Let's talk about love, Claire Kann.
Nombre de pages : 288.
Editeur : St Martin's Press.
Langue : Anglais.
"Alice had her whole summer planned. Non-stop all-you-can-eat buffets while marathoning her favorite TV shows (best friends totally included) with the smallest dash of adulting--working at the library to pay her share of the rent. The only thing missing from her perfect plan? Her girlfriend (who ended things when Alice confessed she's asexual). Alice is done with dating--no thank you, do not pass go, stick a fork in her, done.
But then Alice meets Takumi and she can’t stop thinking about him or the rom com-grade romance feels she did not ask for (uncertainty, butterflies, and swoons, oh my!).
When her blissful summer takes an unexpected turn, and Takumi becomes her knight with a shiny library employee badge (close enough), Alice has to decide if she’s willing to risk their friendship for a love that might not be reciprocated—or understood."
Hello, on se retrouve pour une chronique qui va particulièrement me toucher, je pense. Je ne sais pas vraiment quoi dire de ce bouquin, sauf vous le conseiller encore et encore.
Ici, nous rencontrons Alice, une jeune fille de 19 ans, qui vient tout juste de se faire quitter par son -ancienne- petite amie. Parce qu’elle a du mal avec le sexe, qu’elle se force pour faire plaisir à sa copine, et que cette dernière le ressent. Nous apprenons rapidement qu’Alice est asexuelle. OUI. UN PERSONNAGE ASEXUEL ! Vous vous rendez compte ? J’ai acheté ce livre en ayant connaissance de cela, mais ça m’a fait quand même un petit truc en voyant le mot, au début. Rien qu’avec ça, j’étais émue. Je ne sais pas si vous le savez, si vous y faites attention, mais il y a très peu de personnages asexuels en général, que ce soit livres, séries, films. Mais alors en YA, c’est encore plus rare. Malheureusement. Et on mérite d’être représenté. Alice est asexuelle ET biromantique. Oui, c’est beau, c’est rare, j’adore l’auteure, je veux la remercier encore et encore pour cela. Alice est donc ace et biromantique, ce qui amène quelques… questionnements chez les autres. Elle ne subit pas de biphobie mais par rapport à son asexualité… pour beaucoup, cela n’existe pas, ou alors, c’est un problème médical, une connerie quoi. Elle a du mal à faire son coming out ace à cause des jugements et je comprends totalement. Elle l’a fait auprès de ses deux meilleurs amis, mais pas plus. Elle finit par décider de voir un psychologue (psychiatre?) pour en parler, elle se pose beaucoup de questions, elle n’est plus sûre de rien en rencontrant Takumi, elle ne sait comment lui parler de son asexualité… On la suit donc petit à petit, et on apprends ses questionnements, et je me suis beaucoup retrouvée en elle. C’est un personnage très intéressant, touchant. Alice est noire, aussi, et doit supporter quelques réflexions racistes, en plus des réflexions sur son asexualité. C’est un roman qui peut faire ouvrir les yeux à certaines personnes, et à travers le personnage d’Alice, on peut se rendre compte de beaucoup de choses.
Il y a donc Takumi, aussi. C’est un jeune homme qui est dans la vingtaine, 23 ans je crois? Qui travaille avec Alice à la bibliothèque. C’est un petit nouveau qui va être encadré par Alice et c’est comme cela qu’ils se rencontrent. J’ai retenu très peu de ce personnage, pour être honnête. Juste qu’il est assez ouvert d’esprit, qu’il aime prendre en photos les moments importants de sa vie, et qu’il a eu une rupture difficile. C’est, je pense, le principal. C’est un personnage assez touchant, même s’il m’a parfois énervé. Il est un peu maladroit, et un peu trop mystérieux à mon goût. Mais il a des réflexions qui m’ont touché, et j’aimerai avoir un Takumi, moi aussi.
Ensuite, il y a les personnages secondaires :
Feenie (Serafina) qui est la meilleure amie d’Alice, qu’elle a connu en maternelle. Elles ne se sont pas lâchées depuis, et leur complicité est très belle. Feenie est un personnage qui peut énerver beaucoup, je pense. Elle est très…. têtue ? Elle a un sale caractère quoi. Et elle reproche beaucoup de choses à Alice alors qu’elle est parfois en tort. Malgré tout, elle est toujours là pour sa meilleure amie, et elle accepte son asexualité, c’est même grâce à elle qu’elle a découvert son orientation sexuelle, et toutes les orientations sur le spectre de l’asexualité. C’est très important, et beau à voir. Ce n’est pas un personnage coup de coeur, mais je l’aime quand même beaucoup.
Ryan, son meilleur ami, qui est aussi le petit ami de Feenie, est lui aussi très présent dans l’histoire comme vous pouvez vous en douter. C’est un personnage touchant, qui aime et accepte Alice, et qui est vraiment mignon. Il se retrouve souvent entre Feenie et Alice, mais arrive à gérer. Il reste très mystérieux, on ne sait rien sur lui, mais il reste important, et je l’ai beaucoup aimé.
Et puis, il y a la famille d’Alice. Sa mère, qui lui met une certaine pression pour son futur et qui est assez énervante par moment, qui a des réflexions un peu bêtes, et c’est un des personnages que j’ai le moins aimé.
Son père, qui aime plus que tout ses enfants, et qui a du mal à se faire entendre, se laissant un peu marcher sur les pieds par sa femme. Mais il reste un beau couple.
Son frère, qui prends souvent son parti, mais qui essaye de la pousser pour qu’elle ne se fasse pas disputer. C’est un personnage que j’aimerai découvrir encore plus.
Sa soeur, qui est…. embêtante? Elle prends un peu la place, le rôle de sa mère, et c’est assez insupportable. Le personnage que j’ai détesté le plus, je pense. En plus, ses appels tombaient toujours au mauvais moment !
Ce roman est important puisque niveau représentations, il y en a beaucoup. C’est un YA, donc il est assez facile à lire, il n’y a pas beaucoup de mots compliqués. Je n’ai pas eu besoin de Google Traduction, du tout. L’histoire est touchante, et très mignonne. Il n’y a pas énormément de haine, malgré le racisme et l’ace.aro-phobie, on suit surtout le développement de la relation entre Alice et Takumi, mais aussi entre Feenie et Alice, et Ryan et Feenie. Alice reste le personnage principal, mais les autres ne sont pas totalement mis de côté. La plume de l’auteure est simple, fluide, mais belle, c’est agréable à lire.
En bref, un roman qui parle enfin d’un personnage noir, et queer. L’asexualité est très peu abordée, comme je l’ai dis, et la différence entre l’orientation sexuelle et l’orientation romantique n’est jamais abordée, alors que c’est important. Et je tiens aussi à préciser que le mot “greysexual” est écrit dans ce livre !!
Une héroïne très forte, intéressante, qui a des questionnements comme tout le monde. Je ne peux que vous le conseiller, et espérer qu’il sera traduit en Français un jour. Un presque coup de coeur, je lui donne la note de 4,5/5.
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