qui ne souhaite pas d'étiquette. On le découvre mignon, doux, sensible. Un peu peureux parfois, drôle. C'est un personnage que j'ai beaucoup aimé, je le préfère largement à sa soeur d'ailleurs.

La rencontre entre le chapelier fou et Henry est très drôle, dans des circonstances bizarres qui ne pourraient nous tomber dessus. Henry est sous le choc, encore plus de faire la rencontre du fameux Mad Hatter donc sa soeur parle. Il a encore une fois une phase de déni, mais se reprends vite. Nous les suivons pendant leur voyage, dans différents endroits tous très bizarres, où ils ont le temps d'apprendre à se connaître, s'apprécier, se faire confiance. Leur relation prends vite une tournure différente de l'amitié, qui m'a beaucoup plu. Ils se laissent aller, même s'ils ont peur de la suite. C'était vraiment mignon.

Pour les personnages secondaires, eh bien nous retrouvons les mêmes que dans l'oeuvre originale. La Reine de Coeur, qui est toujours Reine, qui malheureusement s'est laissé submerger et qui ne contrôle plus très bien, donc qui lâche des "qu'on lui coupe la tête" à tout va. J'ai eu de la peine pour cette dernière, bizarrement. Je voyais bien que derrière son caractère là, son envie de tuer tout le monde, il y avait quelqu'un de mal. Je ne sais pas si je me fais des idées, mais je ne la voyais pas comme une méchante. Et puis c'est grâce à elle si le chapelier fou et Henry se rencontrent, alors on ne peut pas lui en vouloir !
Le Chat, le fameux, qu'on ne voit pas tellement mais qui est toujours aussi mignon (enfin comme je l'imagine hein) c'est aussi grâce à lui que LA rencontre a eu lieu, c'est lui qui conseille la Reine, qui l'aide un peu à voir clair dans le flou de ses pensées.
Alice, qui a bien grandi, qui a maintenant bien plus de 20 ans, qui a un mari, des enfants, mais qui pense encore et toujours au pays des merveilles. Elle a d'ailleurs toujours des contact avec cet endroit, ses amis lui manquent. Elle est beaucoup plus réfléchi que dans l'oeuvre originale par contre. J'ai beaucoup aimé.
Et les autres ? Eh bien je vous laisse les découvrir ! 

J'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire, qui reste dans l'univers d'Alice au pays des merveilles mais qui a des relations qu'on peut retrouver dans les YA d'aujourd'hui. L'histoire évolue doucement, il n'y a pas un grand suspens, pas beaucoup de surprises (une ou deux) mais c'est très agréable à lire, et quand même bien de découvrir les personnages sous d'autres aspects. Je n'aurais pas imaginé le chapelier fou aussi sensible par exemple. Il a manqué de me faire pleurer tout de même ! Henry est un personnage vraiment bien travaillé, le fait qu'il ne se catégorise pas, ne souhaite pas d'étiquette m'a aussi beaucoup plus. Il ne se questionne pas sur son orientation, il s'en fiche un peu. Il se dit juste qu'il n'a jamais ressenti de l'amour pour quelqu'un, c'était simplement fun. Et il se demande souvent si ses sentiments sont réciproques, si c'est pas précipité, s'il ne devrait pas penser à ce genre de choses dans des situations pas faciles et pas très communes. C'est clairement mon personnage favori dans ce livre.

Ce récit est drôle, les situations sont très bizarres souvent. Je vous laisse découvrir cela, mais une bataille de géants... avec des trucs pas très utilisés pour la guerre, normalement, c'est très spécial. Il y a aussi du sarcasme, que j'ai beaucoup aimé, et des sentiments, de l'amour, de la haine... Même s'il est souvent drôle, il y a des passages tristes, où on se met à la place du personnage et on se dis "merde..."
L'oeuvre de base est respectée, l'auteur a sûrement beaucoup travaillé sur cela. Ou alors elle est fan, ce qui est aussi fort possible.

Je vous conseille d'avoir lu Alice au pays des Merveilles ainsi qu'Alice de l'autre côté du miroir, mais aussi d'avoir une certaine base en Anglais. Ce n'est pas une bonne première lecture en VO, le langage du Wonderland peut parfois être compliqué. Et certaines blagues sont dures à comprendre, ou le sarcasme peut être vu comme quelque chose de vrai, si on ne lis pas deux ou trois fois la phrase.

Je lui donne la note de 4/5.

jeudi 16 février 2017

Le coeur en balance, Marie Sexton.




Le coeur en balance, Marie Sexton.

Nombre de pages : 408.
Editeur : MxM Bookmark.

Langue : Français.

"Levi Binder, barman à Miami, a deux passions : le surf et le sexe. Rejeté par sa famille mormone en raison de son homosexualité, Levi est bien décidé à vivre sa vie comme il l’entend. Tout change quand il rencontre Jaime Marshall, un kinésithérapeute.
Jaime est un grand solitaire, hanté par les horreurs de son passé et avec pour seul ami Dolly, sa fidèle chienne. Levi est son parfait opposé, intense, plein de vie. Jaime ne sait pas comment s’y prendre avec lui.
Malgré leurs différences, ils désirent tous deux quelque chose qu’ils ne peuvent atteindre qu’ensemble. Avec le massage comme thérapie et grâce à leur amour, ils pourront se guérir l’un l’autre et apprendre à concilier leur mode de vie avec leur famille religieuse."

Bonjour,

Je tiens tout d'abord à m'excuser pour mon absence, qui va sans doute continuer puisque j'ai quelques soucis personnels. Et puis j'ai enchaîné les déceptions livresques alors je n'ai plus beaucoup envie de lire malheureusement. Je relirais mon livre préféré lorsque tout ira mieux, histoire de me plonger à nouveau dans ma passion.

Enfin bref, aujourd'hui on se retrouve avec un livre qui m'a à moitié plu, malheureusement. Il n'a pas énormément de points faibles, loin de là, mais UN gros point faible qui m'a plus qu'énervée.

Dans ce récit, on retrouve Lévi (je vous laisse découvrir son nom complet, c'est très drôle!) qui est un trentenaire passionné de surf. J'ai beaucoup ressenti cette passion au fil des pages, et c'est un très bon point. Je l'aime pour cela, il vit sa passion à fond, et il en a clairement besoin. Après le surf, c'est le sexe qui le passionne. Surtout parce qu'il travaille dans un bar gay, et qu'il peut se permettre d'être barman et en même temps de se faire plaisir. Il est taquin, joueur, séducteur, soit disant sexy mais il m'a tapé sur les nerfs. Il fait tout ce que sa famille ne veut pas, juste pour les faire souffrir, et c'est agaçant de le voir se foutre dans la merde juste pour prouver à sa famille qu'il est un con. Heureusement qu'il change au fil des pages, mais j'ai pleuré d'énervement alors c'est pour dire. J'ai eu envie de foutre le feu au livre, moi qui crie "sacrilège" quand il y a une page cornée... Malgré tout, c'est un personnage travaillé, et il sait être tendre et doux quand il le faut. Mais ce n'est pas pour ça que je pardonne à l'auteur mes larmes d'énervement.

Et puis il y a Jaime.Un gros coup de coeur pour ce personnage, ça change de l'autre qui m'a énervé n'est ce pas ? haha. C'est un homme juste incroyable, qui malgré les épreuves de la vie, les obstacles, les merdes qu'elle lui a fais traverser, est toujours là. Il se bats toujours. Il n'a pas eu une enfance facile, au contraire. Son adolescence a été bousillé par son enfance, et l'adulte qu'il est n'a toujours pas oublié, est toujours hanté par cette enfance. Il a des démons en lui, dans sa tête, et les écoute énormément. Il n'a donc pas d'ami, seulement des clients. Il fait les massages, et point. Il ne se lie jamais d'amitié avec quelqu'un, il ne peut pas, n'y arrive pas. Et puis qui voudrait d'un ami comme lui, avec quelque chose de brisé en lui si fort qu'il refuse d'être touché ? (MOI!) Il a seulement sa fidèle chienne, Dolly, qu'il aime plus que tout, et c'est réciproque. Elle lui apporte beaucoup de réconfort lors des crises d'angoisses ou des cauchemars, et c'est tellement beau à voir, surtout pour moi qui adore les animaux. Jaime a aussi beaucoup de mal à sortir de chez lui, il ne va pas au restaurant, au cinéma, ce genre de choses. Il préfère rester chez lui, seul avec sa chienne, et regarder la chaîne Syfy. Et il mange souvent la même chose, le soir, un reste du choc de son enfance.

Leur rencontre est mignonne mais aussi insupportable. Surtout au bout d'un moment. Lévi est du genre insistant, un peu trop même, et au bout d'un ou deux rendez vous il souhaite coucher avec son kiné pour arrêter de rêver, de fantasmer sur lui. Sauf qu'on sait rapidement que Jaime va mal, et que les contacts ne sont pas sa passion, qu'il déteste cela. Donc quand on voit que Lévi tente d'insister.... C'est agaçant.

Les personnages secondaires sont très importants dans le récit, surtout les familles.
La famille de Lévi est très religieuse, et bien que je respecte cela, ils sont un peu trop... comment dire.. croyants? Enfin, pour eux, "Dieu a dis ça donc on dis pareil" et c'est insupportable, surtout quand on voit qu'ils repoussent Lévi pour son homosexualité et tentent de le "guérir" (très bête ouais.) à chaque fois qu'ils se rencontrent. Ils s'étonnent ensuite que Levi ne souhaite plus venir chez eux, même lors de fêtes "importantes"... Malgré tout, il a une soeur incroyable, qui le soutient et qui comprends rapidement Jaime, qui l'accepte aussi dans la famille. Et bon courage si vous vous engagez dans ce livre pour retenir les prénoms. De plus, il y a près de 20 petits enfants... j'ai paniqué au début, en me disant "pitié pas 20 prénoms à retenir" mais ça va, ils ne sont pas vraiment nommés.
Pour la famille de Jaime... Eh bien je vous laisse imaginer. Il a eu une enfance difficile, triste, alors il ne souhaite tout simplement pas les revoir.
Il y a aussi Max, collègue de Levi, qui m'a lui aussi beaucoup énervé, surtout qu'il le pousse à faire des conneries, et qu'il lui dis que c'est ce qu'est Levi alors que C'EST FAUX. Bref passons, je ne l'aime pas.
Après toutes ses conquêtes... Mais on s'en fiche. Pardon, mais eux aussi sont insupportables, vive les clichés youhou.

J'ai beaucoup aimé l'évolution des deux personnages, en particulier celle de Jaime qui se fait doucement mais sûrement. Il se relève peu à peu, mais il le fait. Il ose sortir, il ose changer ses habitudes, il ose. Levi aussi évolue, surtout grâce à Jaime finalement. Il se rends compte de ses actes, de ses conneries, et devient plus doux au fil des pages.

Le gros point négatif, c'est les scènes de sexe. Alors ouais c'était noté sur la 4eme de couverture, mais je ne m'attendais pas à autant ! Y'a pas que le cul dans la vie argh. Lorsqu'il est au bar, il y a TOUJOURS une scène de sexe (et il y travaille du jeudi au dimanche soir) et même en dehors de ça, l'auteur en mets partout. Un chapitre sans sexe ne serait pas de trop. Surtout qu'il fait uniquement ça dans le but d'énerver ses parents. Et ensuite c'est par envie, mais le sexe n'est pas la base d'une relation, c'est juste.. abusé. 
Il y a aussi (attention moment animaux) des incohérences pour Dolly. Bah ouais, un chien est fait pour être sorti et pas uniquement le matin très tôt. Et les scènes ne sont jamais décrites, pas une seule fois, donc j'en suis arrivée à me demander si ce chien avait une litière pour gros chien.
Et c'est pareil pour la nourriture, un chien a besoin de manger, mais il y a une ou deux scènes où la chienne mange, donc je pardonne à l'auteur.

En bref, un livre qui aurait pu me plaire, surtout avec un personnage comme Jaime, et une passion comme le surf, avec une dose d'animaux, mais ça ne l'a pas vraiment fais malheureusement. C'est ma toute première déception chez cette ME. Je crois que je vais arrêter de lire cette auteure, puisque j'ai déjà lu deux romans de cette dernière et que le sexe est toujours énormément présent, ça fait limite de l'ombre aux sentiments amoureux et/ou amicaux.

Je lui donne la note de 3/5. 

dimanche 5 février 2017

Le Piège de l'innocence, Kelley York.


Le Piège de l'innocence, Kelley York.

Nombre de pages : 336.
Editeur : Pocket Jeunesse.

Langue : Français.

"Vic Howard a toujours été transparent, ignoré de tous, même de sa propre mère. Un soir, alors qu'il s'ennuie à une fête, il remarque que Callie, une fille de son lycée, a beaucoup trop bu. Il décide de lui venir en aide. 
Au matin, la police sonne chez Vic : Callie a été violée, il est le principal suspect. Du jour au lendemain, il est le centre de l'attention, tous le considèrent coupable. Sauf Autumn, la meilleure amie de la victime, qui compte bien s'allier à Vic pour découvrir une vérité que tout le monde préfère taire."

Hello,

Je vous retrouve aujourd'hui avec une nouvelle chronique, un livre d'une de mes auteurs favoris. Malheureusement, ce n'est pas un coup de coeur. Mais une bonne lecture tout de même.

Dans ce récit, nous rencontrons Vic, un jeune homme assez invisible, qui n'est pas le plus populaire de la classe, loin de là, et qui n'est pas non plus le premier de la classe au niveau des notes. Il est juste.. lui. Il n'a pas beaucoup d'amis, et on lui parle seulement parce que son seul et meilleur ami est quelqu'un d'assez reconnu, et qu'en plus de ça il est doué et intelligent. En bref, c'est loin d'être le cliché du personnage masculin bad boy qui ne fout rien en cours mais qui est populaire. Malgré tout, je n'ai pas trop accroché, je ne me suis pas attaché à lui, et puisque c'est le personnage principal, c'est un réel problème. Il peut être attachant pour d'autres personnes, bien sûr ! Mais je n'ai pas réussi, personnellement, même en tentant de me forcer. Il peut parfois être très naïf, un peu insupportable sur les bords et... il a des pensées que je n'approuvais pas du tout, j'en parlerai dans les points négatifs. Je l'ai beaucoup apprécié au début, j'ai eu de la peine pour lui, lui qui pensait bien faire et qui se retrouve accusé de viol, mais ça s'est dégradé au fil du récit. Je ne l'ai pas détesté, il vit des choses durs et est aveuglé par l'affection donc je peux parfois comprendre, mais je n'ai pas réussi à l'aimer non plus. 

Ensuite, il y a Brett, son meilleur ami. Populaire, qui a de très bonnes notes, qui vise les plus grandes universités et qui s'angoisse à ce propos, qui a un père avocat. Le contraire de Vic, en clair. Malgré tout, on ressent toute l'affection qu'il lui porte. Il est attaché à lui et ça se voit clairement, il le protège lors de l'accusation.. Un très bon meilleur ami quoi. Un personnage parfait, qui n'a aucun défaut (haha) mais auquel je n'ai pas pu m'attacher non plus. Il m'énervait lui aussi beaucoup, ses réactions violentes, même si c'était pour "protéger" Vic m'ont beaucoup surprise et déçue. C'est pareil pour lui, je l'ai bien aimé au début, mais au fil du récit je m'en suis pas mal détachée. Et j'ai fini par ne plus l'aimer, trop parfait pour être vrai. (c'est le cas de le dire)

Il y a aussi Callie, la jeune fille qui après avoir été secouru par Vic, sauvée peut-être, parce que seule dans la rue, complètement bourrée c'est dangereux, se fait violer dans une chambre, qui finalement est toute aussi dangereuse que l'extérieur. Malheureusement, l'alcool n'étant pas la meilleure chose au monde, elle ne se souvient de rien, enfin presque. Le seul visage dont elle se souvient c'est celui de Vic, qui devient donc le principal suspect. On ne peut pas lui en vouloir, elle accuse le premier dont elle se souvient, c'est normal. Elle veut à tout prix que son violeur soit emprisonné, et c'est tout à fait normal de réagir de cette façon. Elle n'ose plus revenir au lycée, de peur de croiser à nouveau son agresseur, mais finit par le faire quand même, et je l'ai trouvé tellement forte. C'est un personnage courageux, incroyablement mature, et qui réfléchit plutôt deux fois qu'une. Elle se rends vite compte que Vic n'est peut-être pas celui qu'elle pense, mais elle doute de tous les garçons présents à la soirée, et encore une fois cela est normal. Nous ne la voyons que très peu, finalement, ce que je trouve dommage. On parle d'elle, énormément même, mais on la voit que quelques fois seulement. Ce qui montre quand même bien que même quand la personne n'est pas là, on s'approprie son histoire, on invente des choses, on la rabaisse aussi. C'est malheureusement la réalité.

Et puis, il y Autumn. Ah... j'en suis tombée amoureuse. Plus sérieusement, c'est une fille incroyable, presque aussi forte de Callie. Elle a du répondant, elle sait frapper quand il faut, montrer les dents si besoin. Elle aime énormément sa meilleure amie et est prête à tout pour elle. Elle se débrouille elle-même pour trouver le coupable, mener sa propre enquête. Elle n'hésite pas à coincer quelqu'un pour lui poser des questions, se rendant même chez cette personne. Sa rencontre avec Vic est bien violente, il finit au sol. Malgré tout, quand les autres décident de s'en prendre à lui, elle le défends quitte à se mettre entre eux. Elle enquête ensuite avec Vic, et s'attache peu à peu à lui. Malheureusement, elle est elle aussi naïve, et elle ne se doute pas que le violeur peut-être tout près. Elle ne se méfie pas assez, contrairement à Callie. Mais ce n'est pas elle qui a subi le viol, alors c'est normal.

L'histoire commence rapidement, il y a quelques pages, lors de la fête, puis l'accusation et l'enquête arrivent. Nous ne nous ennuyons pas, et même si il est très facile de savoir qui est le coupable dès le début, on a besoin de savoir comment ça va se passer, comment les révélations vont être vécues, comment se passera l'arrestation, si ca arrrivera ou si nous resterons sur une simple enquête qui n'aboutira à rien... Beaucoup de questions se posent.

Les personnages secondaires sont aussi très importants pour l'histoire. Les personnes présents à la fête, l'ex de Callie qui est forcément soupçonné au bout d'un moment, les autres garçons du lycée qui trouvent que Vic ne paie pas assez, que les policiers ne font pas leur boulot et qui décident de s'en charger eux-même, de l'intimider, de le frapper. Ceux qui sont persuadés qu'il n'a rien fais (ils se font rare, eux) et ceux qui sont sûr d'eux : ça ne peut être que lui. La mère de Vic, qui cache un lourd secret et qui s'éloigne de plus en plus de son fils sans s'en rendre réellement compte, qui a du mal à lui adresser la parole, qui ne le croit même pas, qui ne le voit pas. La recherche de Vic par rapport à lui, par rapport à la pièce manquante dans sa vie, qui reste quelque chose d'important dans l'histoire, surtout au niveau de sa famille... 
L'auteur tente de nous faire détester tous les garçons qui s'en prennent à Vic, et surtout nous méfier d'eux, nous faire douter du coupable. Je crois que si je n'avais pas réussi à savoir aussi tôt le coupable, j'aurais soupçonné tout le monde.

L'auteur parle vraiment bien du viol, qui reste un sujet tabou aujourd'hui. Elle montre que la victime est la victime et le violeur est le coupable. La victime n'est jamais coupable, même si elle a bu, même si elle porte des trucs soit disant qui attirent l'oeil (d'ailleurs, c'est grâce à ce sujet que l'enquête avance), elle reste la victime. Elle montre aussi que des gens pas très intelligents peuvent croire que la victime est la coupable, et elle montre qu'avec les paroles de ce genre, ils se dévoilent, peut-être un peu trop. J'avais peur, avant de commencer ce livre, que le sujet principal ne soit pas assez bien abordé, ou survolé, ou je ne sais quoi d'autre. Comme je l'ai dis cela reste un sujet tabou, et les auteurs ont parfois du mal à en parler. Mais je suis rassurée après avoir fini le livre : elle l'aborde clairement, sans détour, et il n'est en aucun cas survolé.

Le point négatif que je lui trouve, c'est que Vic est... je n'ai pas le mot qui définit bien. En clair, il a souvent des pensées du genre "comme elle est belle" envers une des filles, et.. je trouve ça déplacé. Il est soupçonné de viol, il ne devrait pas penser à ça, surtout pas envers cette fille là, c'est trop tôt je trouve. Et puis, il a à peine un câlin de cette fille qu'il s'excite, ce qui est encore plus déplacé. Il devrait être stressé, mal à l'aise, un viol est quelque chose de grave, et ca tourne autour de lui, et pourtant il pense au cul. Alors ouais j'ai été un peu déçue qu'il pense aussi vite à ça alors qu'être soupçonné par la police, ce devrait être angoissant, et ça devrait tourner dans sa tête. Et puis il y a quelques clichés, mais ils sont supportables. 

En bref, un livre qui traite d'un sujet encore très peu abordé, qui est bien travaillé, qui a des personnages féminins très intéressants, mais qui a aussi des points faibles. J'aurais préféré m'attacher d'avantage aux personnages principaux, ce qui n'a pas été le cas. Et j'aurais aimé pouvoir mené ma petite enquête au fil du récit, et non pas le deviner dès le début. Il reste quand même un très bon livre, avec une histoire bien développée,  qui peut être réelle malheureusement. 
Je lui donne la note de 3,5/5.

PS : Il y a un autre livre de Kelley York qui sortira courant 2017 chez PKJ, et je vous le recommande à 1000% !