samedi 23 juin 2018

Be careful, BYKEIHEM.


Be careful, BYKEIHEM.

Nombre de pages : 414.
Editeur : Evidence Editions.

Langue : Français.

"Un M/M immoral 
Moi ? C'est Chris. Reconnu comme Le "bad boy" du campus, les gars me collent au cul ou me craignent, tandis que les filles ne veulent que coucher avec moi. Rien de bien original en somme. Jusqu'à ce que je fasse Sa rencontre et comprenne combien nous étions étroitement liés...
Christopher Wine, que tout le monde connait sous le nom de Chris, est le cliché type du mauvais garçon: populaire et respecté, il fume, boit et baise à tout va sans jamais s'attacher. Alors, quand il rencontre Keith qui, malgré son apparence fragile, ose lui tenir tête, Chris est intrigué. 
Mais quand la vérité finit par éclater, une simple attirance peut devenir immorale. 
Quand l'amour a ses raisons que la société rejette."

Hello,

On se retrouve aujourd’hui pour une chronique qui va être compliquée à écrire pour moi, puisque je suis.. très mitigée.

Je tiens à remercier la ME Evidence Editions pour ce service presse! Et merci d’avoir créé cette Collection.

Ici, nous rencontrons Christopher, appelé Chris. C’est le cliché typique des personnages bad boy dans les oeuvres de fiction. Jeune, beau, encore en cours pour le moment, riche…. Il a la possibilité de coucher avec toutes les filles du campus parce que bien évidemment elles le veulent toutes ! Les mecs? Des jaloux qu’il frappe pour le plaisir. Eh oui, quand il frappe, quand il voit du sang, il sourit puisqu’il y prends vraiment plaisir. Il a de bonnes notes sans réviser parce qu’il est trop intelligent et de toute façon, vu le chèque de sa mère… Le directeur ne peut pas vraiment le sanctionner. Même quand il envoie des personnes à l’hôpital, il est intouchable ! Il change peu à peu lorsqu’il se retrouve avec un nouveau colocataire, lui qui est habitué à être seul parce qu’il fait fuir tout le monde… Malheureusement pour lui, il tombe sur quelqu’un qui lui tient tête…
C’est le personnage détestable du bouquin. Je suis désolée, mais je ne me suis absolument pas attachée à lui. Pourtant, je n’ai pas tant de mal que ça à aimer les personnages violents, comme pour certains persos créés par Lily Haime par exemple, mais là… J’ai l’impression que l’excuse de la violence, c’est son passé. Sauf que non. Ce n’est pas une excuse pour moi. Son envie de tuer, de voir du sang n’est pas “normale”, mais on ne creuse pas plus loin. C’est un problème mental et une allusion à un psychiatre n’aurait pas été de refus du coup. Mais non, c’est vrai que ce gars là utilise “malade mental” “taré” à tout va.. Bref.

Celui qui lui tient tête, c’est Keith. Je dois vous avouer une chose, j’ai demandé ce SP uniquement parce qu’il y avait ce prénom. Parce que c’est aussi le nom d’un de mes films préférés. J’assume. Pour en revenir à Keith, dans ce bouquin, c’est un jeune homme qui traverse lui aussi une période difficile, qui peut paraître craintif et un peu bizarre à cause de ses tenues, apparemment, mais c’est bien lui qui tient tête à Chris. Il est même un peu du genre à le bouger. C’est un grand bordélique, il ne sait faire que peu de choses puisqu’il a toujours grandit avec des domestiques. Oui, lui aussi est un gosse de riche haha. Malgré tout, il est obligé d’avoir une bourse pour ses études et donc, il se mets à fond dans son apprentissage, se concentrant bien plus que Chris sur les cours. Il est gay, et ne se cache pas. Il ne fait pas des coming out tout le temps, surtout parce que bonjour le cliché du “ça se voit qu’il est gay” bref, mais donc il assume. Il reste quand même quelqu’un de très renfermé, il ne fait confiance à personne et il a ses raisons. Son passé n’est pas tout rose, malheureusement.
C’est le personnage qui a tout rattrapé pour moi. Ce n’est pas un personnage bourré de clichés, il est super attachant et on peut s’identifier à lui. Il est un peu naïf, c’est vrai, et ça contraste avec le fait qu’il ne fasse confiance à personne… Il fait comme toutes les autres filles et craque sur Chris. Mais bon, sans ça, on n’aurait pas eu de bouquin alors je ne vais pas me plaindre.

Il y a pas mal de personnages secondaires qui arrive au fur et à mesure du bouquin, comme Garett et Brandon, surnommé Brandy, les deux amis de Chris, qui sont tout aussi clichés que lui. Soit disant ouverts d’esprit mais avec des réflexions pas tops sur les personnages homosexuelles.
Le père de Keith, qui a une énorme importance dans ce bouquin, malgré sa disparition qu’on apprends dès le début. Sa mère a aussi son importance, mais un peu moins, ainsi que sa tante, qui a un peu le rôle de la méchante bourgeoise, pour rajouter un peu de clichés.
La mère de Chris, qui est apparemment une véritable star, qu’on ne voit que très rarement, dont une fois où elle se sert de son decolleté, youhou cliché.
Rule, Stéphane, Oliver, Xavier… Je vous laisse découvrir ces personnages, mais j’avoue avoir un petit faible pour Rule.

Je suis rentrée dans cette histoire sans vraiment savoir pourquoi il y avait du sang sur la couverture. J’ai compris au fil du bouquin, c’est vraiment sanglant, il y a une scène vraiment bien décrite et je pense que je le déconseille aux âmes sensibles. Et éviter de manger, c’est un conseil !
Je me demandais aussi pourquoi il y avait “un M/M immoral” sur la quatrième de couverture. J’ai compris. Très franchement, j’ai hésité à en parler puisque ce serait spoiler, mais je viens d’aller voir quelques chroniques et tout le monde en parle. Et je pense que c’est bien de mettre en garde… parce que personnellement je voulais le savoir. C’est de l’inceste. Certes ils ne savent rien, ils n’ont pas grandis ensemble, blablabla, mais… ils partagent le même sang. Et je veux bien être ouverte d’esprit, mais déjà les demi-frères j’ai du mal, mais alors entre frères… Je ne peux vraiment pas. Je pense qu’en étant fille ou fils unique, cela peut passer, mais je vous assure que lorsqu’on a frère et soeur, c’est dégoûtant. Et puis, ça ne fait qu’appuyer le cliché des relations homosexuelles qui sont souvent consanguines d’après les homophobes. Et si on pouvait arrêter ce genre de clichés, en évitant d’écrire ce genre d’histoire, ce serait vraiment pas mal.

Au delà de la relation incestueuse, la relation est hyper toxique. Je suis désolée, mais Chris est un homme toxique qui devrait tout simplement se retrouver seul et non entouré. Il fait subir des choses à Keith, c’est juste terrible. D’accord, il n’y a pas de coups. Mais on en parle de la violence mental? Quand il souhaite le faire culpabiliser, qu’il prends du plaisir à le voir pleurer et le supplier de rester ? Encore une fois, une allusion à une maladie mentale n’aurait pas été de trop.

Le point négatif (autre que la relation, et les personnages clichés) c’est la longueur du bouquin. Il y a beaucoup trop de dramas, et c’est à cause de cela qu’il est long. Peut-être que le faire en deux tomes aurait été plus approprié. Là c’était juste trop… En plus, ils s’en sortent toujours, parce qu’il y a toujours une bonne excuse. On aurait dit mes rps (si vous ne connaissez pas, j’en suis désolé..) quand je débutais tout juste et que je voulais des histoires de partout pour plus de rebondissements. Il y a aussi des fautes, des mots manquants, ou des mots en trop.

Par contre, j’ai bien aimé la plume de l’auteur, puisque c’était fluide et donc rapide à lire. Et le travail d’édition est vraiment pas mal aussi, c’est aéré, bien lisible, et ça donne encore plus envie de poursuivre notre lecture.
En bref, une lecture particulière, un livre avec une couverture mystérieuse et une quatrième de couverture tout aussi mystérieuse. Une relation qui ne fait vraiment pas rêver, loin de là. Des personnages très clichés, qui donnent l’impression de ne pas avoir été bien travaillés. Malgré tout, le travail d’édition, le personnage de Keith, et l’addictivité grâce à la plume de l’auteur remonte le niveau. Je lui donne la note de 2,5/5.

TW : violence, sang.

samedi 16 juin 2018

Forbidden, Sheily Larash.


Forbidden, Sheily Larash.

Nombre de pages : 260.
Editeur : Mix Editions.

Langue : Français.

"Forbidden, c'est l'histoire de deux mondes qui n'auraient jamais du entrer en collision. Hakeem, l'adolescent de Gaza, a connu la guerre, l'angoisse, la peur des lendemains, les proches qui meurent sous les bombes. Ben, lui, ne connaît de la vie que la cage dorée dans laquelle l'enferme son père, jour après jour. Élève modèle, frère exemplaire, comment réagir lorsque Hakeem débarque dans son existence aux petites cases bien établies, traînant dans son paquetage toute la rage d'une enfance volée, d'une vie déracinée ? Ensemble, ils apprivoiseront le sens du mot différence, mais aussi celui de la fraternité, et finalement celui de l'attirance. L'histoire d'un garçon détruit et d'un gosse de riche. De deux opposés que rien ne prédestinait à s'attirer. Forbidden, ou quand les chemins tortueux de deux adolescents se croisent."

Hello,

on se retrouve aujourd’hui pour une chronique qui va être dure à écrire je le sens déjà. C’est un livre coup de coeur, un livre coup de poing. J’en ressors… bouleversée.

Ce livre traîne dans ma PAL depuis le début de l’année, et je le faisais attendre. Je l’ai pris par hasard, il y a quelques jours, en me disant que ce serait une lecture rapide vu le nombre de pages. Pas vraiment, puisque je faisais durer le plaisir, je ne voulais pas le finir tout de suite, je n’avais pas envie de quitter les personnages.

Dans cette histoire, nous rencontrons Hakeem, jeune homme d’environ seize ans qui vient de Kafr Qaddum. Au tout début, on le voit vivre son départ de cette ville, pour finir en Australie. Et lui déteste les Occidentaux, c’est pire que de la haine. Et déjà de base, il a énormément de haine enfoui en lui. C’est un jeune homme sarcastique, assez froid et distant, qui a une seule amie et qui doit la quitter. Il a sa mère, qui est la personne la plus importante à ses yeux, et c’est pour elle qu’il quitte Kafr Qaddum. Pour leur sécurité à eux deux, mais aussi parce qu’il veut la suivre, ne pas la laisser seule. Vous vous imaginez bien que son arrivée en Australie est… compliquée. Lui qui déteste les Occidentaux, se retrouve encerclé. Entre le nouveau copain de sa mère qui se prends pour son père, qui est un homme violent, ses fils, l’un a l’air trop coincé, fils à papa, l’autre est raciste… Il a du mal à s’y faire. Rajouter le fait que sa seule amie ne réponds plus à ses appels..
C’est un personnage juste extraordinaire. Il est tellement complet, ce n’est pas un personnage cliché. Il est très fort, il se relève peu importe ce qui lui tombe dessus. Il ne le montre que peu, mais c’est un véritable fan d’écriture. Lettres, poèmes, rédaction pour son journal intime.. Il est aussi passionné de littérature en général, et c’est un garçon très intelligent. Et puis… sous sa carapace, il y a ce jeune homme blessé par la vie, qui s’est un temps détesté à un point inimaginable, qui se déteste toujours un peu. Il y a ce jeune homme qui a besoin de faire son deuil. Il y a ce jeune homme qui a besoin d’une épaule. Et, par chance, il la trouve cette épaule, en la personne de Benjy…

Benjy. Ah, Benjy… c’est le fils aîné du nouveau copain à sa mère, un jeune homme de l’âge de Hakeem, mais qui a en apparence une vie beaucoup plus facile. Il a un père riche, une ville gigantesque, tout un avenir construit… Malheureusement, quelque chose se cache derrière cette cage dorée. Ben souffre. En effet, il fait tout pour être l'élève modèle, le fils parfait pour rendre son père fier, mais ce n’est jamais assez. En plus de ce mal-être là, il y a le fait qu’il se pense homosexuel…. et que son père est clairement homophobe, et l’assume. La cage dorée s’effondre. On sent son envie d’en finir avec la vie dès le début, on nous montre sa détresse. C’est un jeune homme qui a besoin de se raccrocher à quelque chose avant de se laisser tomber pour de bon.
Ce personnage est tout aussi extraordinaire, et très loin des clichés. On aurait pu croire, à cause de la quatrième de couverture, c’est ce que je me disais aussi, mais c’est loin d’être le cas. Lui aussi est extrêmement fort, il se bat, se relève. Il encaisse les coups, au sens propre comme au sens figuré. Il est un peu naïf, à croire que tout le monde peut changer c’est son petit défaut. Lui aussi écrit beaucoup, journal, lettres, poèmes… Les points communs rapprochent. Hakeem arrive et l’aide lui aussi à avancer, finalement.

Il y a un certain nombre de personnages secondaires aussi.
Commençons par le frère de Ben, Everett, qui a quatorze ans, et un caractère bien trempé. Il est raciste, clairement, a des propos racistes, et c’est le personnage qu’on a envie de gifler. Parce qu’il a vécu une mauvaise expérience, et donc il met tout le monde dans le même panier. Ce n’est plus un enfant, en plus, mais il agit tout comme. Il provoque très souvent Hakeem. C’est le personnage le moins recherché, je trouve, parce que… peu à peu, au fur et à mesure du récit, on en entends de moins en moins parler… C’est dommage.
Emina, la maman de Hakeem, qui est juste incroyable, une maman très attentionné. Elle est tellement ouverte d’esprit, et c’est pareil, j’aurai aimé que son personnage soit plus présent, pour la découvrir encore plus.
Rolland, le père de Ben et d’Everett, un homme strict, qui abuse de son rôle de père. Qui a des standards, qui a des réactions disproportionnés envers ses fils et même Hakeem. Un homme violent, qui ne sait pas se contrôler. Le personnage détestable par excellence quoi.
Il y en a d’autre, mais je vous laisse les découvrir. Juste un petit mot pour dire que je suis déçue qu’on ne parle presque jamais de Aicha, qu’elle ne soit mentionné que deux, trois fois.

La relation d’Hakeem avec son père est juste sublime. Son père est un homme bon, juste, très ouvert d’esprit, pas mal philosophe. C’est un peu lui qui a fait toute la culture d’Hakeem, qui lui a partagé ses passions. C’est une relation très forte, Hakeem aime son père plus que tout. Ses lettres sont tout simplement magnifiques, très touchantes.

Et puis, la relation entre Hakeem et Benjy est vraiment particulière. C’est leur bulle, leur cocon. J’avais l’impression qu’ils avaient besoin l’un de l’autre. J’avais très très peur. Je n’aime pas les livres avec une romance entre demi-frères (demi frère/ demi soeur ça fonctionne aussi) il y en a beaucoup trop et en général je n’aime pas. (même si je sais qu’il n’y a aucun lien de sang, enfin, certains bouquins vont finir avec un cliffhanger du genre “oh, peut-être que finalement…” mais bref.) Mais là, c’était juste tellement beau, tendre, doux. Intense, aussi. Leur évolution au fil de l’histoire est très touchante.

Le point négatif, c’est le manque de cohérence entre les dates. Dans mon exemple en tous cas, j’avais l’impression que les dates étaient mélangées, il y a aussi eux des incohérences au niveau des âges. C’est quelque chose qui peut perturber la lecture, j’ai essayé de passer au dessus. Il y a aussi des fautes d’orthographes, ou plutôt des “oublis” de mots, des mots qui se répétaient… C’est assez dommage pour un livre à ce prix là.

Ce livre parle d’espoir, d’amour, d’amitié, de l’importance de nos proches, de l’importance des discussions aussi. Ce bouquin est rempli de poèmes et de proverbes qui m’ont beaucoup parlé, je me reconnaissais dedans, et c’est quelque chose que j’adore. Il y a aussi des allusions à des films, des séries, et surtout des chanteurs et des chansons. J’aime beaucoup cela, aussi.

En bref, une grosse claque. J’ai compris la phrase noté sur la couverture qu’à la fin, j’ai compris la couverture seulement à la fin d’ailleurs, et ce mystère m’a plu. J’ai pu découvrir des personnages travaillés, très forts. J’ai découvert une plume que j’ai beaucoup aimé. J’ai refermé ce livre avec le coeur rempli d’espoir, et les larmes aux yeux. J’ai ri, pleuré, eu envie d’hurler et de frapper en lisant ce bouquin. Je suis passé par tout un tas d’émotions. Et ça fait mal de dire au revoir à ses personnages que j’aime tant. Ce bouquin ne fait même pas 300 pages, mais je me suis tellement attachée aux personnages et à leur histoire… C’est un gros coup de coeur malgré les points négatifs cité au dessus, je lui donne 5/5, et je vous le recommande.

TW : Suicide/pensées suicidaires, assassinat, sang, violence et homophobie. Et racisme, comme dit plus haut.

mercredi 13 juin 2018

Sestrières, Lucia Biagi.


Sestrières, Lucia Biagi.

Nombre de pages : 208.
Editeur : Editions ça et là.

Langue : Français.

"Federica, 14 ans, passe l'été avec ses grands-parents à Sestrières, petite station de ski située non loin de Turin, d'où elle est originaire. Elle fréquente Noemi, plus âgée, belle et délurée, dont il est particulièrement flatteur et excitant d'être l'amie. Un matin, Federica se réveille après une soirée dont elle conserve peu de souvenirs et constate que Noemi a disparu. Inquiète, elle se lance à sa recherche, avec l'aide de son ami Giorgio. Au cours de leur enquête, les deux adolescents vont être peu à peu exposés aux zones d'ombre de ce village où tout le monde s'épie et où les ragots vont bon train..."

Hello, hello !

On se retrouve aujourd’hui pour une chronique courte, express (vraiment, cette fois ci, je ne peux pas faire de chronique longue concernant ce bouquin!)

C’est un livre qui traîne dans ma PAL depuis fin novembre, je crois, alors qu’il est rapide à lire. Je l’ai gagné à la fête de la BD de ma ville, et c’est les couleurs qui m’avaient d’abord attirés. En effet, toutes les pages sont dans les teintes violettes/violines, turquoises/verts, et bien évidemment du blanc. La couverture annonce bien la couleur, sans mauvais jeu de mot, haha.

Dans ce livre nous rencontrons donc Federica, qui a 14 ans et qui est en vacances avec ses grands-parents dans une station de ski. ils ne font pas de ski, par contre, puisque c’est l’été. Lorsqu’on la rencontre, ses parents ne sont pas encore arrivés, et elle est un peu livrée à elle-même, même si ses grands-parents sont présents. Elle peut se permettre de rentrer tard dans la nuit, avec eux… Federica est une jeune fille qui se trouve banale, qui fréquente… quelqu’un de plus âgé. Enfin, pas dans le sens, sortir avec, mais sa meilleure amie a 17 ans et s’amuse clairement avec. On y reviendra. Fede’ est aussi une artiste, elle fait des photos avec des dessins, du papier découpé, c’est très original, et elle a beaucoup d’imagination… Peut-être un peu trop, ça va parfois trop loin. Je me suis un peu identifiée à elle suite à son rapport à l’amitié. Elle est prête à donner corps et âme pour une amie, et dès lors qu’elle apprends la disparition de sa meilleure amie, elle panique et fait tout ce qui est en son pouvoir pour la retrouver. Elle est fidèle, mais malheureusement très naïve.

Sa meilleure amie, donc, Noemi, est une jeune fille de 17 ans qui est le cliché parfait des pestes qu’on retrouve dans les films Américains, vraiment. Soit-disant parfaite physiquement, grande, trop trop belle et tout le blabla. Elle traîne dans des affaires louches, et traîne avec des personnes louches. Elle se met en danger, et ne pense qu’à sa petite personne. Elle se sert de Federica comme d’un bouche trou, par exemple, lors d’une soirée, elle la prends avec elle seulement pour ne pas se sentir seule. C’est une fausse amie, et quelqu’un d’extrêmement toxique.

Il y a aussi Giorgio, qui doit avoir à peu près l’âge de Fede’, qui est toujours à ses côtés, qui lui, est un véritable ami. Il est atteint d’alopécie, et c’est la première fois que je vois ce sujet abordé dans un bouquin “pour ados”. Cela m’a fait plaisir, c’est important d’en parler. C’est un personnage fort, qui accueille les critiques et insultes avec indifférence. Bien sûr, si on le cherche trop il ne se laissera pas marcher sur les pieds. Il n’est pas ami avec Noemi, bien au contraire, il a bien vu son petit jeu et essaye de le faire comprendre à Fede’. Malgré tout, il aide son amie lors de son enquête pour retrouver Noemi, puisque comme dit plus haut, c’est un véritable ami.

Il y a des personnages secondaires, aussi, comme les bourreaux de Giorgio, qui se foutent de lui pour son physique, son manque de pilosité. Cela peut refléter la réalité, oui, mais c’est extrêmement énervant, j’avais envie de les gifler.
Je vous laisse découvrir ces idiots, ainsi que les autres personnages.

C’est une histoire qui traite d’un sujet encore peu abordé dans la littérature “ado” : les relations toxiques, en particulier les amitiés toxiques. C’est une bonne chose, parce que c’est quelque chose dont il faut parler, il faut prévenir les personnes que cela peut arriver, qu’il n’y a pas que l’amour toxique. Et ce n’est pas TROP, ce n’est pas bourré de clichés, et on nous montre une relation toxique mais en douceur, tout de même. Le mot n’est jamais mis dans le bouquin, en revanche.

Les dessins ne plairont pas à tout le monde, je le sais bien. Le trait est très particulier. MAIS les couleurs rattrapent vraiment tout, j’adore le violet, alors j’étais heureuse en lisant ce livre. Le duo violet/turquoise est très beau, et malgré la dureté du sujet abordé, on a l’impression que tout est… doux. Je crois que c’est le mot.

En bref, une BD/un comic que j’ai beaucoup aimé, qui traite de sujets sensibles, qui mentionne le mot “alopécie”!!! Des personnages assez attachants, pas très loin de la réalité surtout pour Federica. Un peu de clichés, malheureusement, avec le personnage de Noemi.

Une histoire d’amitié, de fausse amitié, aussi, avec un fond d’enquête. C’était original. Je lui donne la note de 4/5.

samedi 9 juin 2018

Deuxième chance, Rose Darcy.


Deuxième chance, Rose Darcy.

Nombre de pages : 272.
Editeur : MxM Bookmark.

Langue : Français.

"« Tyler n'avait jamais éprouvé d'attirance envers un homme. Jamais. Jusqu'à ce qu'il croise la route de Devon. » Lorsque ces deux jeunes hommes que tout oppose échangent leur premier regard, cela fait des étincelles. Aucun des deux ne peut les ignorer, même s'ils essaient. Combattant leurs sentiments et leurs peurs, ils finissent par se rapprocher... « Devon n'avait jamais eu peur de ce qu'il était, de ce qu'il ressentait. Pas une seconde. Jusqu'à ce qu'il rencontre Tyler. » Ces deux écorchés vif vont tenter, ensemble, de guérir les blessures qui empoisonnent leurs coeurs. Chacun va chasser ses démons à sa manière tout en apprenant à s'accepter, à accepter l'autre, au gré des embûches semées sur le chemin qu'ils emprunteront, côte à côte. Quand on tombe amoureux d'un homme pour la première fois, rien n'est simple. Et pourtant, tout semble si facile..."

Hello,

on se retrouve aujourd’hui pour une chronique qui sera, je pense, courte, mais c’est un livre dont j’ai tout de même besoin de parler.

Ce n’est pas la première fois que je lis ce bouquin. C’était sans doute la quatrième, ou cinquième fois. Oui, c’est un de mes livres favoris. Et vu la déception de ma dernière lecture… J’avais besoin d’un livre doudou ! C’est le tout premier M/M que j’ai lu, et le relire m’a fait remonter plein de souvenirs !

Ici, nous découvrons Devon, qui vient d’arriver dans une nouvelle ville, nouvelle école. Gros changement, décisions à prendre.. Doit-il faire son coming out ici aussi, ou se taire, rester cacher? Au départ, il opte pour la deuxième solution, sans doute par peur. En effet, il a vécu certaines choses qu’on peut qualifier d’horribles dans son ancienne école, et puis, il change d'environnement aussi : il habite chez sa tante et non plus chez ses parents, et en internat à la fois. C’était la meilleure chose à faire, et on apprends son histoire au fil du récit, mais on voit aussi à quel point il arrive à se reconstruire, se relever. C’est un personnage rayonnant, vraiment. Malgré les choses terribles qui lui sont arrivés, il a toujours ce sourire, il a toujours espoir, il est toujours… si vivant. Bien sûr, avec ce qu’il a vécu, il n’approche pas n’importe qui, il ne se confie pas à n’importe qui, c’est bien trop dur pour lui. Mais ce n’est pas pour autant qu’il est timide ou renfermé sur lui même, ou qu’il joue un rôle de rebelle pour qu’on lui fiche la paix. C’est vraiment un personnage très fort, un modèle pour moi.

Et puis, il y a Tyler. En dix-huit années sur Terre, il en a vécu des choses terribles. Et lui est l’opposé de Devon : il a une carapace, très forte, d’ailleurs. Il joue le rôle du gros dur, du rebelle qui s’en fou de tout, du mec qui ne veut pas qu’on le dérange. Il fait même semblant de ne pas être très bon en cours, alors qu’il est justement bon, intelligent. Mais il a cette carapace, et on ne peut pas lui en vouloir. Il n’a vraiment pas eu de chance, et malgré ce cliché du bad boy au coeur tendre, je me suis beaucoup attachée à lui. Peut-être parce que le cliché n’est pas trop poussé, je n’en sais rien, dans tous les cas c’est un personnage coup de coeur. Moins que Devon, mais tout de même. Ah, j’allais oublier ! Vu que Tyler est distant envers… tout le monde, il n’a pas vraiment de relations.. sérieuses. Et les seules petites choses qu’il a eu, ça s’est passé avec des filles. Il ne sait point qu’il n’est pas tout à fait hétéro… Et on le suit dans sa découverte, qui est belle à voir.

Au niveau personnages secondaires, il y en, bien évidemment, mais je trouve qu’ils sont réellement secondaires. Toute l’histoire tourne autour de Devon et Tyler, ils prennent toute la place, trop de charisme !
Tout d’abord, il y a Lily et Winnie, la soeur et nièce de Tyler. Il vit avec elles, et se démène pour elles. Il bosse, fait des heures sup’ pour les aider. On voit toute l’amour de cette famille, pas très grande, mais extraordinaire. C’est un petit cocon, et Tyler est franchement bien entouré. Il a beaucoup de chance. Petite mention pour Lily qui… sait avant lui, et qui réagit vraiment bien.
Les parents de Devon, que je déteste franchement. Il n’y a rien à dire sur eux, vraiment, seulement que c’est triste qu’il se retrouve avec des parents comme ça.
Nancy, la tante de Devon, qui m’a beaucoup fait rire. Elle aime bien les potins, elle aime regarder des séries et des émissions à la télévision, elle est du genre “plateau repas devant la tv”, ambiance décontractée quoi ! Et puis, elle comprends et est prête à tout pour Devon, ça se voit, et il a de la chance d’avoir au moins une personne de sa famille qui réagit de cette façon.
Eli, dont je ne peux pas trop parler sinon je risque de spoil, mais.. Eli, quoi. J’ai eu l’impression d’être attachée à lui, malgré tout.
Matt, qui est simplement l’ex de Devon, qui n’est plus dans sa vie désormais (normal, c’est son ex quoi) mais qui le hante toujours, parce qu’il a fait des choses terribles. Rien à dire sur lui, simplement que je le déteste, lui aussi.

L’histoire se passe sur quelques jours seulement, moins d’une semaine en vérité. C’est extrêmement rapide, et je déteste cela habituellement, j’aime quand l’histoire prends son temps, que les relations mettent du temps à se mettre en place, mais là… J’adore le fait que tout se passe vite. Parce que c’est tellement fort, les émotions sont triplés, et justement, ça nous prends aux tripes, c’est beau, c’est intense. Le bonus, fait un bond de deux ans, en revanche. C’est un peu trop long pour moi, pour le coup. Je suis curieuse, je veux tout savoir moi ! Mais ce bonus est tout mignon.

C’est un excellent livre pour débuter dans les M/M je pense, il y a peu de scènes de sexe, deux (ou trois) mais elles restent justifier et au pire, on peut les sauter. C’est une histoire vraiment mignonne qui peut confronter à la réalité, à l’homophobie, la haine des autres, mais aussi de soi-même.

En bref, c’est un de mes livres préférés et je suis contente de l’avoir relu et de faire une chronique sur ce bouquin. J’adore les personnages, j’adore l’histoire, j’adore l’auteure, aussi, qui est l’une de mes auteures préférées. C’est un livre doudou, comme je l’ai dit au début, un livre que je peux relire quand je ne vais pas bien, ou quand j’ai eu une déception livresque. C’est un petit bonbon, un livre criant d’espoir et d’amour. Une magnifique histoire d’amour, qui peut faire rêver je pense. Je lui donne la note de 5/5 comme vous pouvez vous en douter.

PS : Par contre, TW suicide, homophobie/agression homophobe.

mercredi 6 juin 2018

Butter, Erin Lange.


Butter, Erin Lange.

Nombre de pages : 416.
Editeur : L'Ecole des loisirs.

Langue : Français.

"Je ne peux pas passer une année de plus dans ce costume de graisse, mais je peux terminer cette année dans une apothéose. »Il a tout essayé, rien n y fait : Butter est malade de son poids. Et sa vie est devenu un enfer, avec les autres et avec lui-même. Alors, pour en sortir, il lance un défi désespéré sur Internet : le 31 décembre, en direct, il mangera, mangera, mangera, jusqu'à ce que tout soit terminé. Et vous, que ferez-vous ce soir-là ?"

Hello,

Aujourd'hui, on se retrouve pour la chronique d'un livre reçu dans le cadre d'une masse critique...


Je n'avais jamais entendu parler de ce livre, sur youtube ou sur la blogosphère, et j'ai trouvé cela dommage, parce que quand j'ai vu la quatrième de couverture, j'ai de suite été intéressé, puisque c'est un sujet qui me touche particulièrement. Malheureusement, je ne pense pas faire de publicité pour ce bouquin, vu ma déception...

Ici, nous rencontrons Butter, un garçon de 16 ans je crois, qui est malade de son poids. Il se voit grossir d'années en années et a atteint un poids qu'il n'aurait jamais imaginé atteindre. Il ne se supporte plus lui-même, ça ne va plus chez lui, son père ne lui adresse plus la parole, sa mère le fait un peu trop manger, et des choses grasses, pour le consoler, en cours, ce n'est pas le top non plus, et il est amoureux d'une fille qu'il "n'aura jamais". Donc il décide, un soir, de se faire un dernier repas. le pire des repas, celui qui le mettra en danger, qui le tuera. Et toute l'histoire est basé sur ça...

Le personnage de Butter est tout simplement détestable. Je suis désolée, mais je n'ai pas pu. Il a des réflexions idiotes, par exemple, il va utiliser anorexique en tant qu'adjectif : toutes les personnes minces sont anorexiques pour lui, évidemment, en plus si c'est une fille qui prends soin d'elle, se maquille, elle a forcément cette maladie mentale ! Aussi, la boulimie, ce n'est QUE pour les filles d'après lui. Enfin, certains garçons sont boulimiques aussi, mais du coup, ils ne lui arrivent pas à la cheville ! Et puis... Les bouquets de fleurs c'est que pour les filles !! Ouais... Comme vous pouvez le voir, ce personnage est immature et bête. le suicide, la mort n'est qu'un jeu pour lui. Les maladies mentales ne sont que des adjectifs, pour lui. Il a 16 ans, mais je lui donnerai 12 ans, et encore, ce serait critiquer les adolescents de 12 ans. C'est un personnage qui est prêt à tout pour avoir l'attention de tout le monde, mais une bonne attention, pas celle parce qu'il est voyant, trop imposant. Oh bah non, c'est pas une bonne attention ça. 

Comme vous pouvez vous en douter, au fur et à mesure du bouquin, il a des doutes sur ce dernier repas. Mais en voyant qu'il est apprécié par ses camarades, qu'il est considéré comme populaire parce que "Butter, tu vas entrer dans la légende, le premier ado qui mange à en crever", eh bien il s'enfonce dans cette bêtise. Il fait sa liste, il ment aux gens qui sont bons pour lui, qui l'entourent depuis un certain moment, contrairement à ses faux amis. Et puis, il sème plein de petites choses, il récolte plein de petites infos, égoïstement, et ça m'a fait penser à 13 reasons why, la connerie du "je me suis tué, j'espère que tu t'en veux, tu m'y as un peu poussé". C'est un raisonnement idiot, et loin d'être réaliste d'ailleurs. Enfin bon, il y a tellement de clichés sur tout dans ce bouquin, qu'il en fallait bien sur les suicidaires...

Ce livre m'a vraiment énervé, j'ai eu l'impression de me faire prendre pour une gosse. Les élèves du lycée sont beaucoup trop immatures pour leur âge, et c'est tellement dommage ! Par contre, ils sont le cliché de l'ado en soirée : alcool à flot, vomis, coma éthylique non pris au sérieux...

L'auteure aurait pu faire un excellent livre, vraiment, mais c'est tout simplement un concentré de clichés sur tous les sujets abordés dans les YA. Sur les adolescents en général. le centre, par exemple, ce qu'on appelle ici centre d'amaigrissement est vu comme l'enfer, c'est la pire chose au monde ! Il y a le rejet des "minces" par Butter : lorsque son ami perds du poids, il le repousse brusquement. En plus de ses réflexions sur les pseudos anorexiques... le cliché du gros qui peut manger tout plein de junk food à la suite, qui a un sacré ventre alors il peut stocker tout vous savez ! le cliché du gros qui rêve de peloter une fille (pas l'embrasser, oh non, mais lui toucher les seins!) parce qu'il n'a jamais eu l'occasion de faire quoique ce soit. le cliché du gros qui se cache derrière un faux compte, en ligne... Pour info, je suis grosse, et je ne suis rien de tout ça. Et j'en ai marre de ces clichés.

De plus, où sont les Trigger Warning ? Il y a tellement de choses qui peuvent déclencher le rappel d'un traumatisme ! D'abord le suicide, évidemment, et d'ailleurs, il ne faut pas qu'une personne suicidaire tombe sur ce livre. Peut-être qu'on ne se rends pas compte, mais ce livre peut donner des idées et des techniques pour se mettre en danger. Les maladies mentales, la boulimie, l'anorexie... Et puis, il ne faut pas mettre ce livre dans les mains d'un adolescent mal dans sa peau. Vraiment pas. Pour qu'il apprenne qu'il sera toujours repoussé pour son poids? Pour qu'il apprenne que les filles ne jugent que le physique, et qu'elles ne veulent surtout pas de gros ? (petite info, c'est faux.) Non. Il y a aussi des parties où il vomit, et ça se rapproche à de la boulimie mais je l'ai déjà dis un peu plus haut.

Il y a aussi le bon gros cliché de "hôpital psychiatrique = fou", ah, on adore les clichés... 

Je lui ai mis 2
 parce que le docteur qui s'occupe de Butter est juste exceptionnel, il n'est pas montré comme le vieux médecin strict, loin de là et c'est le seul cliché auquel on a échappé, alors ça mérite deux étoiles.

Je suis tellement déçue et triste, pour être honnête. Je m'attendais à un coup de coeur vu les avis, et je ressors de ma lecture énervée. J'ai mis presque une semaine pour le lire et j'ai l'impression d'avoir perdue mon temps.

Je déteste descendre un livre. Et si vous voulez le lire, faites le, mais faites attention, c'est tout. Si vous n'allez pas bien, que vous avez des idées noires, ne le lisez pas, vraiment. Si certaines réflexions dans ce bouquin vous touchent, posez ce bouquin et dites vous que ce n'est que des clichés.

Je déteste faire des chroniques négatives, vraiment, mais je ne pouvais pas faire autrement avec ce livre, je suis désolée. L'école des loisirs est une excellente ME, et c'est la toute première fois que j'ai une déception chez eux. Par contre, je ne pense pas lire d'autres livres de cette auteure.


Je lui donne la note de 2/5. Deuxième grosse déception de l'année...