samedi 11 août 2018

Antisocial, Heidi Cullinan.


Antisocial, Heidi Cullinan.

Nombre de pages : 500.
Editeur : Auto édition.

Langue : Français.

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A single stroke can change your world.

Xander Fairchild can’t stand people in general and frat boys in particular, so when he’s forced to spend his summer working on his senior project with Skylar Stone, a silver-tongued Delta Sig with a trust fund who wants to make Xander over into a shiny new image, Xander is determined to resist. He came to idyllic, Japanese culture-soaked Benten college to hide and make manga, not to be transformed into a corporate clone in the eleventh hour.

Skylar’s life has been laid out for him since before he was born, but all it takes is one look at Xander’s artwork, and the veneer around him begins to crack. Xander himself does plenty of damage too. There’s something about the antisocial artist’s refusal to yield that forces Skylar to acknowledge how much his own orchestrated future is killing him slowly…as is the truth about his gray-spectrum sexuality, which he hasn’t dared to speak aloud, even to himself.
Through a summer of art and friendship, Xander and Skylar learn more about each other, themselves, and their feelings for one another. But as their senior year begins, they must decide if they will part ways and return to the dull futures they had planned, or if they will take a risk and leap into a brightly colored future—together."


Hello,


on se retrouve aujourd’hui pour la chronique d’un livre qui m’a tenu un petit temps. Bien plus d’une semaine. Un bouquin VO de 500 pages me prends un certain temps, déjà alors imaginez vous un bouquin VO de 500 pages qui m’ennuie et m’énerve ! Et oui, j’aurai pu abandonner, mais… je n’arrive toujours pas à stopper une lecture en cours. Je dois encore apprendre, haha. Au moins, je ne suis pas déçue, j’ai bien aimé l’épilogue…


Nous rencontrons Xander Fairchild, qui est un jeune homme de vingt ou vingt-et-un ans. Il est en “Fac” d’arts, enfin il s’est spécialisé dans l’art en cours, quoi. C’est clairement un artiste, il sait dessiner, peindre, il a des yeux d’artiste et voit un peu tout, analyse tout avec ces yeux là, ce qui peut se montrer parfois agaçant. Au delà de ce talent, c’est un jeune homme assez solitaire, qui dit clairement qu’il n’aime pas les gens. Il est “asocial”. Il a des gens qui l’entourent, un meilleur ami, mais il a du mal avec les interactions sociales. Il n’a pas de réseau social, par exemple. Un vieux téléphone, mais qui ne sert pas vraiment puisqu’il ne réponds pas aux messages. Il a des soucis familiaux, aussi, une mère qui se laisse marcher sur les pieds, qui est loin de lui, et un beau-père incroyablement énervant et méchant sans aucune raison. Pas de quoi croire en l’Humanité, quoi, loin de là. C’est un personnage auquel j’aurai pu m’identifier, étant quelqu’un de très solitaire, n’ayant pas beaucoup d’amis. Mais je ne peux juste pas, il a des réflexions… argh j’avais juste envie de le tuer. Ces réactions face à la possible asexualité de Skylar, au tout début… Non. Ca m’a franchement blessé. C’est des préjugés, oui, des clichés idiots, il change d’avis au fur et à mesure, mais ces paroles n’avaient pas leur place ici, j’ai failli en pleurer. Apparemment, si on est asexuel, on ne trouvera jamais un partenaire. Oui oui. Et cet idiot a un meilleur ami ace et aro. Bref. Je ne me suis absolument pas attachée à lui, il m’a énervé, il a des périodes où il est égoïste, insupportable… Mais son évolution reste bien à voir. Il devient intelligent au fur et à mesure et apprends à bien traiter les autres, au lieu de se sentir supérieur.


Ensuite, il y a Skylar. Même âge que Xander, mais lui fait des études de commerces, limite management je dirais. A première vue, on pense que c’est un fils à papa, qu’il a tout ce qu’il veut. Un garçon déjà bien riche, qui a un avenir tout tracé. Sauf que ce n’est pas ce qu’il veut. Certes, il suit les instructions de son père, certes il va à des rendez vous avec des filles, certes il fait ces études là et espère entrer en école d’avocat, mais c’est parce qu’il ne sait pas qui il est réellement et qu’il préfère suivre l’opinion des autres, ce qui est idiot. Mais il s’améliore, il prends confiance en lui et il commence à se confier et se réveler. C’est un artiste lui aussi, mais il ne dessine pas, non, il écrit. On peut croire qu’il en a un peu honte, au départ, mais non. C’est juste qu’il sait que son père n’apprécierait pas. Et puis, il a tellement de préjugés dans sa tête, parce qu’il fait parti d’une fraternité, et c’est pas forcément la meilleure chose du monde pour un jeune adulte en plein questionnement… Skylar est dans le spectrum de l’asexualité. Sur la quatrième de couverture, c’est écrit “gray” mais il ne se colle jamais vraiment d’étiquette, c’est plutôt Xander qui le fait à sa place. (ce qui est drôle puisque lui ne se colle jamais d’étiquette… bonjour le perso chiant.) Et j’attendais beaucoup. Trop, sans doute. Parce qu’au final, on ne s’attarde pas tant que ça sur la question. C’est plus drama sur drama, il lui arrive que des mauvaises choses avec sa méchante famille mais alors son orientation sexuelle, on passe vite au dessus, c’est limite survoler et je m’attendais à rentrer dans les détails. Je connais peu les autres spectrums de l’asexualité. Je me dis ace, et point. Alors j’aurai aimé découvrir ces autres spectrums mais ce n’est jamais arrivé malheureusement, pas avec ce bouquin. Et puis bon, on passe un peu à des clichés du genre “tu te dis asexuel parce que tu n’avais pas trouvé la bonne personne” “oh avec lui j’ai des réactions, des pulsions, oh c’est le bon” et… argh. Je ne dois pas m’énerver, il fait trop chaud. J’ai juste envie de faire bouffer ces préjugés de m…


Il y a beaucoup de personnages secondaires, et je vais devoir parler d’un en particulier.
Zelda. Non binaire, mais du coup, je ne sais nos pronoms neutres à nous. Je ne vais pas mettre they. Ou them. donc, je vais écrire iel. Iel est une personne aro-ace. Aromantique, asexuelle. Ca n’empêche absolument pas d’avoir un coeur et de connaître la définition de gentillesse, hein. MAIS ALORS DANS CE BOUQUIN, si. C’est juste une personne désagréable, méchante, qui ne veut pas que Xander traîne avec Skylar, qui ne veut pas qu’il tombe amoureux de lui, qui essaye de l’éloigner, qui a des paroles désobligeantes et mince quoi. Ce n’est pas parce qu’une personne est aromantique et asexuelle qu’elle ne peut pas avoir des paroles gentilles, des amis, qu’elle ne peut pas être entourée et agréable ! Alors oui, bon, il y a des moments où iel est adorable… Mais justement, dès qu’iel se calme, on n’entends plus parler d’iel, comme si iel était moins intéressant.
Après, il y a Sara, Jacob, Cory, Unc, Pamela, mais franchement? On ne sait presque rien sur eux alors qu’il y a 500 pages et des passages inutiles avec Xander et Skylar. Enfin bon, c’est le choix de l’autrice.
Je tiens aussi à préciser que les parents, beaux-parents sont de bons gros clichés dans ce bouquin. Des gens insupportables qui s’en foutent de leur fils ou qui cherchent à les commander. Surtout père/beau-père. Ah les clichés…


C’est une histoire franchement parfaite pour l’été, il y a pas de soucis là dessus, ça se passe en été et aussi en automne. Mais alors, c’est la bonne lecture pour finir énervée, et quand il fait si chaud, ce n’est pas super cool.
La seule chose qui m’a plutôt détendue, c’est l’art. Parce que les tableaux, les peintures de Xander sont bien décrites, on peut les imaginer, il y a des scènes vraiment relaxantes. Il en fallait bien, vu les clichés et les conneries qu’il y a….


En bref, une bonne petite déception. J’attendais beaucoup mieux, sachant que j’aime bien l’autrice. J’avais craqué pour la quatrième de couverture,, le “gray-spectrum sexuality”, mais aussi pour la couverture qui fait très manga Yaoi. Mais je regrette un peu mon achat. La plume reste fluide malgré tout et je pense que ce livre peut se lire rapidement si l’histoire plaît. Je lui donne la note de 2/5.

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