samedi 28 juillet 2018

6LDK, Kurumi Ohtsuki.


6LDK, Kurumi Ohtsuki.

Nombre de pages : 192.
Editeur : Boy's Love

Langue : Français.

"Dans la Maison aux Chênes vit une joyeuse bande de colocataires. Kidô-san, le dernier arrivé, fait donc ainsi la connaissance de Matsumoto, alias «Maman», qui interdit qu'on touche à sa cuisine, Lenny, étudiant américain et otaku sur les bords, Akito, binoclard presque muet qui se prend la porte à chaque fois qu il enlève ses lunettes, et surtout Shiina, le fils du propriétaire, joli visage mais ca- ractère explosif. Tous ont des caractères très différents, et la colocation n'est pas toujours facile... Surtout quand l'amour s'en mêle ! - - Manga Yaoi - Volume 1 (One Shot) - 192 pages - -"

Hello!

On se retrouve aujourd’hui pour la chronique de mon manga favori. D’ailleurs, ça fait un petit moment qu’il occupe cette place de manga préféré, bien trois ans maintenant. Avant, j’étais du genre à dire que toutes les séries de mangas que je lisais étaient mes favorites, mais j’ai eu un énorme coup de coeur pour ce Yaoi, et il est indétrônable depuis. Je ne sais toujours pas expliquer pourquoi ce coup de foudre…

Peut-être l’originalité. En effet, c’est une histoire qui se déroule dans une colocation. On suit chacun des personnages, il y a trois histoires. Je suppose que pour beaucoup, c’est trop cliché d’avoir une “maison de gays” mais, déjà, ça peut être le cas dans la vraie vie pour être plus safe, et dans tous les cas, on ne dit jamais qu’ils sont tous gays. Il n’y a pas d’étiquettes, on sait seulement que l’un des garçons se pensait hétéro, mais point.

Le titre, 6LDK fait allusion au nombre de pièces de l’appartement, plus particulièrement les chambres. Comme nous pour les T3, F4…


Donc, commençons par la toute première histoire :The big dogs move in together. Nous découvrons Kidô, un jeune écrivain de 28 ans qui a décidé de se mettre en colocation pour que ça lui revienne moins cher, puisqu’il a tout quitté du jour au lendemain pour se focaliser sur le métier d’écrivain, qu’il pratiquait avant en tant que métier secondaire. Nous suivons son arrivée dans cette nouvelle maison, avec ces nouvelles têtes, ces nouvelles personnes, ces nouvelles tête à supporter. C’est un jeune homme assez mature, mais naïf, je trouve. Et très sensible, Il se vexe très vite et prends trop à coeur des choses sans réels intérêts. Mais il a un très grand coeur, il est prêt à tout pour satisfaire l’un de ses colocataires, sur qui il craque. C’est un personnage attachant, même si ce n’est pas un personnage très travaillé, et qu’il peut être un cliché des personnages de mangas, quoi.

Et puis il y a Shiina, le fils du propriétaire, 23 ans, travaillant dans une boutique de vêtements à temps partiel, restant à la maison la plupart de son temps libre. C’est un jeune homme assez difficile à cerner, je pense. Il est lunatique (et pas bipolaire, merci.) et c’est compliqué pour lui d’être vraiment très gentil pendant toute une journée. Il porte un amour inconditionnel à son chiot, un Spitz Japonais de six mois. On voit d’ailleurs que c’est un fana d’animaux dans tous les cas. Un rendez vous au cinéma, il dit non, un rendez vous au zoo, il accepte de suite. C’était vraiment très mignon. Il peut se montrer assez froid, sarcastique, mais derrière il a un petit coeur, et il sait bien évidemment montrer ses sentiments quand il le faut. Il regrette parfois ses conneries, qui peuvent blesser les autres. C’est un personn ge intéressant, pas trop cliché, auquel je me suis identifiée pour la partie ‘fana d’animaux”.

La deuxième histoire, qui s’intitule Maniac Love Life suit deux autres personnes de cette colocation. Tout d’abord, Leonard, ou plutôt Lenny. C’est un Américain venu étudier au Japon, qui a de suite tendu sa main à celui qui en avait besoin, c’est à dire Akito. Ce jeune homme de 23 ans est étudiant en pharmacologie, et a une certaine passion pour une jeune fille qui joue dans une série, je suppose. Il aime aussi beaucoup les cosplays, pas sur lui mais sur celui qu’il aime. C’est un personnage au grand coeur, attachant, on n’insiste pas trop sur le fait qu’il est étranger et cela m’a plu. Il tire vers le haut ses amis, plus particulièrement Akito, à qui il sert aussi d’interprète. Il a aussi son petit caractère et ne se laisse pas faire par Shiina.

Et puis, il y a donc Akito. C’est un jeune étudiant de 20 ans qui ne parle presque plus depuis une certaine mésaventure en cours. Il ne parle que d’une toute petite voix à Lenny, mais sans plus. Il a besoin de ses lunettes sinon il se prends tous les murs et les portes, et ça peut parfois poser problème pour ses cosplays (lorsque la personne souhaite lui retirer ses lunettes) mais il y a surtout une chose qui lui pose problème, pour les cosplays mais aussi dans la vie de tous les jours : il a un accent. Ce dernier est comparable à l’accent Ch’ti chez nous. Et donc, il en a honte, à cause des moqueries de gens idiots. C’est d’ailleurs pour ça qu’il a besoin de Lenny en tant qu’interprète : il n’ose plus parler, ou on ne le comprends pas. Il a beau faire des efforts, il n’y arrive pas. Et ce n’est pas à lui de faire des efforts, mais aux autres, je trouve. C’est un personnage super attachant, beaucoup trop mignon, et pas trop cliché.

Et la dernière histoire, avant le bonus sur Shiina et Kidô. Elle s’appelle L’éducation du chiot commence. Oui, il y a beaucoup d’allusions aux chiens dans ce bouquin, mais la mangaka le dit elle même, elle adore les chiens. Les personnages sont comparés à des races de chiens, et je ne trouve pas cela péjoratif mais plutôt mignon, et drôle à la fois.
Donc, pour en revenir à nos moutons, ou plutôt à nos chiens, dans cette dernière histoire nous découvrons la “maman” de la maison, qui n’est autre que Matsumoto. Ancien membre d’un groupe,âgé de 26 ans, il travaille désormais dans un magasin, où il mets en rayon des CDs. C’est le personnage le plus discret de la coloc’ je trouve, mais il est essentiel. En effet, c’est lui qui mets en place le roulement des tâches ménagères, lui qui cuisine, lui qui s’occupe des petits soucis de la maison, des problèmes de coeur… Il travaille aussi en tant que barman, aîné d’une fratrie de quatre frères et soeur, et un seul parent pour s’occuper d’eux, il se doit d’envoyer de l’argent pour les aider. D’ailleurs, à cause de tout cela, il se retrouve vite fatigué, à devoir bouger partout. Il ne s’occupe jamais de lui, il ne se pose jamais.

De l’autre côté, il y a Kotarô Aizawa, inconnu pour nous puisqu’il n’habite pas dans la maison. Il a 22 ans et est un collègue de Matsumoto. Un véritable fanboy de son groupe, par la même occasion. Il ne voit pas que ça, il finit par craquer pour Matsumoto mais pas parce qu’il était un de ses idoles, plutôt parce qu’il voit qu’il a besoin d’un coup de main, qu’il devrait avoir quelqu’un pour s’occuper de lui comme il s’occupe des autres, qu’il le mérite. C’est un personnage qui reste super mystérieux, on ne connaît rien de lui et c’est très dur de s’attacher, mais on voit que c’est un bon garçon. Par contre, petit (gros) soucis de consentement dans cette histoire là. En général, je passe cette histoire, lors de mes relectures. Là, je devais la lire pour vous la chroniquer.

Ces cinq (six si on compte Kotarô) jeunes hommes sont attachants. Ils n’ont rien en commun, et se retrouvent à partager une maison, à manger ensembles, se débrouiller pour les tâches ménagères, s’entraider… Et je trouve cela très beau à voir.

En bref, un très bon Yaoi, que j’adore toujours autant, même si ça fait une dizaine de fois que je le relis. Des dessins très beaux, le coup de crayon me plaît particulièrement. Quelque chose d’original avec cette histoire de colocation. De base, je mettrai 5/5 à ce manga, parce que je passe toujours la dernière histoire donc je ne vois pas le point négatif. Mais puisque je me dois d’être objective, puisque là je l’ai relu, et que ça m’a encore une fois posé problème, je lui donne la note de 3/5 et je vous recommande de découvrir cette mangaka si ce n’est pas déjà fait !

mercredi 25 juillet 2018

Par delà l'océan, Keira Andrews.


Par delà l'océan, Keira Andrews.

Nombre de pages : 352.
Editeur : MxM Bookmark.

Langue : Français.

"
Même si ça implique d’abandonner son boys band en pleine tournée, Troy Tanner ne laissera pas son petit frère gâcher son futur de la même manière que leur père a détruit sa vie. Décollant d’Australie à bord d’un jet privé qui le ramène chez lui, Troy et le pilote Brian Sinclair survolent l’immensité de l’océan Pacifique sud quand un cyclone venu de nulle part change leurs plans.

À des milliers de kilomètres de toute civilisation, l’eau turquoise et la plage de sable blanc ont un côté de paradis. Et quand les jours se muent en semaines, sans personne pour venir à leur rescousse, Troy et Brian se rapprochent, et leur amitié se mue en désir.
Alors qu’ils se découvrent, le monde qu’ils ont construit ensemble bascule dans le chaos. Si Troy et Brian réussissent à quitter cette île, leur amour y résistera-t-il ?"


Hello!


Aujourd’hui, on se retrouve pour la chronique d’un livre qui a été ma toute première lecture commune ! Depuis le temps que je voulais en faire une, haha! Et donc, cette lecture commune a été faite avec Sonny's diary, que j’ai connu via Instagram. (petit instant pub? Allez, venez nous suivre sur Insta!)  Il y a eu un petit cafouillage, sur les débuts. Nous avions dis deux chapitres par jour, et j’avais compris 50 pages par rapport à une discussion. Parfois ça coïncidé, certains chapitres faisant 25 pages, mais d’autres fois non. Je pense qu’on peut quand même dire que c’était une lecture commune malgré ça, puisqu’on s’est rattrapé ensuite. D'ailleurs, sa chronique est à retrouver ici.


Ce bouquin a longtemps traîné dans ma Wishlist, et ma mère, en ayant marre de le voir dans ma liste pour Noël ou mon anniversaire, a fini par me le prendre. Sauf qu’ensuite, il a traîné dans ma PAL, haha. Pour ma défense, j’attendais l’été pour le lire, vu l’histoire et la couverture. Je n’aurai pas aimé faire cette lecture en hiver, je pense.


Dans cette histoire, nous rencontrons Troy (en tant que fangirl de High School Musical, j’étais vraiment perturbée au début, je me disais qu’à tout moment, il y aurait un ballon de basket, ou Gabriella.) qui est un homme de 26 ans, une charmante rock star qui fait bien vendre. Il a un groupe, avec son frère et d’autres personnes, qui attirent de nombreux fans. Ou plutôt nombreuses groupies. Monsieur peut donc se permettre de coucher avec des fans tous les soirs…. Et le reste du groupe aussi,bien évidemment. Ca donne pas envie, n’est-ce pas ? Ouais je suis d’accord. Et c’est cette image qu’on aura de lui au début du roman, pendant les toutes premières pages. Le gars rebelle et populaire, le chanteur bad boy… Sauf que Troy est bien loin d’être quelqu’un comme ça. J’ai juste totalement craqué sur son personnage. Sous ces airs forcés de bad boy qui court après les filles, il a un énorme coeur. Il a un passé compliqué : être star depuis gosse n’est pas une bonne chose, souvent. Il a d’abord fais une série, puis le groupe s’est formé, et il est toujours dans ce monde. C’est très dur à vivre, sachant tous les excès qu’il peut y avoir. Lui, il gère. Enfin, un peu. Les autres non, et il a peur de ce qui peut se passer par la suite, il décide donc de faire ce qu’il pense être un caprice de star : rentrer chez lui, en pleine tournée. C’est bien loin d’être un caprice, c’est une bonne chose mais bref. Malheureusement pour lui, le moment est mal choisi, et lors d’une tempête qui arrive brusquement, l’avion se crash sur une île. Et je crois que c’est à ce moment là qu’on apprends à connaître le véritable Troy, un jeune homme doux, qui n’a pas peur de remonter ses manches et se mettre au boulot. Un jeune homme marqué par les évènements du passé. Un jeune homme qui n’aime pas forcément ce qu’il faut au niveau de la musique, mais qui se force. Un jeune homme qui ne s’est jamais vraiment ouvert, mais qui y arrive face au seul homme auprès de lui, Brian.


Parlons de Brian. C’est un co-pilote d’une trentaine d’années, presque quarante, je crois. Lui est plus discret, il se cache, s’isole de tout suite à un événement de son passé qui a chamboulé sa vie. Il ne vit que pour le boulot, désormais. Auparavant, il était pilote, mais cette carrière a été vite… finie. Co-pilote lui convient mieux, apparemment. C’est un homme qui ne se vante pas des choses qu’il a fait, de son travail. Il aurait plutôt tendance à se dénigrer, se disant que tout est de sa faute quand quelque chose de mal arrive. Il est vraiment très touchant. Par contre, je suis désolée de dire ça, mais je trouve ce personnage bien trop immature pour son âge. Oui, je sais, l’âge ne fait pas la maturité, mais il ne faut pas abuser non plus. Il prends des décisions bêtes parce qu’il croit quelque chose juste en voyant un truc qui ne lui plaît pas… (je ne peux pas être plus précise sans spoiler, donc ma phrase ne veut presque rien dire, mais bref.) Et j’ai trouvé ça dommage. Je sais qu’ils ne sont pas comparables, mais… Troy est bien plus mature et posé que Brian, étonnamment. J’ai bien aimé ce personnage malgré tout.


Au niveau des personnages secondaires, il y en a pas mal, comme vous pouvez vous en douter, Troy est entouré…
Commençons donc par les fans, qu’on ne voit jamais dans ce bouquin, mais qui ont une place très importante, bien évidemment.
Ensuite, Tyson, le petit frère de Troy, celui qui casse l’écran, le plus “populaire” et mignon dans le groupe, le plus aimé, enfin, le plus tout apparemment. C’est un garçon qui a sombré dans la drogue, dans l’excès malgré son jeune âge.  Ce personnage est très intéressant mais trop survolé à mon goût. J’aurai bien aimé quelques petits chapitres sur lui.
Bea, la maman de Troy et Ty’, qui a une place importante elle aussi, mais que je vous laisse découvrir. Elle est très touchante, et drôle à la fois.
Le père de Troy et Ty’, qui a chamboulé la vie de ses fils, qui s’est occupé de lancer leur carrière et qui leur a mit une sacrée pression sur les épaules… Un personnage détestable, que je vous laisse découvrir même s’il est un peu survolé lui aussi.
Ceux qui s’occupent de la maison de disque, Savannah, l’ex copine de Troy  et la première partie de Next Up, son groupe, les gardes du corps…
Paula, qui est la pilote de l’avion lorsque Troy décide de partir. Une fan de Next Up, par la même occasion. Qui connaît beaucoup de choses sur eux. Qui m’a fait bien rire, au début.
Et j’en ai sûrement oublié, mais ce n’est pas grave!


Cette histoire se déroule principalement sur une île déserte, comme l’indique le titre et la couverture du livre. Et j’ai franchement adoré lorsque ces deux hommes que tout oppose se retrouvent sur une île, loin de tout, survivant tant bien que mal, tentant des choses, Troy apprenant même à cuisiner… C’était dépaysant et agréable. Les livres se passant sur une île déserte sont assez rares, je trouve, alors avec une romance M/M, c’est vraiment dur d’en trouver. Donc j’aimerai en trouver d’autres de ce genre, mais je vais patienter un bon petit moment.


Les points négatifs, maintenant. Alors, déjà, je me suis ennuyée vers la fin. Les cents dernières pages ont été compliquées à lire pour moi. Et ça rejoint le premiers points mais pfiou, une fois qu’ils ont couchés une fois ensembles, c’était parti. Et les scènes de sexe inutiles, à répétition, très peu pour moi. Il y a juste l’épilogue qui m’a plu, sinon j’en avais marre, et j’ai failli arrêter le bouquin en vérité. C’est fortement dommage.


En bref, une histoire pas trop mal, originale, qui m’a happé au début. Des personnages pas trop clichés, qui sont attachants. Une histoire d’amour qui prends du temps… Avant d’aller très très vite. La plume de l’autrice est fluide, c’était agréable à lire. Par contre, il faut aimer les longs chapitres. Je lui donne la note de 3/5, la fin a tout gâché pour moi.

mercredi 18 juillet 2018

LIFE, Eric et Franck Dufourmantelle.


LIFE, Eric et Franck Dufourmantelle.

Nombre de pages : 224.
Editeur : Allary.

Langue : Français.

"Brûlé à 95%, il survit grâce à la greffe de peau de son jumeau. 

Une première médicale mondiale.
Un matin de septembre 2016, Franck, technicien chimiste, manipule un bidon inflammable. Une explosion le fait flamber. Son corps est brûlé́ à 95 %, ses organes vitaux menacés. Ses chances de survie sont statistiquement nulles : on n'a jamais sauvé de grand brûlé́ à plus de 60 %. L'un des seuls morceaux de sa peau demeuré intact est tatoué d'un mot : " Life " ...

Son frère Eric indique immédiatement qu'il est prêt à devenir donneur de sa peau. Sourires embarrassés du corps médical : ce type de greffe est impossible. L'heure est au deuil, ou à peu près. C'est un miracle que Franck soit même encore " en vie ". Eric insiste : il veut donner, il est tout de même son jumeau, dit-il par hasard. À ce mot, le professeur Maurice Mimoun, chef du service des grands brûlés de l'hôpital Saint-Louis, vacille : " Vrai jumeau ? " Branle-bas de combat, tests génétiques, examen de passage devant l'Agence de la biomédecine, autorisation du procureur de la République : le feu vert est donné pour cette première médicale mondiale d'une greffe de peau presque totale.

Eric est " pelé́ à vif " pour donner sa peau à son frère. Après des mois d'incertitudes et de combats, Franck est sauvé. Les jumeaux ont vaincu la mort annoncée. Ils sont heureux, fiers, plus vivants que jamais.

Une aventure humaine d'une rare intensité́, sur fond de prouesse médicale.
Postface du professeur Maurice Mimoun."

Hello,

On se retrouve aujourd'hui avec une chronique particulière puisque ce n'est pas un roman...

Je tiens tout d'abord à remercier Babelio, ainsi que la ME, puisque j'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique.


J'ai repéré ce livre dès sa sortie. J'avais entendu parler de cette histoire, mais de loin, je ne m'y étais pas spécialement intéressée, parce que j'ai très peur du feu, et j'évite les articles, les informations concernant ce genre d'accidents...
Je n'ai pas craqué en librairie, parce que comme dit plus haut, le feu me fait peur et puis, je lis rarement de la non fiction parce que ça me bouleverse trop, et j'y pense longtemps après ma lecture.
Mais je m'intéresse particulièrement au don, greffe de peau actuellement, ayant quelques soucis de peau/sang. Enfin, je ne suis pas ici pour raconter ma vie....


En voyant ce titre dans la liste, j'ai fini par me lancer, et coup de chance, j'ai été choisi. Je suis contente d'avoir lu ce livre, vraiment.


C'est une leçon de vie, pour moi. Franck s'est retrouvé avec seulement 5% de chair "correcte", de peau "libre", encore vivante quoi. Encore présente, et ce, du jour au lendemain. C'est donc un grand brûlé, même très grand brûlé. Rare sont ceux qui s'en sortent en étant brûlé à 95%... Ca n'arrive jamais, en réalité. Il n'étais pas au bon endroit au bon moment. C'est arrivé, et... Il n'a rien pu faire contre, parce que vous vous en doutez, ce n'était pas prévu. Il connaissait bien son boulot, et était sûr de lui. La vie en a décidé autrement...
Il avait peu de chance de survivre. En effet, une fois que la peau est atteinte.. Autant surtout... Il n'y a plus de protection, et les virus, les bactéries s'enchaînent, le corps fatigue... Malgré l'obligation de le mettre dans un coma artificiel. L'autogreffe était possible, mais il n'y avait que 5% de peau, c'était peu. Alors, quand le professeur Mimoun apprends que le frère de son patient, qu'il croise tous les jours, est en réalité son frère jumeau (un vrai jumeau)... Il se lance dans une première mondiale. Prélever plus de 40% de peau saine sur Eric pour aider Franck dans cette survie. Ils n'étaient pas sûr qu'il le supporterait, d'ailleurs, le rejet était possible. Mais ils y ont cru, et ont commencés les démarches. Ils on eu raison.
Malgré ces greffes à répétitions, le corps de Franck était faible, malheureusement, et il a dû supporter des choses... C'est un véritable combattant. Il y avait plus de bas que de hauts. Beaucoup de soucis de santé, des rechutes, la peau qui ne cicatrise pas assez bien, et puis cette peur de son propre corps... Mais il s'est battu. Il a réussi.


C'est un livre plein d'espoir, une morale très touchante. On nous montre que la médecine est en constante évolution. Que rien n'est perdu, qu'on trouve toujours des solutions, surtout avec le professeur Mimoun, qui ne lâche rien. C'était beau à lire. On montre souvent du doigt les médecins, infirmiers, le monde de la médecine comme l'enfer, comme des méchants au final. Mais ce bouquin prouve qu'il y a bel et bien des personnes qui aiment leur métier, qui aiment la vie, et qui sont prêtes à tout pour sauver quelqu'un, même s'il y a peu d'espoir, 1% de chance.
C'est beaucoup d'humanité, d'affection, d'attachement, aussi. D'espoir, mais je ne fais que me répéter, là. 


Franck n'aime pas qu'on lui dise qu'il a eu de la chance, et je peux comprendre. Mais, même si je me doute qu'il ne lira jamais cet avis, je tiens à dire que cette force, ce caractère de battant, cette détermination à avancer malgré les hauts et les bas, c'est incroyable et ce n'est pas donné à tout le monde.


Eric, son frère jumeau, est tout aussi fort, et est lui aussi un modèle. Je ne peux pas imaginer à quel point cela doit être dur de savoir que son frère jumeau risque de partir à tout moment. Pareil pour tous les amis, les compagnes, les parents. C'est des modèles, vraiment. Cette force, cette façon d'être soudé est exceptionnelle.


Ce livre montre aussi que, malgré l'entourage, on peut devenir accro et dépendant à ce qui nous soulage. C'est bien de pouvoir souffler, de ne pas ressentir cette douleur, mais il y a des mauvais points à cette drogue "médicale". J'espère que Franck s'en est sorti de ce côté là.


En bref, une leçon de vie, de l'espoir, une histoire qui pourrait paraître fictive puisque première mondial, et donc, on ne connait que peu de choses sur ça, et franchement je ne pensais pas que cela était possible, mais qui est bel et bien réelle. Des personnes qui méritent très franchement tout le bonheur du monde. Des personnes fortes qui peuvent être des modèles. J'espère que ce livre sera lu à/par de grands brûlés. L'espoir fait vivre.



PS : le fait que le seul petit bout de peau saine sur son bras soit le tatouage "LIFE" est juste tellement beau.

samedi 14 juillet 2018

You know me well, David Levithan et Nina Lacour.


You know me well, David Levithan et Nina Lacour.

Nombre de pages : 250.
Editeur : McMillan.

Langue : Anglais.

"Mark and Kate have sat next to each other in class for an entire year, but have never spoken, until they meet by chance one night out in the city, miles from home. Little do they know how important they will become to each other.."

Hello,

On se retrouve aujourd’hui pour une chronique qui va être compliqué à rédiger pour moi. En effet, c’est un livre écrit par mon auteur favori, et c’est un livre… que je n’ai pas aimé. Alors non, je ne vais pas me mettre la pression parce que je ne suis pas fan de tous ses livres, mais ça fait toujours bizarre de se dire qu’on a pas aimé, quoi. Moi qui pensait adorer tous ses bouquins…

Ici, nous rencontrons Mark, un jeune adolescent gay, joueur de baseball, et donc out. Il n’a pas honte, il assume entièrement. Ce qu’il assume moins, c’est ses sentiments. En effet, ce jeune homme craque pour son meilleur ami qu’il connaît depuis toujours. C’est surtout par rapport à cela qu’on le suit, ce n’est pas à propos de son homosexualité, de la difficulté des adolescents à s’accepter, comme dans presque tous les YA actuels, ce n’est pas à propos de sa crise d’adolescence non plus, c’est seulement sur l’amour non réciproque et comment on peut le vivre. C’est très beau à voir, oui, mais il y a un petit côté toxique, j’en reparlerai plus tard. Ce personnage n’était pas bourré de clichés, bien travaillé. Un peu trop naïf, par contre. Mais dans tous les cas, je ne me suis absolument pas attachée à ce personnage. Je crois que c’est le personnage de David Levithan, mais je n’ai pas aimé. Il m’a énervé, il était limite de trop dans ce roman, sans vouloir être méchante. Tout comme son meilleur ami.

L’autre personnage principal, c’est Kate, Katie. C’est une jeune fille rayonnante, une jeune artiste qui est dans la même classe que Mark, mais elle ne lui parle jamais. Elle est dingue de peinture, d’art en général, mais ne se fait que très peu confiance. Elle n’aime pas forcément ce qu’elle fait, malheureusement, mais on se rends compte qu’elle est doué. C’est une jeune fille tellement touchante, tellement attachante, j’ai adoré ce personnage, et c’est uniquement pour elle que j’ai poursuivi ma lecture, je voulais connaître la fin de son histoire. De ses questionnements. Ce n’est pas à propos de son coming out, encore une fois de savoir son orientation sexuelle ou romantique. C’est d’autres questionnements que je vous laisse découvrir, parce que oui, même si je n’ai pas aimé ce bouquin, je vous le recommande, haha.

Ensuite, il y a Ryan, le meilleur ami de Mark, et Lehna, la meilleure amie de Kate. Alors eux, je trouve que c’est les personnages toxiques du roman. Des amitiés toxiques, et le mot n’est absolument pas dans le bouquin, c’est ce qui m’a énervé. Il faut le dénoncer, quand des personnages sont toxiques, quand les choses qu’ils font sont graves! Alors, il y en a un qui prends son meilleur ami pour un vide… vous avez compris, qui le repousse ensuite, puis qui a besoin de lui parce que ohlala j’ai peur de mon coming out, pendant que ce meilleur ami souffre. Et l’autre, c’est juste une meilleure amie qui cherche à pourrir la vie de sa meilleure amie, voilà.

Ensuite, il y a pas mal de personnages : June et Uma, amies de Katie, Violet, cousine de Lehna et un love interest vraiment intéressant, même si ça reste qu’un love interest et on apprends peu sur ce personnage, Quinn, et Greer, qu’on entrevoit, qui sont plus touchants qu’un personnage principal… On voit jamais les parents, par contre, ils sont totalement mis à l’écart alors que les personnages sont mineurs.. Mais bref.

Ce livre parle de communauté(s) LGBTQIA+. C’est à San Francisco pendant la Pride Week après tout. Mais on survole quand même un peu le sujet. Oui, je crois qu’aucun personnage hétéro est présent (ou peu), mais… On en parle pas plus que ça. Je veux dire, ils vont en club gay, bar gay, la Pride, à des fêtes, une sorte de rassemblement, mais… Sans vouloir être méchante, ça manque de diversité. J’en attendais plus, puisque je savais que c’était à propos de la Pride, donc pas uniquement gays et lesbiennes. Cela aussi m’a un peu déçu.

En bref, un livre dont j’attendais beaucoup, sans doute trop, parce que j’adore David Levithan et je trouve que ce livre est un peu en dessous de ce qu’il a déjà fait. Par contre, j’ai adoré la plume de Nina Lacour, que j’ai découvert. Le point positif, c’est que j’ai découvert une auteure donc !

Une histoire pas particulièrement passionnante ou intéressante, des amitiés toxiques. On ne suit qu’une (ou deux) semaines de la vie de ces personnages, et peut-être que c’est trop peu pour s’attacher. Je lui donne la note de 2,5/5, pour Katie.

mercredi 11 juillet 2018

Magnetic Island, Fabrice Colin.




Magnetic Island, Fabrice Colin.

Nombre de pages : 304.
Editeur : Albin Michel.

Langue : Français.

"Cyan, 16 ans, est le fils d'Artus Fisher, célèbre réalisateur. Il vit en Australie dans la villa de son père en compagnie de Senior, son grand-père, et de Divine, sa grande soeur de 18 ans.
La vie de Cyan, en dépit des apparences, est loin d'être idyllique. Sa soeur jumelle, Holly, a disparu sur Magnetic Island alors qu'elle n'avait que 12 ans. Sa mère, France, a quitté son père trois ans auparavant et vit désormais avec son avocat. Senior est devenu un gros consommateur de drogues à la mort de son épouse. Artus n'est jamais là, cela fait cinq ans qu'il essaie de boucler un film pour lequel son studio a déjà dépensé des millions de dollars.
Alors, quand Divine disparaît, elle aussi, Cyan décide de tout faire pour la retrouver. Il n'a qu'une crainte, c'est qu'elle subisse le même sort que Holly, dont personne ne parle jamais et dont toutes les photos ont été arrachées des albums de famille.
Dans sa quête de la vérité, Cyan découvrira bien des secrets de famille, dont certains, de fil en aiguille, l'orienteront vers la piste de celui qui a enlevé sa soeur. Et c'est lors du dénouement de cet enlèvement que Cyan découvrira notamment l'incroyable secret autour de Holly..."

Hello,

aujourd’hui, je vais vous parler d’un livre qui est resté un certain moment dans ma PAL...oops. Pourtant, il m’a toujours fait envie, j’adore la couverture, la quatrième de couverture est intrigante, j’étais persuadée que l’histoire serait originale ET on me l’a recommandé plusieurs fois, même quand il était déjà dans ma PAL. Pourtant, je repoussais souvent ce bouquin, parce que je savais que l’histoire serait originale mais surtout dure. Et je ne me suis pas trompée : ça reste un thriller pour adolescents.

Ici, nous rencontrons Cyan. Un prénom original, pour un jeune homme de seize ans qui a un père réalisateur, donc souvent absent. Une mère en vadrouille, qu’il ne connaît pas tellement. Une soeur jumelle qui a disparu depuis quatre ans, je crois, et dont l’affaire, les recherches ne donnent rien. Et une grande soeur, Divine, qui est assez proche de lui, mais qui disparaît elle aussi du jour au lendemain. Cyan doit donc accepter tout cela, vivre avec. Vous vous en doutez, il a beaucoup de mal, parce qu’à côté, il a ses problèmes d’adolescent, qui n’est pas une période facile. Et puis, il se sait attirer par les garçons, et tout ça lui fait un peu peur, ou plutôt il a peur de la réaction des autres. Etant le fils d’une célébrité, il a déjà été sous le feu des projecteurs et il connaît bien les rumeurs, les paparazzis, les “fans”. Mais l’histoire ne se concentre pas sur cela. Ni sur une quelconque relation amoureuse avec un garçon qu’il aurait rencontré. Non, on suit Cyan dans son enquête pour retrouver sa soeur, Divine. Et on le suit aussi par rapport à sa soeur jumelle, mais il ne la cherche pas, plus. Il attends des réponses mais n’est plus à sa recherche.
C’est un personnage vraiment très intéressant. Il passera sans doute pour quelqu’un de bizarre pour certains. Personnellement, je l’adore. C’est un personnage fort, courageux, qui n’est pas du genre à abandonner. Un personnage bien construit, pas cliché du tout, fort heureusement. Il a ce petit quelque chose qui fait qu’on s’y attache vraiment très rapidement. Avec un passé, et un présent compliqué, on peut ressentir de la peine pour ce jeune garçon. Il peut aussi être un modèle, sachant qu’il se relève peu importe les épreuves qu’il traverse. C’est un personnage qui donne de l’espoir.

Habituellement, je parle du “love interest”, le copain du personnage principal, mais… il n’y a personne dans ce livre. Il y a des histoires d’amour, oui, mais elles ne concernent pas Cyan. Il y a quelques petites choses qui se passent, pas très concrètes, qui peuvent amener à une suite du coup, mais je ne dirai rien de plus, pour éviter de vous spoiler.

En revanche, il y a de nombreux personnages secondaires. Cyan prends énormément de place, donc je ne peux les qualifier de personnages principaux, mais ils restent tous très importants pour l’histoire.
Il y a Shane, l’ex de Divine, la soeur de Cyan. C’est un jeune trentenaire qui est barman. Il est ami avec Cyan et n’hésite pas à lui servir de l’alcool, malgré son âge. Il a l’air d’être un homme gentil, calme, posé et à l’écoute.
Divine, donc, la soeur de Cyan, qui disparaît du jour au lendemain. On ne la voit que très peu au final, mais c’est un personnage vraiment très intéressant. Elle cache certaines choses à tout le monde, elle est très mystérieuse et personne ne la connaît vraiment. J’ai adoré ce personnage.
Le grand père de Cyan, Senior. Depuis la mort de sa femme, c’est un homme un peu perdu qui tombe dans la dépendance, et c’est triste à voir. Il reste malgré tout un homme bon, qui a l’air de tenir à son fils ainsi qu’à ses petits enfants, il a juste besoin d’un peu d’aide et d’apprendre à montrer ses sentiments.
France, la mère de Cyan, qui fait quelques petites apparitions, qui est un personnage sans doute fait pour qu’on le déteste. Le cliché de la femme d’affaire ou de la célébrité qui est froide et distante avec tout mais qui cache un gros secret. Sans doute le personnage que j’ai le moins aimé.
Holly, la soeur jumelle de Cyan qui a disparu depuis quelques années. Elle n’est pas présente mais Cyan en parle beaucoup, bien évidemment. Le lien entre jumeaux est bien représenté, magnifique.
Le père de Cyan, qui est un réalisateur très célèbre qui n’est jamais présent pour ses enfants. Ils peuvent ne pas le voir pendant des années parfois. C’est un accro au boulot, mais sans doute aussi à l’argent. Un personnage complexe, violent, dur. Il reste tout de même bien travaillé, même si j’aurai aimé en apprendre un peu plus sur lui.
Je vous laisse découvrir les autres. Mention spéciale pour Jude qui est bien trop mystérieux.

Ce n’est pas un Young Adult “de base”. C’est un mélange entre young adult et thriller, je trouve. Un thriller contemporain pour adolescents. Avec pas mal de psychologie, aussi. Je suis contente que des livres comme cela soient publiés. J’en ai un peu marre des YA bourrés de clichés et de romance, il n’y a pas que ça dans la vie. C’est original et j’ai adoré.

Le point négatif serait le fait qu’on se retrouve avec pas mal de questions au fil du roman, et qu’on finisse sans réponse pour certaines questions. Etant une grande curieuse, je trouve cela dommage. Mais ça peut aussi amener à une suite, ou des séries de nouvelles… Enfin j’ai peu d’espoir, mais on ne sait jamais !

En bref, un livre très original, avec une histoire et des personnages complexes. La plume de l’auteur est agréable. Le petit plus, des dessins/signes dans ce livre est pas mal, même si je ne suis pas sûre de tout comprendre, d’avoir tout décrypté. Je pense que c’est une très bonne lecture pour cette saison, et je ne peux que vous le recommandez. Je lui donne la note de 4/5.