mercredi 29 novembre 2017

Pumpkin Autumn Challenge : le bilan.


Hello !

On se retrouve aujourd'hui pour mon bilan de mon tout premier challenge livresque, qui est le Pumpkin Autumn Challenge ! C'était une bonne expérience, ça me donnait quelques défis (comme lire mon tout premier thriller, ainsi qu'un classique -oui je l'avoue j'ai du mal avec les classiques-) et puis j'ai pu faire de bonnes découvertes. J'ai aussi adoré papoter via le groupe Facebook, découvrir de petites pépites inconnues, et faire grandir ma PAL mais aussi et surtout ma Wishlist ! Merci à Guimause pour ce challenge.

Je vous rappelle le menu :























J'avais choisi "L'automne Frissonnant" mais aussi "l'Automne Douceur de vivre". J'aurais adoré et surtout j'aurai pu prendre le troisième menu, puisque j'ai terminé mon challenge le jour d'Halloween et qu'il me restait encore un mois. Malheureusement, je ne trouvais rien pour "Légendes d'ici et d'ailleurs", du moins, rien qui ne me plaisait. Mais j'ai tout de même lu quatre livres, validé deux menus, et terminé très en avance, alors je suis plutôt fière de moi, j'avais très peur de ne pas réussir, de ne pas terminer à temps.

Pour l'Automne Frissonnant, j'avais décidé de lire Les Revenants, de Seth Patrick, qui a été une assez bonne lecture, mon tout premier thriller. Je n'ai juste pas aimé le début, qui était très lent, rien ne se mettait en place, et j'avais envie d'abandonner. Mais ce livre m'a donné envie de voir la série, c'est un très bon point !

J'avais aussi décidé de relire Arena 13, Tome 1, de Joseph Delaney. En effet, je l'avais lu à sa sortie, le jour même, et le second tome s'est tellement fait attendre que j'avais oublié les détails de cette histoire qui m'avait plu sur le coup. J'ai beaucoup aimé cette relecture, mais je ne me souvenais plus d'un point négatif très présent, qui est la romance. C'est pour cela que je n'ai pas eu le coup de coeur, j'ai été agacé par la romance qui gâche le côté sombre du récit.

Et pour l'Automne Douceur de vivre, j'avais choisi le classique Frankenstein de Mary Shelley, illustré par Meritxell Ribas Puigmal que je voulais lire depuis un certain moment mais je repoussais toujours, puisque j'ai du mal avec les classiques, et j'avais peur d'avoir peur justement. Et finalement.. Pas du tout. C'est sombre, certes, surtout avec cette version illustrée, mais ça ne fait absolument pas peur. Je me suis attaché au soit disant méchant de l'histoire, et cette lecture a frôlé le coup de coeur. Le point négatif pour moi a été la romance incestueuse, je veux bien être ouverte d'esprit mais ça, je ne peux vraiment pas.

J'avais aussi choisi de lire Les chroniques de Ryan et Brandon, de Z.B. Heller, une petite romance qui traînait dans ma PAL. Je pensais que c'était un livre doudou vu la couverture et la quatrième de couverture, mais non, il y a certes beaucoup de scènes niaises, mais les personnages souffrent aussi beaucoup. Ce livre a été une véritable addiction, je n'ai pas pu le lâcher, les chapitres étant courts, je poursuivais ma lecture au lieu de faire des choses importantes haha. J'ai versé quelques larmes, et j'ai adoré certains personnages, très attachants. Une histoire avec une très belle morale.

En bref, je n'ai pas eu de coup de coeur, mais de très bonnes lectures. Je n'ai pas été déçue, et j'ai adoré celui que je redoutais le plus, donc le classique. J'ai adoré ce challenge et je compte bien le faire l'année prochaine, et sûrement m'arranger pour faire TOUS les menus !

Encore une fois, merci Guimause, et merci aux personnes qui ont répondu à mes quelques interrogations sur le groupe Facebook.

samedi 18 novembre 2017

FAN - Nase Yamato.



FAN - Nase Yamato.

Nombre de pages : 392.
Editeur : IDP HOME VIDEO (boy's love)

Langue : Français.

"Découvrez la relation inhabituelle dun fan et de son idole, et plongez sans attendre dans un tourbillon de péripéties et daventures à vous couper le souffle, menées tambour battant par deux personnages principaux incroyablement attachants et opiniâtres !

Yôhei Onoda est un lycéen banal qui vient juste de subir une déception amoureuse. En allumant la télévision, il tombe sur une publicité dans laquelle joue un jeune acteur de son âge encore peu connu, Satomi Mori. Cest le coup de foudre instantané ! Décidé à être son plus grand fan, Yôhei lui envoie régulièrement des lettres jusquau jour où il a la chance de rencontrer son idole, qui le reconnaît et le remercie de son soutien !
Les deux garçons entament alors une relation amicale, mais Satomi ne tarde pas à être de plus en plus populaire, et Yôhei, de son côté, voudrait être plus quun simple fan aux yeux de Satomi Entre célébrité montante et jalousie intempestive, Yôhei et Satomi pourront-ils surmonter les obstacles qui se dressent sur leur route ?"

Hello,

on se retrouve pour une chronique, évidemment, sur un manga pour une fois! 

Ici, nous rencontrons Yôhei Onoda, un jeune lycéen de 16 ans qui est totalement banal. Après s’être fait jeter, s’être littéralement pris un râteau par une fille il finit chez lui dépité, très mal. C’est alors qu’une publicité est diffusé sur sa télévision et que sa vie change du tout au tout, découvrant celui qui va devenir son idole.
Yôhei est un jeune homme assez intéressant de par sa manière de pensée, sa façon de protéger ceux qu’il aime, et sa façon d’être totalement dévoué. Lorsqu’il est passionné, il ne fait pas semblant. Quand il aim, il ne compte pas. Son idole devient la personne la plus importante de sa vie, et il est prêt à tout pour lui. La relation évolue, les sentiments évoluent, mais il reste toujours autant dévoué. C’est un personnage très attachant, que j’ai bien aimé, même s’il est parfois flippant en tant que stalker, et énervant, bien trop égoïste quelques fois.

Et puis il y a Satomi Mori, un jeune homme de 16 ans lui aussi qui débute tout juste dans le show business. Il fait des publicités, déguiser en un peu tout et n’importe quoi. Il n’a pas réellement de talent, excepté être adorablement mignon, mais il se bat, par rapport à sa vie d’avant. Il se venge à sa manière. En effet, il a dû arrêter l’école puisqu’il se faisait harceler battre, à cause de son nom mais aussi ses traits du visage, soit disant trop féminins au goût des autres. C’est un garçon plein de vie face au caméra, joueur, rieur, mais qui change totalement en dehors des tournages : il réfléchit beaucoup, se pose énormément de questions, se met beaucoup de pression… Ce n’est clairement pas un cliché de la star, fort heureusement.
Ce personnage m’a beaucoup plu, attendri. Je l’ai trouvé attachant et je me suis reconnu en lui par rapport à son passé. J’avais envie de lui faire un câlin dès qu’il parle de tout ce qu’il a vécu.

Pour les personnages secondaires, il n’y en a pas tellement. Enfin, si, mais nous les connaissons peu.
Il y a les fans de Satomi, évidemment, qui sont de plus en plus nombreux au fil des pages, de plus en plus hystériques.
L’un des fans est d’ailleurs dans le même lycée que Yôhei, et ça dégénère rapidement puisque ce fan est un stalker complètement accro à Satomi, capable d’être dangereux. Il va jusqu’à fouiller sa poubelle et voler ses chaussons !
Il y a les bourreaux de Satomi, qu’on voit rapidement, mais qui ont une place importante tout de même. Je n’ai rien à dire sur eux, je les déteste, c’est tout.
Le “protecteur” de Satomi, qui n’est pas son manager, mais qui gère tout de même les rendez vous, les tournages etc. Satomi habite d’ailleurs chez lui c’est un peu comme un grand frère, voir un père pour lui, puisque ses parents sont loin dd lui et ne peuvent s’en occuper. Il est un peu énervant par moment, mais c’est parce qu’il cherche à protéger Satomi, alors c’est compréhensible. Il n’est pas insupportable, mais je ne l’aime pas forcément.
Les amis de Yôhei, qui ont une place importante, surtout vers la fin de l’histoire. Un coup de coeur pour Maki, qui mériterait un manga pour elle seule, un personnage fort intéressant.

L’histoire démarre rapidement, mais la relation met du temps à se mettre en place, ce n’est pas pour rien qu’il y a tant de pages. C’est doux, c’est mignon, surtout les premiers moments, la découverte des sentiments, etc. Le fait que Yôhei soit fan y est pour beaucoup : il connaît le Satomi star, rieur, mais connaît-il vraiment le vrai Satomi ? Celui qui se pose beaucoup de questions ? Est-il amoureux de la star, ou de Satomi Mori ?

C’est un manga assez bien, qui a tout de même de gros problèmes, j’en parlerai pour les points négatifs. Les dessins sont sublimes, l’histoire est bien imaginé, les personnages sont intéressants, ce n’est pas bourré de clichés. Il y a toujours pas mal de rebondissements, c’est aussi pour cela que le manga est une petite briquette.

Pour LE point négatif qui est extrêmement dérangeant, c’est un point négatif qui est dans presque tous les YAOI traduits en France malheureusement : le consentement. En effet, au début, il y a une scène où l’un des deux n’est pas d’accord pour cela. Certes il ne va pas jusqu’au bout, mais ça reste un viol pour moi, et ça m’insupporte au plus haut point. C’est énervant, c’est dégoûtant, et ça donne une seule envie : brûler le livre.

En bref, un manga qui aurait pu me plaire s’il n’y avait pas eu ce point négatif. Les personnages restent quand même intéressants, en particulier Satomi, qui est aussi un personnage coup de coeur. Des dessins très beaux, une histoire assez originale, pas remplie de clichés.
Je lui donne la note de 2/5.

mercredi 15 novembre 2017

Just Breathe, Manhon Tutin.


Just Breathe, Manhon Tutin.

Nombre de pages : 78 (version imprimée).
Editeur : Auto-Edition.

Langue : Français.

"Comment faire pour continuer à avancer quand l’être aimé n’est plus à nos côtés ? Comment faire pour tenir la promesse qu’on lui a faite sur son lit de mort, quand tout ce qu’on veut, c’est baisser les bras, abandonner pour ne plus souffrir ? Comment fait-on pour faire son deuil, pour tirer un trait sur l’amour de notre vie ?
Toutes ces questions, je me les suis posées en boucle dès l’annonce de la maladie de Tristan. Pourtant, entre envisager les choses, et y être confronté, il y a un véritable fossé. Peu importe ce qu’on pense, on ne peut pas être préparé à une telle épreuve. 
C’est ce que je vais apprendre à mes dépens. Mais le pire je pense, sera pour moi de survivre à ma dépression… Et d’accepter l’aide salvatrice, que cet homme croisé dans un endroit des plus inattendus, est enclin à m’offrir.
C’est ensemble, ou rien, que nous allons tenter de nous reconstruire…"

Hello !

On se retrouve aujourd’hui pour une chronique en mode émotions à 100%. J’écris cette chronique alors que je viens de terminer ce livre, et que des larmes coulent le long de mes joues. Mais j’ai besoin d’écrire maintenant, je ne veux pas attendre. Je suis franchement désolée si c’est un peu brouillon, je sais déjà que je vais avoir du mal à trouver mes mots.

Merci à l’auteur pour ce SP.

Just Breathe est la “suite” de In Loving Memory et Heartbeat. Je n’ai pas lu Heartbeat, mais j’ai réussi à ne pas me retrouver perdu puisque tout est du point de vue d’Alec, le personnage principal d’In loving Memory, que j’ai lu et qui a été un coup de coeur. Je pense que vous pouvez le lire indépendamment, mais les émotions ne seront pas les mêmes.

J’ai donc retrouvé Alec, un bon petit moment après la fin d’In loving Memory. Alec, ce jeune homme si courageux, qui se bats mais qui commence à avoir du mal. Qui tombe en dépression, qui souffre de plus en plus chaque jour. Alec, qui a promis à son Tristan qu’il allait se reprendre en main, mais il n’y arrive point. Alec, qui tente de cacher ce mal-être grandissant à ses amis, qui sont aussi les amis de Tristan. Alec, son coeur en mille morceaux qu’il tente de recoller, mais qui ne sait pas comment faire. C’est un personnage qui me bouleverse. C’est un de mes personnages favoris tous livres confondus, tous univers livresques confondus. Pourtant, je n’ai pas vraiment de point commun avec lui, je ne me reconnaît pas en lui, mais il me touche tellement. Je le trouve si courageux, parce que oui parfois il se laisse trop aller et ça peut être énervant, on a envie de lui dire “bouge toi!”, mais je comprends ses réactions. Le deuil est quelque chose d’extrêmement dur, surtout quand la personne est ta moitié, que tu l’aimes plus que tout. Un mot pour définir Alec ? Fort.

Et puis il y a Cain, que j’ai appris à connaître dans cette histoire. C’est un homme doux qui n’a pas un passé facile. Il a eu quelque chose de grave, et a du avoir une transplantation cardiaque. Il vit grâce à son homme. Son compagnon est mort pour lui. Il n’a pas beaucoup de chance en amour, lui non plus, la vie s’acharne contre lui. Mais elle lui fait un beau cadeau, croiser sur son chemin un autre homme aussi brisé que lui. Cain est quelqu’un qui veut aider les autres, qui fait tout pour leur donner confiance et les voir se relever. Il les pousse à aller mieux, et c’est un homme tellement incroyable. J’ai eu un coup de coeur pour ce personnage. Il m’a bouleversé lui aussi, sa gentillesse m’a bouleversé. Il se bats lui aussi, et donne de la force à Alec. Il ne le force à rien, et c’est tellement beau. Un mot pour définir Cain ? Amour.

La rencontre a lieu lors d’une réunion où se rendent les personnes qui se retrouvent face à la perte d’un être cher et qui n’arrive pas à sortir la tête hors de l’eau. Alec n’arrive clairement pas à faire son deuil, et il n’arrive pas non plus à parler aux autres personnes. Il ne fait que croiser le regard de Cain, rempli de tristesse, lui aussi. Et puis il se décide à parler, se rendant compte que c’est le seul moyen pour avancer. Cain finit par faire le premier pas, il lui tend la main, il lui propose de l’aide, qu’Alec accepte. Cain a déjà fait son deuil, lui. Il peut en parler, même si ça fait encore mal. Il avance petit à petit, et il fait avancer Alec avec lui. Il l’aide à faire son deuil, sans pour autant le pousser. Il est le pilier dont Alec a besoin, il peut se reposer sur lui sans avoir peur d’être jugé, puisqu’il a vécu la même chose que lui.

Les personnages secondaires sont très importants, eux aussi.
Il y a Travis, Joshua, et Ethan, qui sont les amis d’Alec, mais aussi ceux de Tristan. Eux aussi ont beaucoup de mal à se relever, surtout Travis, qui était le meilleur ami de Tristan, qu’il connaissait depuis une dizaine d’années. Mais on ne sait pas trop ce qu’il ressent, il n’est pas du genre à se plaindre, plutôt à faire rire les gens pour détendre l'atmosphère.
Ces trois là sont importants puisqu’ils soutiennent Alec et ils l’aident. Ils ne le lâchent pas, et c’est beau à voir.
Tristan et Evan. Ils ne sont plus présents, pourtant l’histoire tourne autour d’eux. Parce que l’on n’oublie pas les personnes qu’on aime le plus au monde, peu importe qu’elles soient encore sur Terre ou ailleurs. Je pense lire Heartbeat pour découvrir Evan, qui a l’air d’un homme incroyablement bon, sincère, et doux. Et Tristan m’a manqué. J’ai eu le coeur serré tout le long du livre, parce que je m’étais attachée à lui dans In loving Memory. Je pense relire In Loving Memory du coup, mais pas tout de suite sinon je vais finir à court de larmes haha.

Ce livre est bouleversant, c’est vraiment le mot. L’auteure me fascine sérieusement. Parce qu’elle peut écrire des livres très drôles, qui me font pleurer de rire, mais toujours avec des personnages attachants évidemment, mais elle peut aussi faire des histoires courtes mais intenses, qui te font ressentir des émotions bien trop profondes. J’ai beaucoup pleuré au début, je n’arrivais pas à me stopper. Je me suis un peu calmée au milieu, puis la fin m’a fait sangloté. Je ne vais pas me plaindre, puisque j’aime les livres qui me font pleurer, mais c’est incroyable de ressentir autant d’émotions en si peu de pages. Bravo.

En bref, un livre qui parle d’amitié, d’amour, de reconnaissance, mais aussi et surtout de deuil, et de dépression. C’est très dur de sortir de cette dernière, c’est presque impossible si nous ne sommes pas entouré, mais il y a une lumière au fond du tunnel, il ne faut jamais abandonner, jamais perdre espoir, croire, toujours. Et pour le deuil, c’est la même chose, c’est très dur de le faire, mais avec le temps, c’est moins douloureux. Avec le temps, on pense aux merveilleux souvenirs qu’on a avec ces personnes là, on ne pense presque plus à la “fin”.
Je lui donne la note de 5/5, c’est un gros coup de coeur et je vous le conseille. Vraiment, foncez.

samedi 11 novembre 2017

Sans Homicides Fixes, Thierry Benoit.



Sans Homicides Fixes, Thierry Benoit.

Nombre de pages : 616.
Editeur : Editions Cairn.

Langue : Français.

"Tu fais un coupable très présentable : SDF, ancien taulard, présent sur la scène de crime, Arabe, exilé volontaire en Ariège... Sans homicide fixe. Le gendarme tenait son arme à bout de bras. En déplaçant ses jumelles, Mehdi suivit la direction du pistolet. Il eut à peine le temps d apercevoir la vache. Le sang gicla entre les deux cornes, l animal s effondra et il entendit le coup de feu avec le léger décalage dû à la distance. Sans jeter un coup d oeil au bovin, les militaires s'étaient précipités vers une touffe de ronces à quelques pas de l animal. Mehdi cherchait en vain l objet de leur agitation quand la cavalerie entra en scène : six voitures de pompiers et de gendarmerie approchaient, sirènes hurlantes. Il n'y comprenait rien, mais sa vieille expérience de vagabond lui commandait la prudence : mettre les voiles. Adieu sédentarité ariégeoise, retour à la rue toulousaine."

Hello,

On se retrouve pour une chronique de mon tout premier “polar”.
Je ne m'attendais pas à une brique, 600 pages, pour mon tout premier polar... J'ai eu peur je l'avoue. Mais je n'ai pas vu passer ces 600 pages, j'en redemande même.

On y rencontre Mehdi, un jeune trentenaire SDF, qui n'a pas la vie facile, mais qui se bat. Il n'a pas vraiment d'ami, il est très solitaire. Il n'a pas de copine, rien de tout cela. Il a des gens sur qui compter, on s'en rends compte au fil de l'histoire. C'est un personnage attachant, qui a un bon fond, mais qui a un sacré caractère. Il ne se laisse pas faire, réponds souvent, même quand il risque quelque chose. Il est aussi accro à l'alcool, malheureusement, et j'ai eu mal au coeur de le voir en manque. C'était pour son bien, mais ça le poussait à faire des choses bêtes.

Mehdi est Arabe, et est présent sur la scène d'un crime. Au mauvais endroit, au mauvais moment. Et même s'il ne retrouve rien sur le corps (cela serait compliqué..), les flics l'accusent lui, c'est lui le principal suspect.. parce qu'il est Arabe, et SDF. Mais surtout Arabe, c'est important de le dire. Parce que certes, là, ce n'est qu'un livre, mais c'est la réalité. Tu as plus de chance d'être jugé coupable si tu es Arabe. Tu as plus de chance de te faire contrôler, aussi, sans aucune raison. C'est un sujet important à traiter, parce qu'il y a encore trop de gens qui ferment les yeux sur cette injustice. Dès le début, nous savons qu'il est innocent, mais il continue d'être accusé, encore et encore.
C'était très énervant à lire d'ailleurs. Parce que les habitants, ses voisins sont conscients qu'il est innocent, mais les flics, les journalistes s'acharnent. On sait tous que dans la vraie vie, c'est le cas. Les journalistes aiment faire des torchons racistes.
C'est un livre dur à lire, mais cela fait prendre conscience de la réalité, et c'est une bonne chose.

Il y a aussi d'autres personnages, tous très importants ;
Un homme qui se rapproche dangereusement des 90 ans, mais qui continue à conduire, à mener des enquêtes.. J'ai adoré ce personnage. Très vulgaire, beaucoup de gros mots sortent de sa bouche, mais c'était drôle, et puis c'est un peu le cliché du papy qui ronchonne pour un oui ou pour un non, en version drôle. le dernier communiste d'Ariège.

Une punkette ancienne flic, qui n'est jamais sans son chien. J'ai beaucoup aimé ce personnage puisqu'elle a été maître chien, qu'elle a sut éduquer son chien, et que c'est ce que j'aimerai faire. Elle est aussi très touchante à un moment, mais je ne peux rien dire, sinon je risque de spoiler.

Un gardien de musée, passionné d'histoire, qui est naïvement drôle. Malgré ses peurs qui sont souvent présentes, il n'hésite pas à mener l'enquête, avec une partenaire de choc...
C'est avec lui, dans ses passages qu'on parle le plus d'Histoire. Ce n'est pas quelque chose qui m'a dérangé, au contraire, j'adore L’Histoire, j'adore apprendre des choses.. Mais je pense que cela peut gêner, surtout lorsque le livre est un pavé.

L'Anglaise qui connaît bien Mehdi, qui se bats pour lui, qui n'hésite pas à foncer tête baissée pour trouver le véritable coupable.. Un personnage intéressant, attachant.

Et mon personnage préféré pour la fin : La fan de chats. Assez flippante sur les bords, elle se promène avec un pistolet, mais très attendrissante lorsqu'on voit l'amour qu'elle porte à ses chats, qu'on compte par trentaine... Un mystère plane sur ce personnage, et ce, tout le long du récit. Pourquoi est-elle commence ça, pourquoi est-elle particulièrement douée en enquête, en espionnage, pourquoi d'aussi bonnes déductions...

Il y a trois enquêtes qui mènent tous à une seule et même enquête, un seul et même but : prouver que Mehdi est innocent. C'est beau de voir cette bande, qui ne se connait pas vraiment, travailler autant... J'avoue avoir eu envie de mener l'enquête avec eux.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce bouquin, même si j'avais très peur de ce pavé au début. C'est addictif, très dur à lâcher. Ce n'est pas si sanglant que ça, j'imaginais pire. La plume de l'auteur est intéressante, simple mais addictive, elle aussi.

Le seul point négatif est les longueurs à certains moments, j'ai parfois eu l'impression que rien n'avançait, qu'ils tournaient en rond et cela peut être agaçant. Mais il n'y a que deux/trois moments de ce genre, en 600 pages, c'est très peu.

En bref, un très bon livre, une fin surprenante, avec un rebondissement même après la révélation du tueur. Une plume addictive, une petite briquette qu’on lit tout de même rapidement. Je me suis beaucoup attachée aux personnages, j’ai eu du mal à leur dire au revoir.

Je lui donne donc la note de 4,5/5, ce livre a frôlé le coup de coeur !

samedi 4 novembre 2017

Le détective détraqué ou les mésaventures de Sherlock Holmes, Collectif d'auteurs.



Le détective détraqué ou les mésaventures de Sherlock Holmes, Collectif d'auteurs.

Nombre de pages : 192.
Editeur : Baker Street Editions.

Langue : Français.

"Sherlock Holmes lui-même victime de vol... Remplacé par sa propre fille dans une enquête... Floué par Scotland Yard et par l'intrépide Frenchie Arsène Lupin... et même envoyé en prison ! De Londres à New York, en passant par Prague ou la campagne française, voilà bien des situations insolites dans lesquelles va se retrouver le célèbre détective, sous la plume de quelques élégants farceurs.

Depuis sa première apparition il y a bientôt 130 ans, Sherlock Holmes a toujours été l'un des personnages de fiction les plus populaires au monde ; nombreux sont ceux qui imaginent même que le grand détective est un personnage réel : il continue de recevoir du courrier du monde entier à l'adresse mythique du 221 B Baker Street.

Le succès de l'oeuvre d'Arthur Conan Doyle fut presque immédiatement suivi d'imitations (comme aimait à le dire Oscar Wilde, « L'imitation est la forme la plus sincère de la flatterie ») ; une floraison de pastiches, parodies et sketchs en tout genre a vu le jour dès les années 1890, et n'a jamais tari depuis, de l'hommage à l'ironie et à la caricature, voire au burlesque.

Puisant dans cette riche réserve de littérature comique holmésienne, ce recueil présente un échantillon de récits inventifs et spirituels de la fin du XIXe siècle à nos jours. Auteurs et illustrateurs venus des quatre coins du monde, fervents admirateurs et connaisseurs de Sherlock Holmes, apportent leur touche de fantaisie pour faire de tous ces épisodes humoristiques une aventure singulière."


Hello !

On se retrouve aujourd'hui pour une chronique un peu spéciale puisque ce livre est un recueuil d'histoires, de nouvelles sur Sherlock Holmes.

Etant une grande fan de Sherlock Holmes depuis peu, environ quelques mois, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre.

Il y a 20 nouvelles concernant le charmant Sherlock Holmes (qui change parfois de nom : Hemlock Jones, Picklock Holes, Sherlaw Kombs...) qui sont parfois très drôles, parfois un simple hommage, parfois une moquerie du monde.... Les toutes premières sont les plus drôles, je trouve. La première m'a fait beaucoup rire, finalement, celles où le nom changeait m'ont fais rire, je ne saurais expliqué pourquoi, mais voir Mr Holmes dans des situations ridicules, ou bien lui même étant ridiculement drôle... J'ai adoré !

J'ai beaucoup aimé celle écrite par J.M Barrie, puisque c'est l'un de mes écrivains préférés, avec son célèbre personnage Peter Pan. Dans cette nouvelle, il y a beaucoup d'auto-dérision (Arthur Conan Doyle l'a lui même qualifié comme "la meilleure de toutes les nombreuses parodies") son ami se moque de son personnage, mais aussi de Conan Doyle lui même, et c'est très drôle si on connaît le second degrés. Je pense que c'est ma nouvelle favorite dans ce recueil de nouvelles.

Il y a même des parodies/nouvelles écrites par Conan Doyle lui même, qui sont aussi très drôles. J'ai aimé retrouvé sa plume particulière et avec Jack London, j'ai eu l'impression d'être au côté de ce jeune homme, et de lui ressembler un peu, aussi : j'ai un gros faible pour Holmes moi aussi, et je l'admire énormément ! 

Il y a des passages où Holmes soupçonne Watson et c'est tellement énervant mais aussi drôle! Monsieur est un peu parano sur les bords, Watson déboussolé, mais Holmes fait bien de se méfier, non ? Si vous souhaitez le découvrir, il vous faut ce livre !

"La beauté secourue : une aventure d'Oilock Combs" est l'une des plus drôles, elle tourne au ridicule un peu tous les personnages de cette nouvelle, la chute est surprenante : elle m'a fais éclaté de rire sur le coup.

La rencontre entre Arsène Lupin et Sherlock Holmes (ou plutôt Herlock Sholmès dans cette nouvelle) ne m'a pas vraiment plu, sûrement parce que je ne suis pas une grande fan de Lupin. Mais si vous souhaitez voir cette rencontre : Achetez ce livre.

La nouvelle de Frederic Dorr Steele est aussi une de mes préférées : il imagine un dessinateur devenu fou d'angoisse du fait d'être cantonné dans un certain genre. C'est le miroir de quelqu'un, je vous laisse deviner qui. 

Il y a aussi la nouvelle de Frederic Arnold Kummer; d'après une pièce de Basil Mitchell, qui met en scène la fille de Holmes, qui est tout aussi douée que son père, voir plus, et qui m'a fait totalement tombé sous le charme. C'est un personnage très intelligent évidemment, et l'histoire, le crime est très intéressant. J'ai envie de lire plus sur elle, et je vous laisse deviner de qui est accompagnée la fille de Sherlock Holmes...

"Epinglé au mur : la correspondance restée sans réponse de Sherlock Holmes" est aussi très intéressante à lire, drôle parfois, triste parfois, on peut même ressentir de la peine pour certains personnages !

La nouvelle de Jacques Fortier est très récente, mais très réaliste donc. C'est ce qui peut se passer dans la vraie vie. Il y parle d'un sujet tabou, ce que j'ai donc aimé. Et puis, Prague et ses alentours m'a toujours fais rêver, alors le décor était bien posé ! 

Enfin, la dernière nouvelle est la plus récente : Elle a été écrite en 2012. C'est un petit clin d'oeil à un événement qui s'est passé en 2011, je vous laisse découvrir lequel.
Il y a encore une fois un sujet tabou, même deux.
En revanche, je n'ai pas beaucoup aimé la misogynie de Sherlock Holmes

Pour terminer, je tiens à vous parler des illustrations, tous plus belles les unes que les autres. J'ai eu un petit coup de coeur pour les coups de crayon de Vlou.

En bref, un très bon reccueil de nouvelles qui m'a rendu encore un peu plus accro à Holmes, un livre qui m'a permis de découvrir une super Maison d'édition, et un objet-livre qui m'a permis de découvrir des illustrateurs très doués !

Je ne donne pas de note, puisque c'est un recueil de nouvelles et qu'on ne peut pas vraiment juger : il y a certaines nouvelles que j'ai adoré, et certaines nouvelles que j'ai moins aimé. Mais je pense que vous avez compris que j'ai tout de même beaucoup aimé ce livre, et que même si je ne donne pas de note, je vous invite à acheter ce livre.