vendredi 18 novembre 2016

Résilience, Julia M. Tean


Résilience, Julia M. Tean

Nombre de pages : 142.
Editeur : Rebelle Editions
Collection : Sans visage
Langue : Français

"Vincent a tué son père, son bourreau. Ce meurtre aurait dû le délivrer, mais les fantômes du passé ne meurent jamais. Incarcéré, il doit affronter les souvenirs d'une vie détruite par le monstre qui l'a engendré."

Hello

Me revoilà avec une nouvelle chronique, qui risque d'être riche en émotions vu que ce livre n'est vraiment pas joyeux. Et je vous préviens déjà : il vous le faut.

Nous rencontrons ici Vincent, un jeune garçon torturé; on ressent sa douleur des la première page. On comprends rapidement qu'il a la vie dure depuis sa naissance, et pas seulement par rapport à sa maladie (parce que oui, il a une maladie; la maladie de Marfan) mais aussi par rapport à sa famille, malheureusement, et son entourage en général. Je ne spoil pas puisque c'est dans le synopsis, lorsqu'on le rencontre pour la première fois, il vient de tuer son père. Nous n'avons aucune idée de pourquoi, mais nous ressentons toute la haine qu'il ressent pour son paternelle. Au fil de l'histoire, nous apprenons à le connaître, à comprendre toute cette haine ancrée en lui grâce à des flashback tous plus déchirants les uns aux autres. Au fil du récit, on se rends aussi compte qu'il a tellement vécu de choses qu'on lui donne plus, bien plus que 19 ans. Il n'a pas la sagesse d'un viel homme, c'est vrai, mais il est vraiment mature, il a du grandir seul, il a dû apprendre à être autonome des son plus jeune âge. C'est un personnage incroyable qui mérite tout l'amour du monde, même s'il a tué quelqu'un, oui oui. 

Passons maintenant à Yassir. Ah Yassir... Ca va être dur d'en parler sans passer pour une hystérique folle amoureuse. Yassir, c'est le colocataire de Vincent. Eh oui, malheureusement pour lui, il est tombé sur un colocataire raciste, et ce dernier ne connaît pas encore son plus gros secret. Yassir, c'est un homme calme, posé, qui n'est pas un monstre, pas un criminel. Enfin si, mais non. Vous me comprenez si vous avez lu ce livre. Il est déjà en prison depuis quelques temps lorsque Vincent arrive. Yassir, c'est quelqu'un qui passe au dessus des préjugés de Vincent, qui l'apprécie et qui le protège malgré tout ce que peut dire Vincent. J'aimerai beaucoup un tome sur lui uniquement.

Leur rencontre est électrique. Les premières paroles qu'ils échangent sont dures, les premiers gestes aussi. Et puis, co-habiter avec quelqu'un qu'on deteste n'est pas une bonne chose, alors ils se décident à faire connaissance. Ils réalisent qu'ils ont une histoire, un passé très similaire. Ces deux personnages qui, a première vue, sont le total opposé l'un de l'autre se ressemblent finalement, et ont de nombreux points communs. Leur histoire évolue peu à peu, la confiance prends forme, et c'est vraiment beau à voir.

Maintenant, parlons des personnages secondaires. Je vais tenter d'en parler sans m'énerver.
D'abord : le père de Vincent. Oui, c'est quand même grâce à lui que Vince et Yassir se rencontrent, alors je le fais passer en premier. Donc. C'est un personnage horrible, horripilant, detestable. Il m'a fais pensé au père de Dam dans "le faire ou mourir" de Claire Lise Marguier. Ils sont très similaires. Ce personnage est raciste, homophobe, insupportable... Il n'y a rien d'autre à dire sur lui, il est juste horrible et c'est un imbécile.
La mère de Vincent est aussi horrible que son compagnon, elle rejette son fils depuis sa naissance à cause de sa maladie, elle est présente lors des "disputes" entre Vincent et son père et elle ne dit rien.
Les parents de Yassir sont aussi détestables, ainsi que son grand père. Ces deux là n'ont vraiment pas eu de chance avec leur entourage.
Il y a Mélissa, et je l'avoue, je ne voyais pas trop ce qu'elle venait faire dans l'histoire au début. Mais j'ai compris, elle a beaucoup aidé Vincent et je l'apprécie pour cela. 
Et puis, il y a Pedro. Lui aussi est beaucoup trop attachant, il est tellement tendre avec Vincent, il croit en lui si fort, il tente de faire face au père de Vincent. Je ne peux pas vous en dire plus, je veux que vous le découvriez par vous-même.

L'histoire parle de haine, d'amour, de tristesse, de petits moments de joie. De passion, de ce qu'on est prêt à faire. De violence aussi, malheureusement. Beaucoup de violence. Ne vous attendez pas à rire en le lisant, oh ça non. Attendez vous à une grosse claque. à un changement. Ce livre nous permet de voir le monde autrement, de réaliser certaines choses inhumaines qui se passent malheureusement tous les jours. Une fois refermé, il est impossible à oublier. Malgré ces 142 pages, il m'a fait pleurer; beaucoup d'ailleurs. 

Il n'y a pas de point négatif. Je tiens juste à avertir qu'il y a certaines scènes très sanglantes, il faut avoir le coeur bien accroché. Ce livre est dur, et les scènes sanglantes sont essentielles pour tout comprendre. Mais ne vous en faîtes pas, il n'y en a que trois ou quatre.

En bref, un livre inoubliable, qui est maintenant mon livre favori. Il a dépassé le faire ou mourir, il est juste... incroyable. Lisez le, vraiment. 
Je lui donne donc la note de 5/5, et je remercie l'auteur pour ce bijou, même si je ne pense pas qu'elle lira cette chronique.

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