samedi 16 décembre 2017

K-Love, Sky Muglach.



K-Love, Sky Muglach.

Nombre de pages : 215.
Editeur : Rivages

Langue : Français.

"Séoul, aujourd'hui. Adolescent à l'allure androgyne, Tokki fuit le foyer familial en raison de la violence de son père, médecin. Seul et abandonné à son sort, ce garçon séduisant fréquente alors les rues mal famées et tombe dans la drogue, nouant une relation ambiguë avec un dealer, Min. Mais la vie décadente de Tokki est un jour bouleversée par l'irruption d'un véritable ange gardien, Han. L'amitié entre les deux jeunes hommes tournera à la passion. Jusqu'à que Han resurgisse...
Hommage sincère au "yaoi", K-Love reprend tous les codes du manga sentimental sous la forme d'un vrai roman, dont certains fragments publiés sur le Net ont été plébiscités par les internautes. A la fois chronique sociale réaliste et grande histoire d'amour sans tabou, cette romance parfois crue est une œuvre universelle et poignante."

Hello,

on se retrouve aujourd'hui pour une chronique qui risque d'être un peu brouillon, sachant que ce livre m'a provoqué un tas de réactions, de sentiments différents se sont mêlés, et je pense que c'est le but de l'auteur. Merci à la ME pour ce service presse/

Ici, nous rencontrons Tokki, un jeune adolescent d'une quinzaine d'années, qui se prends souvent, tous les jours des coups, son père étant un homme violent (qu'avec lui). Son frère est le préféré de la famille, celui qui a de bonnes notes, des coupes, qui fait différents sports, qui est vu comme le fils parfait. Et sa mère... Elle ne réagit pas vraiment face à la violence de son mari, il y a peut-être une raison, qu'on apprends au fil du récit, mais quand même. Tokki se retrouve donc seul contre tous, et décide de fuir, de fuguer, mais en les prévenant. Ils n'ont pas leur mot à dire, puisqu'un médecin ne voudrait pas que la ville soit au courant qu'il frappe son enfant, n'est-ce pas ? On suit ensuite Tokki dans ses péripéties, ce dernier tombant dans le cercle vicieux de la drogue, grâce à sa voisine de pallier. On le voit devenir accro, à la drogue, à son dealer. On le voit tomber de plus en plus bas, se relever, retomber encore plus bas. C'est un personnage très fort, qui a un certain caractère, enfin, il se le forge au fur et à mesure des années, de sa vie en tant qu'oiseau libre. Ses rencontres l'aident aussi à avancer, ou plutôt à tomber, mais on le voit grandir. Je l'ai trouvé assez égoïste parfois, à la limite du supportable, mais il reste malgré tout un personnage coup de coeur, grâce à sa force.

Il y a aussi Min, le dealer. C'est un jeune homme à peine plus âgé que Tokki, qui fait le gros dur mais qui prends malgré tout Tokki sous son aile, à sa façon. Au tout début, j'ai détesté ce personnage, puisque je l'ai vu comme un gros cliché sur pattes et que je déteste cela. Mais nous apprenons à le connaître au fil de l'histoire, et j'ai l'impression que plus je tournais les pages et plus je l'appréciais. Il a une histoire compliquée, un passé dur, et on comprends pourquoi il est assez froid et distant avec tout le monde. Il a frôlé lui aussi le coup de coeur, mais Tokki reste le premier dans mon coeur. C'est un personnage loin des clichés, je trouve, même si, bon, le caractère... C'est un peu le caractère de tous les dealers dans les films. Il peut être très mignon aussi, et il a tout mon respect pour... quelque chose dont je ne peux pas parler. Il est incroyable et même s'il ne le montre pas, il est attaché à Tokki, et pas comme un frère.

Et puis, il y a Han. Il est décrit comme l'ange gardien sur la quatrième de couverture, mais je n'ai pas accroché à ce personnage. C'est une bonne personne, qui aide Tokki, qui le sort des embrouilles, de ses pensées malsaines aussi, qui l'aide à avancer, mais j'ai eu l'impression qu'il profitait de lui. Enfin, Tokki est du genre profiteur aussi, et puis, c'est un métier (haha il faut lire le livre pour comprendre) mais... quand on est décrit comme un ange, on se doit d'être irréprochable. Il méritait parfois quelques claques aussi, parce qu'il ne voit pas le mal qui peut faire à Tokki, en se faisant passer pour une victime. Tokki étant déjà bien assez mal dans sa peau, dans sa tête. Il reste quand même un personnage bien travaillé, qui peut être attachant, je suppose. 

Il y a bien évidemment d'autres personnages, par exemple les parents de Tokki, son frère, sa voisine de pallier, Lydo, mais je vous laisse les découvrir en lisant ce livre.

C'est une histoire très particulière, à ne pas mettre entre toutes les mains. Il y a de la violence, des pensées suicidaires, de la prostitution aussi, du sang... Mais ça reste très beau, je trouve. Ce n'est clairement pas un livre doudou, c'est plutôt un livre dur, mais il y a quand même un certain sentiment d'espoir qui se dégage lorsqu'on referme ce livre. C'est un hommage au Yaoi, mais... Je n'ai jamais lu de Yaoi aussi intense et je me suis vite éloigné de cette idée du Yaoi du coup. Je suis d'accord pour dire qu'il y a tous les codes, mais c'est tellement bien écrit que je me suis détachée de cette idée. Je ne dis pas que les Yaoi sont mal écrit, loin de là, mais je n'en ai jamais lu d'aussi dur, beau, poétique, intense.

La plume de l'auteure est incroyable. J'en suis tombée amoureuse pour être honnête. C'est très poétique, les émotions sont tellement bien décrites que je les ai ressenti, le triangle amoureux, ce que je déteste le plus dans la littérature habituellement, ne m'a pas insupporté puisque je n'ai même pas compris que c'était un triangle amoureux, les relations sont très ambiguës, grâce à son écriture. J'ai tout simplement adoré et je veux lire d'autres ouvrages de l'auteure ! 

En bref, c'est un livre incroyable, une histoire très originale, qui fait vivre un tas d'émotions, on s'attache rapidement au personnage principal, on aime le détester parfois, j'ai adoré l'engueuler mentalement. La plume de l'auteure est un plus pour le livre, c'est agréable, addictif, je n'avais pas envie de poser ce bouquin, et en même temps, je souhaitais le savourer. Comme je l'ai dis plus haut, ce n'est pas un livre à mettre dans les mains de jeunes adolescents (12-14 ans) mais je le recommande aux autres. Préparez vous à plonger dans quelque chose d'addictif et qu'on ne voit pas souvent, et préparez vous à tomber en amour pour la plume de l'auteure !
Je lui donne la note de 4,5/5, je pense que j'aurais donné 5/5 si j'avais accroché au personnage d'Han.

PS : Vive la Franche-Comté, le 25 ! (oui, j'étais obligée...)

mercredi 13 décembre 2017

La véritable histoire de Noël, Marko Leino.



La véritable histoire de Noël, Marko Leino.

Nombre de pages : 329.
Editeur : Michel Lafon Poche

Langue : Français.

"Au cœur de la Laponie, le pays des neiges éternelles, le jeune orphelin Nicolas est recueilli par les habitants de son village. Mais ils sont tous trop pauvres pour pouvoir l'adopter. Le Conseil des Anciens prend alors une décision inédite : chaque année, le garçon sera pris en charge par une famille différente, et il en changera le jour de Noël. 
Avec une étincelle d'espoir et de joie de vivre, Nicolas décide de se consacrer à sa passion : fabriquer des jouets. Le garçon va ainsi raviver l'émerveillement dans cette région glacée. Et pourrait bien être à l'origine d'une des plus belles légendes. "

Hello,

eh oui, je ne suis toujours pas en panne de lecture, Sam et le(s) garçon(s) ne m’aura pas héhéhé. On se retrouve aujourd’hui pour la chronique d’un livre que je devais lire doucement. Un chapitre par jour, pour faire comme un calendrier de l'avent. Sauf que… Je n’ai pas tenu. Je suis quelqu’un d’impatient, et je voulais connaître le fin mot de l’histoire!

Au début, nous rencontrons Nicolas, un jeune orphelin, depuis peu d’ailleurs. Ce jeune garçon doit reconstruire sa vie, alors qu’il n’a que 5 ans. Il se retrouve seul, perdu, et bien évidemment triste. Lorsqu’on lui annonce qu’il va devoir changer de famille chaque Noël, il accepte son destin, mais reste très renfermé sur lui-même, il est solitaire, et a plutôt l’impression de déranger les autres. C’est LE personnage principal du livre, et je m’y suis énormément attachée. Il peut paraître égoïste parfois, je l’avoue oui, mais il est tellement attendrissant, et il tente de se protéger à sa façon. Qui ne s’est pas un jour dit “je ne laisse plus personne m’approcher” pour ne pas s’attacher et finir par perdre cette personne? Je le comprends totalement pour le coup. Et puis, c’est un personnage très fort, qui ne baisse pas les bras, qui a une passion (la confection des jouets) et qui cherche à s’améliorer encore et encore. Il adore faire plaisir aux autres, aussi, il pense plus aux autres qu’à lui et surtout aux enfants, et c’est beau à lire.

Ensuite, il y a Eemeli, celui qui devient le meilleur ami, le frère de coeur de Nicolas. Ce personnage est aussi très attachant, mais.. il y a quelques moments où j’avais envie de le faire taire, je le trouve bien plus égoïste que Nicolas. Malgré tout, c’est un personnage essentiel à l’histoire, qui a une très grande place, que ce soit dans le récit ou dans le coeur de Nicolas, et leur amitié fait rêver. Elle fait pleurer, aussi!

Iisakki, le bourru qui cherche à faire peur aux enfants. Je savais bien, des le début de l’histoire, que cela cachait un passé sombre et dur, et qu’au fond il avait un petit coeur. J’ai eu un véritable coup de coeur pour ce personnage, qui est lui aussi très fort, attendrissant, attachant, et qui se bat lui aussi. Il est très seul, solitaire mais aussi seul contre sa volonté, et c’est très triste. La relation qui se développe entre Nicolas et lui est magnifique, et très touchante.

Il y a les parents de Nicolas, et Aada, sa petite soeur, qu’il a finalement très peu connu, mais qu’on continue à voir au fil du récit parce qu’ils ont une place très importante, eux aussi, bien évidemment.

Une autre Aada, dont je ne peux pas trop parlé au niveau des relations, des liens, sinon ce serait du spoil, mais c’est un personnage qui m’a beaucoup plu, drôle mais touchante, qui a une envie de bien faire, et qui pense elle aussi aux autres.

C’est une histoire très touchante, qui est assez longue parce qu’on suit toute la vie de Nicolas, de 5 ans à l’âge d’un vieillard. On le voit grandir, s’épanouir, fuir les relations, tomber, se relever… On le voit vivre. Et aimer de plus en plus la fabrication des jouets, en faire sa passion…

J’ai du mal à en parler, je fais cette chronique tout de suite après avoir terminé le livre, et il m’a tellement touché, la fin m’a fait pleurer mais m’a laissé un petit arrière goût de mystère non résolu, et je pense que ça peut être compréhensible en relisant le livre, alors peut-être qu’en janvier, je le relirai pour mieux comprendre.

Le seul point négatif, mais c’est très personnel, c’est le fait que la mort est très présente dans ce livre, et que ce n’est pas forcément quelque chose dont je veux entendre parler en ce moment, ayant un petit coup au moral. C’est donc personnel, et je pense que ça ne dérangera pas forcément d’autres personnes. Je tiens juste à signaler que c’est loin d’être un livre “doudou”.

En bref, une lecture très agréable, addictive, la plume de l’auteur est sublime et l’histoire est très bien travaillé, le récit du récit -vous comprendrez en lisant le livre- ne m’a même pas paru être une simple histoire racontée. J’étais vraiment dedans, et je ne verrais plus jamais Noël de la même façon, je pense que ce livre m’a redonné espoir, un peu de magie de Noël, ce qui me manquait ces dernières années. Les personnages sont tous très attachants, et même s’ils sont nombreux et qu’ils ont des prénoms peu communs, on ne se mélange pas les pinceaux. Ce livre a frôlé le coup de coeur, je lui donne la note de 4,5/5.

samedi 9 décembre 2017

Real Account : tome 1, OKUSHÔ,‎ Shizumu WATANABE.



Real Account : tome 1,  OKUSHÔ,‎ Shizumu WATANABE.

Nombre de pages : 192.
Editeur : Kurokawa

Langue : Français.

"Quand les réseaux sociaux prennent le contrôle de votre destin ! Avec Real Account, vous ne pourrez plus tricher sans le payer de votre vie !
Au-delà d'Internet, il y a Real Account, aka ReA. Le Japon entier ne jure plus que par ce réseau social qui rythme l'existence de chaque habitant de l'archipel.
Ataru Kashiwagi n'échappe pas à la règle, et ReA lui a permis de s'inventer une vie en ligne sans rapport avec la réalité. Une double identité qu'il gère sans problème jusqu'à ce qu'il se retrouve pris en otage par le réseau. Il n'est pas le seul: 10 000 personnes sont ainsi prisonnières de ReA et de sa mascotte. Et cette dernière a mis au point un jeu qui laisse peu de chances de survie aux participants.
Que le massacre commence ..."

Hello,

on se retrouve pour une chronique express, un manga que j'ai lu il y a quelques temps déjà ! 

Je l'avais découvert grâce à un petit extrait trouvé chez mon libraire. J'avais beaucoup aimé, mais je ne sais trop pourquoi, je n'ai pas osé me lancer. Sans doute par peur que ce manga soit un peu trop sanglant? Je ne sais pas, mais dans l'extrait, il y avait un moment assez... moche à voir, sanglant, et j'avais fais la grimace. J'ai finalement sauté le pas ! Et... Je ne comprends vraiment pas pourquoi je ne l'ai pas acheté plus tôt, j'ai adoré!

C'est l'histoire de Ataru Kashiwagi, un jeune homme souvent scotché à son téléphone. Il y a un réseau social connu et aimé de tous les Japonais, tous ses amis lui en parlent, mais il dit qu'il ne le connait pas. Il se cache. Pourquoi ? Eh bien parce que sur ce fameux réseau social, il s'invente une vie. Une double vie, beaucoup plus fun, cool que sa vie réelle, on ne va pas se mentir. Malheureusement, l'addiction prenant encore plus d'ampleur, la "mascotte" de ce réseau social met en place un jeu : 10000 personnes se retrouvent kidnappées, prisonnières de Real Account. Et cette mascotte est sadique. Les jeux, les énigmes s'enchaînent, il n'a pas peur des morts. Bien au contraire, la mascotte cherche la mort, s'entoure de la mort. Il y a donc très peu de chance de survie pour les participants. Et devinez quoi? Ataru en fait parti, malheureusement pour lui.

J'ai trouvé ce manga vraiment bien, l'idée est amené parfaitement, sans trop de clichés. Ce livre dénonce les réseaux sociaux, l'addiction des réseaux sociaux. Il y a encore quelques mois, j'y étais complètement accro, je m'en suis un peu éloignée, mais je sais que beaucoup ne passent pas une seule journée sans Facebook, ou même Twitter. Et c'est devenu "normal", de plus en plus courant. Un besoin de jeter un coup d'oeil sur Facebook, voir ce que font nos amis, les événements, s'il y a un anniversaire (ça c'est pratique !), de même sur Twitter. Je ne le blâme pas, mais c'est ce que ce livre dénonce. Parce que certes, c'est un peu poussé loin, assez fantaisiste, mais l'addiction est réelle. Et l'invention de vie aussi. Et puis, d'autres choses mais ce serait spoiler.

C'est intéressant de voir les réactions des personnes, à quel point un follower peut tenir à quelqu'un qu'il n'a jamais vu. À quel point on peut se cacher derrière des logiciels. À quel point on peut mentir sur sa vie.

En bref une très bonne lecture, je compte m'acheter le tome 2 des que possible. 5/5, je le recommande ! (Et il n'y a que deux ou trois scènes sanglantes!)


mercredi 6 décembre 2017

Sam et le(s) garçon(s), L. Philips.



Sam et le(s) garçon(s), L. Philips.

Nombre de pages : 313.
Editeur : Castelmore

Langue : Français.


"Sam, en dernière année au lycée, est célibataire depuis deux ans. Deux ans, vous imaginez ?! Quand sa meilleure amie lui propose de jeter un sort pour lui trouver un nouveau copain, Sam est sceptique, mais il accepte malgré tout. Et il rencontre aussitôt quatre candidats potentiels : Gus, un sublime élève au charme très... français ; Jamie, un charmant et timide jeune peintre ; Travis, future rock-star sexy ; et Landon, son ex, avec qui il a eu une relation passionnée. Lequel d'entre eux est son garçon idéal ?"

Hello,

on se retrouve aujourd’hui pour la chronique d’un livre que j’ai franchement pas aimé. J’ai mis presque un mois à le lire, alors qu’il fait 300 pages, que c’est écrit bien gros. Je n’accrochais pas du tout, les clichés m’ont énervés, j’avais juste une envie : c’était de brûler le livre.

On y rencontre Samson, un jeune adolescent gay, qui est célibataire depuis trop longtemps à son goût, donc il cherche un petit ami. Mais le seul autre gay du lycée est bien trop moche pour lui voyons, il a de l’acné et les dents pas droites !! Il ne peut pas sortir avec lui voyons ! Mais ce moche a un petit ami canon, alors Sam DOIT aussi avoir un petit ami, puisqu’il est beau ! Vous voyez le genre? Ouais, et ce n’est que le début… C’est un personnage ridicule, égoïste, bourré de clichés, l’auteure aurait dû le travailler un peu plus parce que j’ai eu l’impression de me retrouver face à un cliché sur pieds, juste insupportable. Il n’a aucun charisme, il est insupportable, il pense que tout tourne autour de lui, il est insupportable, il joue avec les sentiments des autres, il est insupportable, il n’est pas fidèle, il est insupportable… Ah j’ai oublié : il est insupportable. J’aurai peut-être apprécié le bouquin s’il n’avait pas ce caractère, ou si tout simplement ce n’était pas le personnage principal.

Il y a aussi sa meilleure amie, Meg, qui est mignonne mais chiante aussi, pardon hein, mais c’est le cliché de la fille qui se rebelle contre ses parents et qui se laisse tromper par son mec parce qu’elle l’aime trop. Le seul point positif est son rapport à la magie, même si l’auteur fait un peu passer ça comme un truc de gamin très bête, bref.

Il y a Landon, le meilleur ami de Sam, mais aussi son ex, qui est imbuvable, lui aussi très égoïste, jaloux, le cliché de l’adolescent qui fume, puis merde quoi il est super toxique. Ca m’a mis mal à l’aise, je me sentais réellement mal, j’ai pas forcément envie de lire des livres avec des personnages toxiques, surtout quand on les excuse parce que “ohlala il souffre”. Le seul point positif c’est son prénom, que j’aime beaucoup, mais c’est tout.

Ensuite, Gus, le gentil petit Français qui est là pour un échange scolaire et qui, oh comme par hasard, tombe sous le charme de Sam des l’instant où il le voit, c’est l’amour fou ! Mais attention, le gentil se révèle méchant ouuuuh! Sérieusement, le cliché du Français m’a énervé évidemment, et puis, juste, on a pas besoin de lui dans l’histoire. Il ne fait que briser le coeur de Sam et le rendre encore plus mal que ce qu’il n’est déjà, donc encore un peu plus de drama et Sam est encore plus à plaindre blabla. Personnage inutile.

Travis, la rock star qui est soit disant un petit rebelle ténébreux, mais des qu’il rencontre Sam, il l’invite chez lui, fait tomber le masque et l’embrasse ! Ah oui, il a 21 ou 22 ans et Sam 17 ans. Ce n’est pas légal aux Etats-Unis de faire boire des mineurs. Pourtant, Travis fait boire Meg, Landon, et Sam. Et il veut coucher avec Sam après la soirée. Non non c’est pas bizarre, on le laisse partir comme ça, on le fait passer pour un rebelle qui cache un coeur tendre dans le livre! Toxique aussi.

Et le SEUL que j’ai aimé, c’est Jamie. Alors tout d’abord c’est un jeune artiste timide et discret, et ça fait du bien de ne pas tomber sur un idiot toxique dans ce bouquin, donc je me suis de suite attaché à lui, et c’est le seul personnage qui va me manquer. C’est le seul qui mérite tout le bonheur du monde, donc d’être très loin de Sam. J’ai pu imaginé les tableaux réalisés grâce aux descriptions de l’auteur, et ça m’a fait rêver. C’est un personnage travaillé au moins, qui a un caractère bien à lui, une histoire touchante, et qui montre à Sam, ce que c’est d’être une bonne personne.

J’ai apprécié la plume de l’auteur, les descriptions, là n’est pas le problème. Je me doute qu’un livre ça prends du temps et tout, mais faire des personnages aussi clichés, c’est pas possible. Il y a assez de bouquins bourrés de clichés sur les homosexuels, pas besoin de continuer à en faire franchement. Et avec la quatrième de couverture on se doute qu’il va hésiter, mais il les teste tous avant de se décider, oui oui! C’est pas un triangle amoureux, c’est un losange amoureux, avec en supplément un chaud lapin qui devrait être derrière les barreaux.

En bref, un livre qui m’a fais perdre un mois, qui m’a à mon avis entraîné dans le cercle infernal de la panne de lecture (s’il n’y a plus de chroniques pendant un moment, vous savez pourquoi..) et qui met en scène des personnages extrêmement toxiques, ce qui rends mal à l’aise. Un seul personnage que j’ai apprécié, une plume assez fluide mais les clichés gâchent tout. Je lui donne la note de ⅕, et vous vous en doutez bien, je ne le recommande pas.

samedi 2 décembre 2017

Challenge Cold Winter (2017)



Challenge Cold Winter (2017)



Hello !

Tout d'abord, je tiens à vous souhaiter un joyeux mois de décembre, de bonnes fêtes de fin d'années. Je sais que ça peut être un moment très stressant alors je vous souhaite de trouver des moments pour vous, du repos, des moments de lectures, d'excellentes découvertes ! 

Comme vous pouvez le voir, on se retrouve pour un autre challenge, eh oui, un qui se termine, un autre débute haha ! Je crois que je commence à beaucoup aimer les challenges de ce genre, où il n'y a pas trop d'obligations : lorsqu'il y en a trop, je risque de vite me lasser et ne plus avoir envie de lire !
Et donc, cette année, je me lance dans le challenge Cold Winter, oui oui! Je crois que je n'ai pas besoin de m'attarder sur la présentation de la créatrice sur la personne qui a désormais pris le flambeau, tout le monde connaît ce challenge haha! Mais au cas où ce challenge est un simple nom entendu par ci par là, je vous met le lien de l'article sur le blog de Margaud Liseuse, et il y a aussi une vidéo.

Ce challenge commence donc le premier décembre (hier, oui, je suis un peu en retard pour l'article haha) et se termine le 31 janvier, il y a donc assez de temps, et il n'y a pas un nombre obligatoire de pages ou de livres à lire, alors si vous hésitez : foncez !
Il y a simplement des menus mais vous pouvez en choisir seulement un, et ne prendre qu'un seul livre, il n'y a aucun problème. C'est vraiment pour tous les lecteurs, ceux qui lisent un livre par mois, comme ceux qui lisent un livre par jour.

Les menus 


  • La magie de Noël : lire un livre en lien avec cette fête (de près ou de loin)
  • Flocons magiques : lire un livre du genre fantasy, fantastique...bref magique, mais pas forcément en lien avec Noël ou l'hiver. 
  • Marcher dans la neige : lire un livre de nature writing, de littérature de voyage
  • Stalactites ensanglantées : lire un polar/thriller qui se passe durant l'hiver, où durant une période froide

Comme vous pouvez le constater, les menus sont parfaits pour la fin de l'automne/l'hiver, et ce ne sont pas de trop grandes obligations, c'est facile de trouver des livres correspondants !

CHOIX DES MENUS/ MA PAL

J'ai choisi le menu "La magie de Noël" et je pense lire La véritable histoire de Noël de Marko Leino, qui est un classique de Noël, clairement, et que je n'ai toujours pas lu! Et je pense relire Le silence dans la nuit (intégrale) d'Erin E. Keller.

Le menu "Flocons magiques" m'a de suite parlé, parce que c'est en hiver que je lis le plus de fantasy, je ne sais pas trop pourquoi. J'ai donc choisi de lire Le tome 4 des Loups de Riverdance : Elijah de H.V. Gavriel, ainsi que Magnus Chase et les Dieux d'Asgard, le premier tome : l'épée de l'été de Rick Riordan. (comment ça il y a "été" dans le titre? Où ça? Je ne vois pas !)

Et pour finir, le menu "Marcher dans la neige" avec Tocqueville : vers un nouveau monde de Kévin Bazot. C'est une bande dessinée alors j'espère que ça rentre quand même pour le challenge ? 
   


Bien sûr, ma PAL est susceptible de changer, surtout avec les cadeaux de Noël !

Voici pour ma PAL, je vous souhaite un excellent challenge et de bonnes lectures ! May the cold be with you, haha!




mercredi 29 novembre 2017

Pumpkin Autumn Challenge : le bilan.


Hello !

On se retrouve aujourd'hui pour mon bilan de mon tout premier challenge livresque, qui est le Pumpkin Autumn Challenge ! C'était une bonne expérience, ça me donnait quelques défis (comme lire mon tout premier thriller, ainsi qu'un classique -oui je l'avoue j'ai du mal avec les classiques-) et puis j'ai pu faire de bonnes découvertes. J'ai aussi adoré papoter via le groupe Facebook, découvrir de petites pépites inconnues, et faire grandir ma PAL mais aussi et surtout ma Wishlist ! Merci à Guimause pour ce challenge.

Je vous rappelle le menu :























J'avais choisi "L'automne Frissonnant" mais aussi "l'Automne Douceur de vivre". J'aurais adoré et surtout j'aurai pu prendre le troisième menu, puisque j'ai terminé mon challenge le jour d'Halloween et qu'il me restait encore un mois. Malheureusement, je ne trouvais rien pour "Légendes d'ici et d'ailleurs", du moins, rien qui ne me plaisait. Mais j'ai tout de même lu quatre livres, validé deux menus, et terminé très en avance, alors je suis plutôt fière de moi, j'avais très peur de ne pas réussir, de ne pas terminer à temps.

Pour l'Automne Frissonnant, j'avais décidé de lire Les Revenants, de Seth Patrick, qui a été une assez bonne lecture, mon tout premier thriller. Je n'ai juste pas aimé le début, qui était très lent, rien ne se mettait en place, et j'avais envie d'abandonner. Mais ce livre m'a donné envie de voir la série, c'est un très bon point !

J'avais aussi décidé de relire Arena 13, Tome 1, de Joseph Delaney. En effet, je l'avais lu à sa sortie, le jour même, et le second tome s'est tellement fait attendre que j'avais oublié les détails de cette histoire qui m'avait plu sur le coup. J'ai beaucoup aimé cette relecture, mais je ne me souvenais plus d'un point négatif très présent, qui est la romance. C'est pour cela que je n'ai pas eu le coup de coeur, j'ai été agacé par la romance qui gâche le côté sombre du récit.

Et pour l'Automne Douceur de vivre, j'avais choisi le classique Frankenstein de Mary Shelley, illustré par Meritxell Ribas Puigmal que je voulais lire depuis un certain moment mais je repoussais toujours, puisque j'ai du mal avec les classiques, et j'avais peur d'avoir peur justement. Et finalement.. Pas du tout. C'est sombre, certes, surtout avec cette version illustrée, mais ça ne fait absolument pas peur. Je me suis attaché au soit disant méchant de l'histoire, et cette lecture a frôlé le coup de coeur. Le point négatif pour moi a été la romance incestueuse, je veux bien être ouverte d'esprit mais ça, je ne peux vraiment pas.

J'avais aussi choisi de lire Les chroniques de Ryan et Brandon, de Z.B. Heller, une petite romance qui traînait dans ma PAL. Je pensais que c'était un livre doudou vu la couverture et la quatrième de couverture, mais non, il y a certes beaucoup de scènes niaises, mais les personnages souffrent aussi beaucoup. Ce livre a été une véritable addiction, je n'ai pas pu le lâcher, les chapitres étant courts, je poursuivais ma lecture au lieu de faire des choses importantes haha. J'ai versé quelques larmes, et j'ai adoré certains personnages, très attachants. Une histoire avec une très belle morale.

En bref, je n'ai pas eu de coup de coeur, mais de très bonnes lectures. Je n'ai pas été déçue, et j'ai adoré celui que je redoutais le plus, donc le classique. J'ai adoré ce challenge et je compte bien le faire l'année prochaine, et sûrement m'arranger pour faire TOUS les menus !

Encore une fois, merci Guimause, et merci aux personnes qui ont répondu à mes quelques interrogations sur le groupe Facebook.

samedi 18 novembre 2017

FAN - Nase Yamato.



FAN - Nase Yamato.

Nombre de pages : 392.
Editeur : IDP HOME VIDEO (boy's love)

Langue : Français.

"Découvrez la relation inhabituelle dun fan et de son idole, et plongez sans attendre dans un tourbillon de péripéties et daventures à vous couper le souffle, menées tambour battant par deux personnages principaux incroyablement attachants et opiniâtres !

Yôhei Onoda est un lycéen banal qui vient juste de subir une déception amoureuse. En allumant la télévision, il tombe sur une publicité dans laquelle joue un jeune acteur de son âge encore peu connu, Satomi Mori. Cest le coup de foudre instantané ! Décidé à être son plus grand fan, Yôhei lui envoie régulièrement des lettres jusquau jour où il a la chance de rencontrer son idole, qui le reconnaît et le remercie de son soutien !
Les deux garçons entament alors une relation amicale, mais Satomi ne tarde pas à être de plus en plus populaire, et Yôhei, de son côté, voudrait être plus quun simple fan aux yeux de Satomi Entre célébrité montante et jalousie intempestive, Yôhei et Satomi pourront-ils surmonter les obstacles qui se dressent sur leur route ?"

Hello,

on se retrouve pour une chronique, évidemment, sur un manga pour une fois! 

Ici, nous rencontrons Yôhei Onoda, un jeune lycéen de 16 ans qui est totalement banal. Après s’être fait jeter, s’être littéralement pris un râteau par une fille il finit chez lui dépité, très mal. C’est alors qu’une publicité est diffusé sur sa télévision et que sa vie change du tout au tout, découvrant celui qui va devenir son idole.
Yôhei est un jeune homme assez intéressant de par sa manière de pensée, sa façon de protéger ceux qu’il aime, et sa façon d’être totalement dévoué. Lorsqu’il est passionné, il ne fait pas semblant. Quand il aim, il ne compte pas. Son idole devient la personne la plus importante de sa vie, et il est prêt à tout pour lui. La relation évolue, les sentiments évoluent, mais il reste toujours autant dévoué. C’est un personnage très attachant, que j’ai bien aimé, même s’il est parfois flippant en tant que stalker, et énervant, bien trop égoïste quelques fois.

Et puis il y a Satomi Mori, un jeune homme de 16 ans lui aussi qui débute tout juste dans le show business. Il fait des publicités, déguiser en un peu tout et n’importe quoi. Il n’a pas réellement de talent, excepté être adorablement mignon, mais il se bat, par rapport à sa vie d’avant. Il se venge à sa manière. En effet, il a dû arrêter l’école puisqu’il se faisait harceler battre, à cause de son nom mais aussi ses traits du visage, soit disant trop féminins au goût des autres. C’est un garçon plein de vie face au caméra, joueur, rieur, mais qui change totalement en dehors des tournages : il réfléchit beaucoup, se pose énormément de questions, se met beaucoup de pression… Ce n’est clairement pas un cliché de la star, fort heureusement.
Ce personnage m’a beaucoup plu, attendri. Je l’ai trouvé attachant et je me suis reconnu en lui par rapport à son passé. J’avais envie de lui faire un câlin dès qu’il parle de tout ce qu’il a vécu.

Pour les personnages secondaires, il n’y en a pas tellement. Enfin, si, mais nous les connaissons peu.
Il y a les fans de Satomi, évidemment, qui sont de plus en plus nombreux au fil des pages, de plus en plus hystériques.
L’un des fans est d’ailleurs dans le même lycée que Yôhei, et ça dégénère rapidement puisque ce fan est un stalker complètement accro à Satomi, capable d’être dangereux. Il va jusqu’à fouiller sa poubelle et voler ses chaussons !
Il y a les bourreaux de Satomi, qu’on voit rapidement, mais qui ont une place importante tout de même. Je n’ai rien à dire sur eux, je les déteste, c’est tout.
Le “protecteur” de Satomi, qui n’est pas son manager, mais qui gère tout de même les rendez vous, les tournages etc. Satomi habite d’ailleurs chez lui c’est un peu comme un grand frère, voir un père pour lui, puisque ses parents sont loin dd lui et ne peuvent s’en occuper. Il est un peu énervant par moment, mais c’est parce qu’il cherche à protéger Satomi, alors c’est compréhensible. Il n’est pas insupportable, mais je ne l’aime pas forcément.
Les amis de Yôhei, qui ont une place importante, surtout vers la fin de l’histoire. Un coup de coeur pour Maki, qui mériterait un manga pour elle seule, un personnage fort intéressant.

L’histoire démarre rapidement, mais la relation met du temps à se mettre en place, ce n’est pas pour rien qu’il y a tant de pages. C’est doux, c’est mignon, surtout les premiers moments, la découverte des sentiments, etc. Le fait que Yôhei soit fan y est pour beaucoup : il connaît le Satomi star, rieur, mais connaît-il vraiment le vrai Satomi ? Celui qui se pose beaucoup de questions ? Est-il amoureux de la star, ou de Satomi Mori ?

C’est un manga assez bien, qui a tout de même de gros problèmes, j’en parlerai pour les points négatifs. Les dessins sont sublimes, l’histoire est bien imaginé, les personnages sont intéressants, ce n’est pas bourré de clichés. Il y a toujours pas mal de rebondissements, c’est aussi pour cela que le manga est une petite briquette.

Pour LE point négatif qui est extrêmement dérangeant, c’est un point négatif qui est dans presque tous les YAOI traduits en France malheureusement : le consentement. En effet, au début, il y a une scène où l’un des deux n’est pas d’accord pour cela. Certes il ne va pas jusqu’au bout, mais ça reste un viol pour moi, et ça m’insupporte au plus haut point. C’est énervant, c’est dégoûtant, et ça donne une seule envie : brûler le livre.

En bref, un manga qui aurait pu me plaire s’il n’y avait pas eu ce point négatif. Les personnages restent quand même intéressants, en particulier Satomi, qui est aussi un personnage coup de coeur. Des dessins très beaux, une histoire assez originale, pas remplie de clichés.
Je lui donne la note de 2/5.

mercredi 15 novembre 2017

Just Breathe, Manhon Tutin.


Just Breathe, Manhon Tutin.

Nombre de pages : 78 (version imprimée).
Editeur : Auto-Edition.

Langue : Français.

"Comment faire pour continuer à avancer quand l’être aimé n’est plus à nos côtés ? Comment faire pour tenir la promesse qu’on lui a faite sur son lit de mort, quand tout ce qu’on veut, c’est baisser les bras, abandonner pour ne plus souffrir ? Comment fait-on pour faire son deuil, pour tirer un trait sur l’amour de notre vie ?
Toutes ces questions, je me les suis posées en boucle dès l’annonce de la maladie de Tristan. Pourtant, entre envisager les choses, et y être confronté, il y a un véritable fossé. Peu importe ce qu’on pense, on ne peut pas être préparé à une telle épreuve. 
C’est ce que je vais apprendre à mes dépens. Mais le pire je pense, sera pour moi de survivre à ma dépression… Et d’accepter l’aide salvatrice, que cet homme croisé dans un endroit des plus inattendus, est enclin à m’offrir.
C’est ensemble, ou rien, que nous allons tenter de nous reconstruire…"

Hello !

On se retrouve aujourd’hui pour une chronique en mode émotions à 100%. J’écris cette chronique alors que je viens de terminer ce livre, et que des larmes coulent le long de mes joues. Mais j’ai besoin d’écrire maintenant, je ne veux pas attendre. Je suis franchement désolée si c’est un peu brouillon, je sais déjà que je vais avoir du mal à trouver mes mots.

Merci à l’auteur pour ce SP.

Just Breathe est la “suite” de In Loving Memory et Heartbeat. Je n’ai pas lu Heartbeat, mais j’ai réussi à ne pas me retrouver perdu puisque tout est du point de vue d’Alec, le personnage principal d’In loving Memory, que j’ai lu et qui a été un coup de coeur. Je pense que vous pouvez le lire indépendamment, mais les émotions ne seront pas les mêmes.

J’ai donc retrouvé Alec, un bon petit moment après la fin d’In loving Memory. Alec, ce jeune homme si courageux, qui se bats mais qui commence à avoir du mal. Qui tombe en dépression, qui souffre de plus en plus chaque jour. Alec, qui a promis à son Tristan qu’il allait se reprendre en main, mais il n’y arrive point. Alec, qui tente de cacher ce mal-être grandissant à ses amis, qui sont aussi les amis de Tristan. Alec, son coeur en mille morceaux qu’il tente de recoller, mais qui ne sait pas comment faire. C’est un personnage qui me bouleverse. C’est un de mes personnages favoris tous livres confondus, tous univers livresques confondus. Pourtant, je n’ai pas vraiment de point commun avec lui, je ne me reconnaît pas en lui, mais il me touche tellement. Je le trouve si courageux, parce que oui parfois il se laisse trop aller et ça peut être énervant, on a envie de lui dire “bouge toi!”, mais je comprends ses réactions. Le deuil est quelque chose d’extrêmement dur, surtout quand la personne est ta moitié, que tu l’aimes plus que tout. Un mot pour définir Alec ? Fort.

Et puis il y a Cain, que j’ai appris à connaître dans cette histoire. C’est un homme doux qui n’a pas un passé facile. Il a eu quelque chose de grave, et a du avoir une transplantation cardiaque. Il vit grâce à son homme. Son compagnon est mort pour lui. Il n’a pas beaucoup de chance en amour, lui non plus, la vie s’acharne contre lui. Mais elle lui fait un beau cadeau, croiser sur son chemin un autre homme aussi brisé que lui. Cain est quelqu’un qui veut aider les autres, qui fait tout pour leur donner confiance et les voir se relever. Il les pousse à aller mieux, et c’est un homme tellement incroyable. J’ai eu un coup de coeur pour ce personnage. Il m’a bouleversé lui aussi, sa gentillesse m’a bouleversé. Il se bats lui aussi, et donne de la force à Alec. Il ne le force à rien, et c’est tellement beau. Un mot pour définir Cain ? Amour.

La rencontre a lieu lors d’une réunion où se rendent les personnes qui se retrouvent face à la perte d’un être cher et qui n’arrive pas à sortir la tête hors de l’eau. Alec n’arrive clairement pas à faire son deuil, et il n’arrive pas non plus à parler aux autres personnes. Il ne fait que croiser le regard de Cain, rempli de tristesse, lui aussi. Et puis il se décide à parler, se rendant compte que c’est le seul moyen pour avancer. Cain finit par faire le premier pas, il lui tend la main, il lui propose de l’aide, qu’Alec accepte. Cain a déjà fait son deuil, lui. Il peut en parler, même si ça fait encore mal. Il avance petit à petit, et il fait avancer Alec avec lui. Il l’aide à faire son deuil, sans pour autant le pousser. Il est le pilier dont Alec a besoin, il peut se reposer sur lui sans avoir peur d’être jugé, puisqu’il a vécu la même chose que lui.

Les personnages secondaires sont très importants, eux aussi.
Il y a Travis, Joshua, et Ethan, qui sont les amis d’Alec, mais aussi ceux de Tristan. Eux aussi ont beaucoup de mal à se relever, surtout Travis, qui était le meilleur ami de Tristan, qu’il connaissait depuis une dizaine d’années. Mais on ne sait pas trop ce qu’il ressent, il n’est pas du genre à se plaindre, plutôt à faire rire les gens pour détendre l'atmosphère.
Ces trois là sont importants puisqu’ils soutiennent Alec et ils l’aident. Ils ne le lâchent pas, et c’est beau à voir.
Tristan et Evan. Ils ne sont plus présents, pourtant l’histoire tourne autour d’eux. Parce que l’on n’oublie pas les personnes qu’on aime le plus au monde, peu importe qu’elles soient encore sur Terre ou ailleurs. Je pense lire Heartbeat pour découvrir Evan, qui a l’air d’un homme incroyablement bon, sincère, et doux. Et Tristan m’a manqué. J’ai eu le coeur serré tout le long du livre, parce que je m’étais attachée à lui dans In loving Memory. Je pense relire In Loving Memory du coup, mais pas tout de suite sinon je vais finir à court de larmes haha.

Ce livre est bouleversant, c’est vraiment le mot. L’auteure me fascine sérieusement. Parce qu’elle peut écrire des livres très drôles, qui me font pleurer de rire, mais toujours avec des personnages attachants évidemment, mais elle peut aussi faire des histoires courtes mais intenses, qui te font ressentir des émotions bien trop profondes. J’ai beaucoup pleuré au début, je n’arrivais pas à me stopper. Je me suis un peu calmée au milieu, puis la fin m’a fait sangloté. Je ne vais pas me plaindre, puisque j’aime les livres qui me font pleurer, mais c’est incroyable de ressentir autant d’émotions en si peu de pages. Bravo.

En bref, un livre qui parle d’amitié, d’amour, de reconnaissance, mais aussi et surtout de deuil, et de dépression. C’est très dur de sortir de cette dernière, c’est presque impossible si nous ne sommes pas entouré, mais il y a une lumière au fond du tunnel, il ne faut jamais abandonner, jamais perdre espoir, croire, toujours. Et pour le deuil, c’est la même chose, c’est très dur de le faire, mais avec le temps, c’est moins douloureux. Avec le temps, on pense aux merveilleux souvenirs qu’on a avec ces personnes là, on ne pense presque plus à la “fin”.
Je lui donne la note de 5/5, c’est un gros coup de coeur et je vous le conseille. Vraiment, foncez.

samedi 11 novembre 2017

Sans Homicides Fixes, Thierry Benoit.



Sans Homicides Fixes, Thierry Benoit.

Nombre de pages : 616.
Editeur : Editions Cairn.

Langue : Français.

"Tu fais un coupable très présentable : SDF, ancien taulard, présent sur la scène de crime, Arabe, exilé volontaire en Ariège... Sans homicide fixe. Le gendarme tenait son arme à bout de bras. En déplaçant ses jumelles, Mehdi suivit la direction du pistolet. Il eut à peine le temps d apercevoir la vache. Le sang gicla entre les deux cornes, l animal s effondra et il entendit le coup de feu avec le léger décalage dû à la distance. Sans jeter un coup d oeil au bovin, les militaires s'étaient précipités vers une touffe de ronces à quelques pas de l animal. Mehdi cherchait en vain l objet de leur agitation quand la cavalerie entra en scène : six voitures de pompiers et de gendarmerie approchaient, sirènes hurlantes. Il n'y comprenait rien, mais sa vieille expérience de vagabond lui commandait la prudence : mettre les voiles. Adieu sédentarité ariégeoise, retour à la rue toulousaine."

Hello,

On se retrouve pour une chronique de mon tout premier “polar”.
Je ne m'attendais pas à une brique, 600 pages, pour mon tout premier polar... J'ai eu peur je l'avoue. Mais je n'ai pas vu passer ces 600 pages, j'en redemande même.

On y rencontre Mehdi, un jeune trentenaire SDF, qui n'a pas la vie facile, mais qui se bat. Il n'a pas vraiment d'ami, il est très solitaire. Il n'a pas de copine, rien de tout cela. Il a des gens sur qui compter, on s'en rends compte au fil de l'histoire. C'est un personnage attachant, qui a un bon fond, mais qui a un sacré caractère. Il ne se laisse pas faire, réponds souvent, même quand il risque quelque chose. Il est aussi accro à l'alcool, malheureusement, et j'ai eu mal au coeur de le voir en manque. C'était pour son bien, mais ça le poussait à faire des choses bêtes.

Mehdi est Arabe, et est présent sur la scène d'un crime. Au mauvais endroit, au mauvais moment. Et même s'il ne retrouve rien sur le corps (cela serait compliqué..), les flics l'accusent lui, c'est lui le principal suspect.. parce qu'il est Arabe, et SDF. Mais surtout Arabe, c'est important de le dire. Parce que certes, là, ce n'est qu'un livre, mais c'est la réalité. Tu as plus de chance d'être jugé coupable si tu es Arabe. Tu as plus de chance de te faire contrôler, aussi, sans aucune raison. C'est un sujet important à traiter, parce qu'il y a encore trop de gens qui ferment les yeux sur cette injustice. Dès le début, nous savons qu'il est innocent, mais il continue d'être accusé, encore et encore.
C'était très énervant à lire d'ailleurs. Parce que les habitants, ses voisins sont conscients qu'il est innocent, mais les flics, les journalistes s'acharnent. On sait tous que dans la vraie vie, c'est le cas. Les journalistes aiment faire des torchons racistes.
C'est un livre dur à lire, mais cela fait prendre conscience de la réalité, et c'est une bonne chose.

Il y a aussi d'autres personnages, tous très importants ;
Un homme qui se rapproche dangereusement des 90 ans, mais qui continue à conduire, à mener des enquêtes.. J'ai adoré ce personnage. Très vulgaire, beaucoup de gros mots sortent de sa bouche, mais c'était drôle, et puis c'est un peu le cliché du papy qui ronchonne pour un oui ou pour un non, en version drôle. le dernier communiste d'Ariège.

Une punkette ancienne flic, qui n'est jamais sans son chien. J'ai beaucoup aimé ce personnage puisqu'elle a été maître chien, qu'elle a sut éduquer son chien, et que c'est ce que j'aimerai faire. Elle est aussi très touchante à un moment, mais je ne peux rien dire, sinon je risque de spoiler.

Un gardien de musée, passionné d'histoire, qui est naïvement drôle. Malgré ses peurs qui sont souvent présentes, il n'hésite pas à mener l'enquête, avec une partenaire de choc...
C'est avec lui, dans ses passages qu'on parle le plus d'Histoire. Ce n'est pas quelque chose qui m'a dérangé, au contraire, j'adore L’Histoire, j'adore apprendre des choses.. Mais je pense que cela peut gêner, surtout lorsque le livre est un pavé.

L'Anglaise qui connaît bien Mehdi, qui se bats pour lui, qui n'hésite pas à foncer tête baissée pour trouver le véritable coupable.. Un personnage intéressant, attachant.

Et mon personnage préféré pour la fin : La fan de chats. Assez flippante sur les bords, elle se promène avec un pistolet, mais très attendrissante lorsqu'on voit l'amour qu'elle porte à ses chats, qu'on compte par trentaine... Un mystère plane sur ce personnage, et ce, tout le long du récit. Pourquoi est-elle commence ça, pourquoi est-elle particulièrement douée en enquête, en espionnage, pourquoi d'aussi bonnes déductions...

Il y a trois enquêtes qui mènent tous à une seule et même enquête, un seul et même but : prouver que Mehdi est innocent. C'est beau de voir cette bande, qui ne se connait pas vraiment, travailler autant... J'avoue avoir eu envie de mener l'enquête avec eux.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce bouquin, même si j'avais très peur de ce pavé au début. C'est addictif, très dur à lâcher. Ce n'est pas si sanglant que ça, j'imaginais pire. La plume de l'auteur est intéressante, simple mais addictive, elle aussi.

Le seul point négatif est les longueurs à certains moments, j'ai parfois eu l'impression que rien n'avançait, qu'ils tournaient en rond et cela peut être agaçant. Mais il n'y a que deux/trois moments de ce genre, en 600 pages, c'est très peu.

En bref, un très bon livre, une fin surprenante, avec un rebondissement même après la révélation du tueur. Une plume addictive, une petite briquette qu’on lit tout de même rapidement. Je me suis beaucoup attachée aux personnages, j’ai eu du mal à leur dire au revoir.

Je lui donne donc la note de 4,5/5, ce livre a frôlé le coup de coeur !