mercredi 12 septembre 2018

Alisik, tome 1 : Automne, VOGT et RUFLEDT.



Alisik, tome 1 : Automne, VOGT et RUFLEDT.

Nombre de pages : 112.
Editeur : Le Lombard.

Langue : Français.

"Alisik se réveille une nuit dans un cimetière. Un peu effrayée, elle décide de s'enfuir au plus vite. Mais, rapidement, elle se rend compte qu'aucun vivant ne la voit. Et pour cause, Alisik est morte. Pire, elle est coincée entre enfer et paradis, en attente du jugement de Mr. Mortis, lequel tarde à venir. En attendant, elle et ses nouveaux amis, tous dans le même cas, vont devoir sauver le cimetière de la destruction. Pour cela, elle peut compter sur l'aide de Ruben, un jeune aveugle, seul vivant capable de l'entendre, et qui ne la laisse pas indifférente..."

Hello,

On se retrouve aujourd’hui pour la chronique d’un bouquin que j’ai relu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge. Oui, je suis à fond dans ce Challenge et oui, je suis à fond dans les livres graphiques actuellement, haha.

Ce livre, je l’ai relu plusieurs fois, déjà. J’aime beaucoup cette saga, qui a un univers vraiment particulier, assez angoissant mais mignon à la fois. Les personnages me touchent à chaque fois. Et même si je sais ce qui leur arrive, même si je connais la fin, eh bien… Je continue à prendre du plaisir lors des relectures. J’ai choisi le tome 1, parce que c’est à propos de l’Automne, et j’ai tellement hâte qu’on soit en Automne !

Donc, ici, nous rencontrons Alisik, une jeune fille dont on ne connaît pas l’âge dans ce tome. On sait simplement, on voit qu’elle est jeune, qu’elle connaît tout ce qui est smartphone, mp3… On n’apprends rien d’elle dans ce tome-ci, c’est vraiment une entrée en matière dans l’univers de ces bouquins. C’est vraiment un début. Ici, on sait simplement qu’elle est morte, qu’elle est une “post mortem” donc obligée de vivre dans un cimetière en attendant sa sentence : la lumière ou l’obscurité. On la voit découvrir, se faire à l’idée de sa mort. Elle n’a aucune idée du pourquoi du comment, plus aucun souvenir, pour le moment. Elle se retrouve entouré d’autres post mortem :

Frings, un ancien clown dans un cirque, aussi trapéziste, qui a perdu la vie à cause de son métier,

Allumette, un ancien pasteur qui a péri dans l’incendie de son église

Un grand muet, dont on ne connaît rien, qui ne parle jamais,

Un général, qui s’est prit une balle dans le ventre en se retrouvant face à un adversaire plutôt agile,

et Mamie, une personne très âgée, morte de vieillesse, qui est le coeur de ce petit groupe, qui a un passé compliqué, qu’on découvre dans ce tome.

Mais il y a aussi Ruben, un vivant, un Humain, qui peut les entendre. Il ne les voit pas, en revanche, parce qu’il est aveugle. Je ne peux en dire plus, je crois, mais sachez qu’il a eu un accident. Et qu’il peut avoir des “hallucinations” puisque les médecins ont trouvé quelque chose dans son cerveau qui est anormal. C’est un jeune homme dont Alisik tombe sous le charme, c’est le coup de foudre. Mais la romance n’est pas présente dans ce tome.

Tout tourne autour du fait qu’Alisik est la petite nouvelle, mais aussi le fait que le cimetière dans lequel ils résident risque d’être détruit, pour y construire un grand centre commercial. Il y a aussi l’intrigue de la mort d’Alisik, de l’accident de Ruben, la question de pourquoi nous suivons des personnages vivants, humains… Il y a quelques intrigues intéressantes, j’insiste sur le fait que ce n’est pas de la romance comme peut le dire la quatrième de couverture.
J’ai totalement craqué sur ce comic, je pense qu’on peut l’appeler comme cela, par rapport aux dessins. Les traits de crayon sont très jolis, le jeu des couleurs est juste sublime, les ombres… J’adore. Et juste pour ça, je vous recommande ce bouquin. Et aussi parce qu’on passe un bon moment.

En bref, un livre pas très flippant, mais un peu angoissant au niveau de l’atmosphère. Mais aussi très mignon. Des personnages attachants, que j’ai appris à adorer malgré certains comportements agaçants. Les dessins font tout, même si l’histoire est assez originale. Je lui donne un 4/5.

samedi 8 septembre 2018

Freakshow, Sébastien Chevriot.


Freakshow, Sébastien Chevriot.

Nombre de pages : 96.
Editeur : Scutella Editions

Langue : Français.

"Tout commence lorsque deux enfants se retrouvent devant les portes d'une fête foraine. Ils se promènent découvrant les merveilles qui les entourent, et rencontrent des personnages hauts en couleur. Mais, au fur et à mesure de leurs déambulations, cette ambiance ne semble plus être aussi festive, la fête foraine prend des aspects inquiétants et se transforme peu à peu en cauchemar à l'arrivée de zombies qui l'envahissent à grand bruit à la nuit tombée. On assiste, impuissants, aux tentatives deux enfants de quitter ce lieu maudit sur terre. On explore les méandres de cette fête foraine infernale à la recherche d'une parcelle d'humanité."

Hello,

on se retrouve aujourd’hui pour ma chronique de ‘Freakshow’, un bouquin qui est resté dans ma PAL pendant presque un an. Je l’ai lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge, et comme dis dans mon article y présentant ma PAL, j’ai pu rencontrer l’auteur et illustrateur, et j’ai fini par me laisser tenter même si j’ai très peur des clowns, et on en voit pas mal dedans, je ne peux pas dire le contraire.

Je pense que cette chronique sera une chronique express, donc assez courte, puisque le bouquin est court et que je ne veux pas en dire trop. La quatrième de couverture en dit bien assez, je pense.

On y rencontre deux jeunes adolescents, peut-être même pré-adolescents, on ne sait pas leur âge. On ne sait rien d’eux, je pensais qu’ils étaient frère et soeur au début, mais ils sont amis je suppose? Enfin, leur passé est complexe, noir. Quand on les rencontre, ils arrivent tout juste à la fête foraine du coin, qu’ils souhaitent visiter. De bas, c’est simple. Mais ils se retrouvent face à des gens bizarres, des monstres. C’est une sorte de piège. Ils font aussi la rencontre d’une grande famille de forains, qui eux, sont ‘normaux’, ils n’ont pas l’envie de tuer quoi.

Il y a une voyante, sa mère ou grand-mère, des jumeaux, une lanceuse de couteaux, un qui avale les sabres, un homme fort, un géant avec un père qui est très petit… Ils sont très diverses. Mais c’est une famille. Ils s’aiment, et font le tour des fêtes foraines. Ils sont au mauvais endroit, au mauvais moment, quoi.

Tout ce petit monde se retrouve face aux monstres, sans vraiment de défense, ou moins que les monstres en tous cas. Certains sont pris au piège, et se retrouvent transformé en monstre assoiffé de sang, parce que oui, les créatures bizarres transmettent le ‘virus’ lorsqu’elles mordent quelqu’un, elles auraient juste pu tuer et faire peur mais non… Encore plus flippant !

Il y a aussi différents groupes, ils se dispersent et ça nous permet de voir toute la fête foraine, les différentes créatures, mais aussi le caractère de chacun. On en apprends plus sur leur histoire, leur vie. C’est une histoire angoissante et oppressante mais on a tout de même le temps de s’attacher aux personnages. Bon, pas au point de pleurer, même si certains passés sont plus horribles que d’autres, mais je me suis attachée aux personnages, et c’est un plus pour moi.

Le petit plus de ce bouquin, c’est les dessins. Je préfère prévenir, ça ne plaira pas à tout le monde. Mais alors moi… J’ai eu un énorme coup de coeur sur le coups de crayon. J’ai vu l’auteur et illustrateur dessinait en live, puisqu’il était en train de reproduire un dessin du clown dans ça, et j’avais bien aimé. Mais alors dans ce bouquin ! Tout est un jeu d’ombre. Ce n’est que des ombres. C’est original et sublime. Cela ajoute une touche d’angoisse.

En bref, une lecture bien sympa, avec une histoire qui est de base pour les enfants et qui a évolué en horrifique, clairement. C’est un bouquin parfait pour le Pumpkin Autumn Challenge, si vous hésitez encore, foncez ! Et s’il vous tente… Foncez aussi ! Je lui donne la note de 4,5/5.

mercredi 29 août 2018

Pumpkin Autumn Challenge. #PAC #PumpkinAutumnChallenge



Hello, on se retrouve aujourd'hui pour un petit article sur le Pumpkin Autumn Challenge, pour parler de ma PAL.

Je participe donc au challenge "Pumpkin Autumn Challenge" créé par Guimause, (il y a aussi une vidéo par ici.) je ne sais pas si tu passeras par là, comme l'année dernière, mais merci pour ce petit challenge qui m'a lancé dans les challenges livresques, que j'adore, et que j'attends avec impatience depuis l'année dernière!

Pour l'explication, le principe, le but etc, je vous laisse aller voir l'article sur son blog, ou sa vidéo Youtube. Le challenge commence aujourd'hui, donc le premier septembre et se termine le trente novembre.

LES MENUS :





Vous avez donc le choix entre quatre menus, j'en ai choisi trois, un de plus comparé à l'année dernière. Allez, l'année prochaine, je monte à quatre menus, haha!

Vous pouvez participer et valider le challenge de deux façons différentes :


J'ai donc choisi de faire en fonction des menus, donc l'option 1. J'ai décidé de tenter de valider le Menu L'automne frissonnant ainsi que le Menu L'automne douceur de vivre et le Menu L'Automne Enchanteur, qui était les trois menus de l'année dernière. Je n'ai pas choisi de faire le nouveau menu, parce que je manque de livres qui rentrent dans les catégories, et que je fais ce challenge pour baisser ma PAL et non pour l'augmenter...

L'automne frissonnant :

Alors, commençons par le plus flippant ! Pour "le cri de la Banshee" (angoisse, horreur, thriller...) j'ai choisi L'homme qui rêvait d'être Dexter, de Stéphane Bourgouin. Ce livre m'a été offert par ma petite maman, en effet, ça fait des mois que je louche dessus, et à chaque fois qu'elle m'accompagne à la librairie, je lui dis "ah, il me donne trop envie". Il y a quelques semaines, elle m'a donc fait la surprise de me ramener ce bouquin. Je n'ai encore jamais lu de livres de cet auteur, qui est une personne que je respecte grandement, et qui me fascine. Alors j'ai hâte !


Je souhaite aussi lire Freakshow, de Sébastien Chevriot qui est dans ma PAL depuis novembre 2017. J'ai craqué sur ce bouquin lors d'un salon de la BD, ayant rencontré l'auteur et illustrateur. Ce dernier étant très gentil, et ma soeur étant très bavarde, nous avons fini par rester près de lui pendant une bonne heure. Il nous a donné des conseils pour les dessins, et j'ai adoré la personne, cette gentillesse et.. Oui, j'ai voulu le bouquin. J'espère que l'auteur sera de nouveau présent cette année, pour que je puisse lui en parler !

Ensuite, pour "Le fantôme de l'opéra" (Fantôme, esprit et cas de possession) j'ai choisi Le tome 2 de Ryle et Louis, de Nana Natsunishi. C'est un livre que je n'ai pas dans ma PAL mais je comptais me l'acheter dans tous les cas. J'ai bien aimé le premier tome, et je me suis dis qu'il convenait bien à la catégorie parce qu'il y a une histoire bizarre où les êtres humains se font posséder et se transforment en armes. 

Et pour "Vous prendrez bien un verre de True Blood?", j'ai choisi Les autres, tome 1 : Le Survivant, de Sandra Moyon. Un livre qui n'est dans ma pal que depuis quelques mois, mais il me paraît super mystérieux, il me tente donc. Même si ce n'est pas mon genre de prédilection. (ça a l'air d'un post-apocalyptique.)

L'automne douceur de vivre :

Pour "Trick or Treat" (tout ce qui touche à Halloween) et pour "La feuille d'Automne, emportée par le vent, en rondes monotones, tombant tourbillonnant" (Couverture aux couleurs de l'Automne) j'ai choisi Alisik, tome 1 : Automne, de Rufledt et Vogt. Déjà, la couverture, le titre convient bien, l'histoire (une fille morte vivante, en quelques sortes) aussi, mais en plus, c'est en octobre qu'elle décède, et elle croise des enfants déguisés... Pour Halloween. Donc je pense que c'est parfait !

Et pour"Pomme au four, tasse de thé et bougie" (Feel Good, Romance...) j'ai choisi Another Love, de Westley Diguet. J'ai reçu ce livre grâce à un concours, et ce bouquin était dans ma wishlist depuis sa sortie. Ca se passe à Londres, donc je me dis qu'il y aura peut-être des moments pluvieux dans le récit, et je pense qu'il sera parfait pour une séance "cocooning".

L'Automne Enchanteur :

Pour "Les métamorphoses" (transformation, hybride, animalité), j'ai choisi de me faire une relecture du Tome 2 de The Mortal Instruments, de Cassandra Clare. Je crois que je n'ai plus besoin de présenter cette autrice, ou même cette saga. Puisque c'est ma saga favorite, je me suis dis que ça me ferait du bien de la relire cette année. J'ai relu le tome 1, il y a peu de temps, alors... J'ai choisi ce livre puisqu'il y a des loup garous donc ils se transforment, et il y a Simon, aussi. (Je ne vais rien dire pour ne pas spoiler.)

Pour "Clochette, grimoire et Chandelle", j'ai aussi choisi Le tome 2 de The Mortal Instruments. Je ne sais plus si les fées sont présentes dans ce tome, alors j'ai un livre de secours, au cas où, qui est Le tome 1 de l'Elfe de Lune, de Elodie Tirel. Ce livre est particulier. C'est l'un de mes tout premiers livres, je me souviens de l'excitation que je ressentais lors de la sortie de chaque tome. Je courrais dans le supermarché, à l'époque, pour être la première à l'avoir. Une vraie petite fangirl. Et puisque je ne me souviens plus trop de l'histoire, je me suis dis que j'allais le relire!

Et pour "Au détour de Brocéliande" (Nature, légende, Nature writing), j'ai choisi Les contes Interdits, Peter Pan, de Simon Rousseau. Alors oui, ce bouquin pouvait correspondre au premier menu, mais, vu la couverture, la quatrième de couverture, aussi, je pense qu'il y aura beaucoup de forêt, de coins verts. J'ai hâte de lire ce livre, étant une grande fan de Peter Pan. L'ambiance correspondra sans doute avec ce challenge !


Voici donc ma PAL pour ce challenge :



  


Bon challenge à tous !



P.S : Je posterai peut-être de petits updates sur Instagram, pour me suivre c'est par ici.

mercredi 22 août 2018

Qualia under the snow, Kanna Kii.


Qualia under the snow, Kanna Kii.

Nombre de pages : 200.
Editeur : Taifu (yaoi)

Langue : Français.

"Akio Kobayashi et Oohashi Umi sont deux étudiants aux caractères diamétralement opposés. Le premier est passionné par les plantes et préfère leur compagnie à celle des personnes. Le second, est gay et aime enchaîner les relations d'un soir. Tout deux vivent dans le même dortoir et étudie dans la même université. Ces moments passés ensemble vont leur permettre d'apprendre à mieux se connaître et à s'apprécier. Découvrez un récit de tranche de vie empreint de douceur et d'innocence. Une immersion dans le quotidien de deux jeunes en proie aux doutes et aux incertitudes dune jeunesse qui ne demande qu'à accepter ses sentiments et vivre pleinement sa vie !"


Hello,

on se retrouve aujourd’hui pour la chronique d’un manga yaoi! Encore, oui! Mais je ne pouvais pas le laisser dans ma PAL trop longtemps, j’ai entendu que des bonnes choses sur ce manga. J’en attendais donc peut-être un peu trop, mais ça reste une lecture agréable.

On y rencontre Akio Kobayashi, un jeune homme de vingt quatre ans qui a une véritable passion pour les fleurs. Il est assez renfermé sur lui-même, et n’a pas vraiment d’amis. On voit d’ailleurs qu’à la fac, il ne parle à personne, sauf à une personne qui, je pense, est un professeur. Il mange d’ailleurs avec lui. Il préfère la présence des plantes que celles des personnes, et il ne fait donc pas d’effort pour se sociabiliser, puisqu’il n’en a pas envie. On apprends qu’il a des soucis depuis tout petit. Son père est parti lorsqu’il était à la maternelle, son père qui était un grand… coureur de jupons ? Il trompait sa femme, la mère de Akio, très souvent. Il a fini par partir, et la maman de Akio a voulu le suivre pour le reconquérir. Il s’est donc retrouvé avec sa grand mère et sa soeur, et n’a plus eu de nouvelles de ses parents. Malgré le fait qu’il déteste son père, il fume des cigarettes très vieilles, qui s’avèrent être la marque de cigarettes que son père consommait. Il a un attachement certain à son passé, et on comprends que c’est pour cela qu’il a du mal à faire confiance aux autres. C’est un personnage très terre-à-terre, touchant, qui m’a beaucoup plu. C’est le personnage qui était censé être asexuel, d’après certaines personnes, mais le mot n’est jamais mentionné. On peut supposer qu’il est ace, tout comme on peut supposer qu’il est aromantique vu ses paroles, mais il n’y a pas de confirmation. Et j’en attendais…

Ensuite, il y a Umi Ôhashi, un étudiant un peu plus jeune que Akio, qui s’attache très rapidement à lui. C’est un jeune homme qui a une manière de vivre totalement différente de celle d’Akio. Il couche un peu avec tout le monde, enfin, des hommes. Il n’a pas de critères de sélection, il se laisse aller du moment que la personne est gentil avec lui. Il y a une raison, une raison personnelle et amoureuse. Derrière cette carapace de personne qui adore coucher à droite à gauche, se cache un coeur qui a souffert. Il n’a pas sû gérer une déception amoureuse. Il n’a pas sû gérer le départ de celui qu’il aimait. C’est un personnage très mignon, attachant là aussi. Il ne force jamais Akio à accepter mais surtout découvrir son mode de vie, il comprends que certaines personnes sont plus distantes que d’autres par rapport aux relations humaines. Il est touchant lorsqu’on apprends à le connaître, et je me suis bien trop identifiée à lui au moment où il y a les chats.

Il y a plusieurs personnages secondaires qui ont leur importance. Les parents de chacun, leurs soeurs aussi. La famille de l’un et de l’autre, quoi. Il y a aussi les amants de Umi, qui ont du mal à comprendre le fait qu’il ne souhaite qu’une nuit avec eux, qui forcent un peu. Mais le récit reste majoritairement sur l’histoire d’Umi et Akio.

La fin est assez confuse, je trouve, je crois qu’on peut appeler ça une fin ouverte, une grande première dans un manga, pour moi. Je ne suis pas contre les fins ouvertes, mais là, j’avoue être un peu.. frustrée et surprise ? Je ne suis pas sûre de tout comprendre, et j’aimerai une suite, peut-être un peu moins longue que ce manga.

La passion pour les fleurs est très bien exploitée, très poétique, j’ai adoré.
La relation qui se développe est elle aussi un peu confuse, mais très jolie. C’est vraiment très mignon, et je pense que c’est un excellent Yaoi pour débuter dans ce genre, parce qu’il n’y a aucune scène de sexe. On en parle, oui, mais elles sont passées, il n’y a pas de dessins descriptifs.
D’ailleurs, je suppose que les dessins ne plairont pas à tout le monde, mais personnellement, je suis tombée amoureuse de ces dessins ! Très jolis coups de crayons.

En bref, une petite lecture bien sympa, qui ne romantise pas le viol, c’est toujours bien de le souligner quand c’est le cas, haha. Des personnages mignons et absolument pas clichés. Une relation un peu ambigüe, le manque d’étiquettes m’a peut-être un peu perturbé. Mais c’est sans doute un livre que je prêterai à ma petite soeur pour qu’elle découvre les Yaoi sans avoir des dessins de scènes de sexe. Une mangaka que j’ai envie de découvrir encore un peu plus, pour ses dessins au moins. Je lui donne la note de 4/5.

samedi 18 août 2018

54 minutes, Marieke Nijkamp.


54 minutes, Marieke Nijkamp.

Nombre de pages : 304.
Editeur : 
Hachette Romans
Langue : Français.

                                                                            10  h  08 – KEVIN
Mec, il se passe quoi ? Réponds-moi  !

10  h  09 – SYLVIA
Tyler est revenu.

10  h  11 – MATT.
Claire j’ai trop peur. Il tire sur les gens. Qu’est-ce que je fais  ? CLAIRE DÉCROCHE S’IL TE PLAÎT  !

10  h  27 – AUTUMN
Ça ne peut pas être vrai. Ça ne peut pas être Ty. Ça ne peut pas être mon frère.

10  h  30 – TYLER
Aujourd’hui vous m’appartenez tous.
Aujourd’hui vous allez m’écouter."


Hello,

On se retrouve aujourd’hui pour une chronique qui va être compliquée à rédiger. Parce que c’est un livre qui parle d’un sujet sensible, un sujet surtout très dur, mais aussi parce que c’est le livre qui m’a officiellement fait perdre toute l’eau que j’avais dans le corps, dans les yeux plus particulièrement. Non mais, plus sérieusement, j’ai énormément pleuré en lisant ce bouquin. Ce n’est pas une mauvaise chose, loin de là, mais c’est un livre qui m’a touché et que je ne pense pas relire de si tôt. Pas quand je vais mal en tous cas. (ce qui est le cas actuellement, voilà pourquoi j’ai plus aucune larme…) Mais c’est un coup de coeur. Je vais tenter de faire une chronique plutôt courte, puisque c’est un livre assez connu et que je pense que vous en avez toutes et tous entendus parler.

Ici, nous rencontrons Claire, jeune fille qui est dans le “club” d’athlétisme, qui est plutôt douée et qui a une certaine pression sur elle. Elle a aussi comme but de s’engager (dans l’armée) mais ce sera sans doute pour plus tard. Dans tous les cas, son surnom lui convient bien, puisque c’est “sergent”. Son meilleur ami, Chris, l’appelle comme ça. On ne sait pas grand chose de lui, mis à part le fait que c’est une bonne personne, sur qui Claire peut compter. On sait aussi qu’il a peut-être des petits sentiments amoureux pour sa meilleure amie. Claire est bien entourée, en effet, elle a aussi une soeur, Trace, qui s’est engagée puisque plus vieille, ainsi qu’un frère, Matt, qui a une maladie qui l’oblige à avoir des béquilles. Il est plus jeune, il a un an de moins que Claire je crois. Cette famille est vraiment extraordinaire, tous très attachant, même si on ne connaît pas vraiment Trace. Ils sont soudés, prêts à tout l’un pour l’autre. J’ai eu un immense coup de coeur pour Matt, qui m’a vraiment beaucoup touché. Je peux pas en dire trop, mais ouais, il m’a fait pleurer.

Il y a Tomas, le clown du lycée, toujours sûr de lui mais surtout de ses blagues. Il fait vivre de sacrés choses aux professeurs, et dès le début d’année, il se retrouve dans le bureau de la principal. Mais quand on regarde bien, quand on apprends à le découvrir, le connaître, on voit un jeune homme prêt à tout pour sa soeur. Un jeune homme aimant et courageux. Un jeune homme proche de sa famille, qui supporte pas si bien le fait que sa mère perde un peu les pédales, la mémoire, mais qui ne le montre pas. Sa soeur, c’est Sylvia, une jeune fille amoureuse et tellement touchante. Et elle aussi, si courageuse.Et puis, il y a Fareed, le meilleur ami de Tomas. C’est les deux clowns de l’établissement, mais dès lors que les coups de feu se font entendre, ce dernier prends les choses en main, devient sérieux. Si j’ai bien compris, il vient d'Afghanistan et connaît malheureusement la guerre. D’ailleurs, je n’ai pas bien compris si Tomas et Sylv sont Mexicains ou Argentins? Ou Brésiliens?
Eux aussi sont extraordinaires. Un beau trio qui s’entraide, une belle famille soudée. J’ai eu un coup de coeur pour Tomas, j’ai aussi beaucoup pleuré pour lui.

Et puis, il y a la petite amie de Sylv, Autumn. C’est une artiste, une danseuse plus particulièrement. Elle a perdu sa mère dans un accident, cette dernière venait la rechercher quand elle a eu l’accident. Elle se sent donc coupable et a du mal à supporter la vie en général. Ce qui l’aide, c’est la danse, qu’elle n’arrête pas malgré les cris, les ordres, et les coups de son père devenu alcoolique suite à la mort de sa femme, qui elle aussi était une grande danseuse. Ce qui la maintient en vie, c’est aussi Sylvia, qui est une petite amie exceptionnelle, et leur relation est beaucoup trop belle et tellement pure, même si Sylv cache des choses à Autumn. Cette dernière a un frère, Tyler, qui est un jeune homme torturé, qui a radicalement changé depuis la mort de sa mère. Lui qui était toujours présent pour sa soeur la regarde désormais se faire frapper par leur père sans même bouger. Il l’incite même, en lui avouant qu’elle continue la danse malgré tout. Un personnage que j’ai detesté, mais qui est vraiment bien travaillé.

Il y a d’autres personnages bien évidemment. Des professeurs, la principale, le gardien, celui qui surveille le lycée, qu’on peut sans doute considérer comme “le policier”. Des camarades de classe, des jeunes gens qui ont la vie devant eux…

Il y a les chapitres, qui sont divisés en plusieurs parties, on suit le point de vue de plusieurs personnages. Mais il y a aussi les échanges sur Internet, et les post sur un blog. On y suit la fille d’un des professeur, on y suit les tweets des personnes présentes dans l’auditorium lors de la fusillade, mais aussi ceux qui ont décidé de secher les cours. Les messages privés de Jay à Kevin m’ont particulièrement fait pleurer (toutes les larmes de mon corps. Et ce n’était que quelques petites phrases…) et m’ont touché. Mei aussi est touchante.

C’est une histoire importante, vraiment. C’est triste, mais malheureusement réaliste. Moins en France, mais aux US, c’est très fréquent. C’est important de lire ça, de prendre conscience des choses terribles qui peuvent arriver. C’est important de se prendre une grosse claque et de se dire que le monde n’est pas tout rose, que le pétage de plomb d’une seule personne peut tuer une quarantaine de personnes. C’est important parce que même si c’est fictif, il y a quelques mois, quelque chose de ce genre s’est passé dans un établissement scolaire, et des adolescents qui n’ont rien demandé à personne, qui avaient de l’espoir, qui espéraient un futur ont été tués. Et ce n’était pas fictif.

Par contre, je ne pense pas que c’est à mettre entre toutes les mains. Il y a des passages sanglants, violents, juste horribles qui m’ont donné envie de vomir. L’évocation d’un viol, aussi. Des paroles homophobes. Je dirais qu’à partir de 16, ou 17 ans, puisque c’est l’âge des personnages. Voir un peu plus âgé. Tout dépends de la sensibilité de la personne, quoi, mais ne pas lire ce bouquin à 10/12 ans.

Je ne sais que dire de plus. La plume de l’auteur est vraiment fluide, ça se lit rapidement, on veut savoir comment ce carnage se finit. On a de l’espoir, jusqu’au bout. Mais l’auteur n’hésite pas à tuer des personnages, il faut le savoir. Ca peut être un frein pour certains lecteurs, je le précise donc.

En bref, une énorme claque. Un gros coup de coeur. Un livre très important, assez cru, qui est malheureusement très réaliste. Une histoire qui prends au tripes, qui me perturbe encore alors que je l’ai terminé. Je ne pense pas oublier cette histoire, jamais. Si vous vous sentez prêt à lire ce livre, foncez, vraiment. Je lui donne la note de 5/5.

mercredi 15 août 2018

Brother Auto Spot, Micuro Noici.


Brother Auto Spot, Micuro Noici.

Nombre de pages : 160.
Editeur : Taifu Comics

Langue : Français.

"Seina est tatoueur. Un jour, un dénommé Jin entre dans son salon et lui demande un tatouage dont le design serait imaginé par lui-même. Surpris par cette étrange requête, mais heureux de voir son talent reconnu, il décide de relever le défi qui lui est donné. Afin d'échanger sur le futur dessin, Jin rend souvent visite à Seina. Au fil de ces rencontres, une amitié commence ainsi à se nouer entre les deux garçons. Pour Seina, qui n'a pas vu ses parents et son grand frère depuis 7 ans, Jin est comme ce grand frère, fier et attentionné, qu'il n'a jamais eu. Malheureusement, Seina va découvrir le secret que lui cache Jin. Leur rencontre était-elle vraiment le fruit du destin ? Cette vérité dévoilée risque de bouleverser la vie de notre jeune tatoueur."


Hello!


Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un manga Yaoi qui est un véritable petit bonbon, un livre doudou. Franchement, c’est un coup de coeur et je l’ai su des que j’ai refermé le manga. Je vais tenter de vous donner envie de lire ce bouquin, mais sans trop en dire parce qu’il est court, et je ne veux pas spoiler, je veux vous laisser découvrir certaines choses. Je m’excuse donc si la chronique est “trop” courte.


Dans cette histoire, nous rencontrons Seina, un jeune tatoueur, donc on ne connaît pas l’âge. Mais je dirai la vingtaine, quand même. C’est un petit solitaire, qui ne sort que rarement, mais il a quand même un certain entourage. Ou du moins, des amis, il s’est éloigné de sa famille d’un coup, pour une raison… Seina est donc un artiste, et quel artiste ! Ces tatouages (qu’il fait, ou qu’il a sur le corps) sont tout simplement sublimes. En tant que grande fan de tatouage, j’ai craqué. Je veux que ce personnage fictif me tatoue ! Plus sérieusement, si la mangaka se lance dans le tatouage, dans ce genre, je suis preneuse ! Au delà de son job de tatoueur, de cette passion, il aime parler politique. Il s’en cache un peu, il dit qu’il connaît ça grâce à la télévision, mais en réalité, il aurait pu finir politicien…
C’est un jeune homme timide, quand même, qui a besoin d’attention même s’il ne le dit jamais. Il est solitaire mais a parfois besoin de compagnie. Et je me suis reconnue en lui. Cette envie d’être seul, mais jamais trop longtemps, je la connais. Il m’a beaucoup touché, et sa relation avec sa famille m’a fait un petit quelque chose au coeur, même si on en apprends pas tellement. Un personnage attachant.


Et puis, il y Jin. On ne sait pas grand chose de lui, sauf qu’il aime les tatouages mais est assez difficile, ce qui peut se comprendre puisque c’est à vie. Lorsqu’il débarque chez Seina, on voit qu’il a des marques dans le dos : il a déjà tenté avec plusieurs tatoueurs mais ça n’a pas marché, il n’aimait pas alors il les a stoppé. Malgré cela, il donne carte blanche à Seina, sans avoir peur. En lui faisant confiance. A côté de cette passion qui se développe au fil du récit, il tient une librairie, mais on ne le voit que très peu dans celle ci. Il reste un personnage très mystérieux, il est moins solitaire que Seina, plus ouvert, moins timide, mais on ne sait presque rien de son passé, et c’est dommage, parce qu’il a l’air d’être quelqu’un d’intéressant. Malgré tout, on voit que sous son pseudo physique de bad boy, il est attendri par Seina, et même s’il n’est pas très avare de compliments, il se débrouille comme il peut. C’est un personnage très attachant, vu ses réactions face à Seina.


Il y a des personnages secondaires, bien évidemment. Toki et Anji, les deux amis de Seina, qui ont l’air vraiment proches entre eux. Ils sont très bruyants, chiants, limite, mais on voit qu’ils tiennent à Seina et qu’il tentent de le faire sortir, de le faire parler, sans pour autant le forcer.
Tôma, qui est le meilleur ami de Jin, celui qui lui a conseillé d’aller chez Seina pour se faire tatouer. Je ne peux en dire plus sur ce personnage puisque ce serait spoiler, mais c’est un personnage très intéressant, et je trouve qu’il mérite un tome rien que pour lui, tout comme Toki et Anji d’ailleurs.


Cette histoire m’a beaucoup plu, non seulement parce qu’elle parle de tatouages, c’est au centre de l’histoire, mais aussi parce que c’est tout doux. Comme je l’ai dis plus haut, c’est un vrai manga doudou, que je relirai quand je ne me sentirai pas bien. Il est tombé au bon moment, je crois. Il n’y a pas d’homophobie, pas de question de coming out, aucune prise de tête. Il y a un certain moment de flottement, mais il n’y a pas de soucis pour l’aveux des sentiments. Il n’y a pas des pages et des pages de “oh suis-je gay ? Est-ce que c’est seulement lui? Ohlala que vais-je dire aux autres”. Non, là, c’est juste… un laisser aller complet. Ils se lâchent, tout simplement. Ils ne pensent pas. Ou plutôt, ils ne pensent qu’à leurs sentiments.


J’ai beaucoup aimé le fait que le consentement et le corps du partenaire soit respecté. Ce n’est pas pour montrer du doigt, mais dans énormément de Yaoi, la question du consentement.. Ce n’est pas ça quoi. Dans ce bouquin, il y a les questions “je peux t’embrasser ?” et “Je peux te toucher?”, ce qui est rarement le cas dans les mangas. D’ailleurs, il n’y a qu’une scène de ce genre, qui n’est pas vraiment détaillé, qu’on passe vite contrairement à beaucoup d’autres Yaoi.


En bref, un très bon manga Yaoi, qui est un véritable coup de coeur pour moi. Les dessins sont sublimes, et l’histoire est très belle, sans trop de clichés. Les personnages sont attachants, bien qu’un peu trop mystérieux à mon goût, mais je suis une grande curieuse. Pour un premier manga (c’est ce que la mangaka précise au tout début), je trouve que c’est vraiment bien. Je donne la note de 5/5, et j’espère vous avoir tenter, parce que j’ai bien envie de parler de ce manga pendant des heures !

samedi 11 août 2018

Antisocial, Heidi Cullinan.


Antisocial, Heidi Cullinan.

Nombre de pages : 500.
Editeur : Auto édition.

Langue : Français.

"
A single stroke can change your world.

Xander Fairchild can’t stand people in general and frat boys in particular, so when he’s forced to spend his summer working on his senior project with Skylar Stone, a silver-tongued Delta Sig with a trust fund who wants to make Xander over into a shiny new image, Xander is determined to resist. He came to idyllic, Japanese culture-soaked Benten college to hide and make manga, not to be transformed into a corporate clone in the eleventh hour.

Skylar’s life has been laid out for him since before he was born, but all it takes is one look at Xander’s artwork, and the veneer around him begins to crack. Xander himself does plenty of damage too. There’s something about the antisocial artist’s refusal to yield that forces Skylar to acknowledge how much his own orchestrated future is killing him slowly…as is the truth about his gray-spectrum sexuality, which he hasn’t dared to speak aloud, even to himself.
Through a summer of art and friendship, Xander and Skylar learn more about each other, themselves, and their feelings for one another. But as their senior year begins, they must decide if they will part ways and return to the dull futures they had planned, or if they will take a risk and leap into a brightly colored future—together."


Hello,


on se retrouve aujourd’hui pour la chronique d’un livre qui m’a tenu un petit temps. Bien plus d’une semaine. Un bouquin VO de 500 pages me prends un certain temps, déjà alors imaginez vous un bouquin VO de 500 pages qui m’ennuie et m’énerve ! Et oui, j’aurai pu abandonner, mais… je n’arrive toujours pas à stopper une lecture en cours. Je dois encore apprendre, haha. Au moins, je ne suis pas déçue, j’ai bien aimé l’épilogue…


Nous rencontrons Xander Fairchild, qui est un jeune homme de vingt ou vingt-et-un ans. Il est en “Fac” d’arts, enfin il s’est spécialisé dans l’art en cours, quoi. C’est clairement un artiste, il sait dessiner, peindre, il a des yeux d’artiste et voit un peu tout, analyse tout avec ces yeux là, ce qui peut se montrer parfois agaçant. Au delà de ce talent, c’est un jeune homme assez solitaire, qui dit clairement qu’il n’aime pas les gens. Il est “asocial”. Il a des gens qui l’entourent, un meilleur ami, mais il a du mal avec les interactions sociales. Il n’a pas de réseau social, par exemple. Un vieux téléphone, mais qui ne sert pas vraiment puisqu’il ne réponds pas aux messages. Il a des soucis familiaux, aussi, une mère qui se laisse marcher sur les pieds, qui est loin de lui, et un beau-père incroyablement énervant et méchant sans aucune raison. Pas de quoi croire en l’Humanité, quoi, loin de là. C’est un personnage auquel j’aurai pu m’identifier, étant quelqu’un de très solitaire, n’ayant pas beaucoup d’amis. Mais je ne peux juste pas, il a des réflexions… argh j’avais juste envie de le tuer. Ces réactions face à la possible asexualité de Skylar, au tout début… Non. Ca m’a franchement blessé. C’est des préjugés, oui, des clichés idiots, il change d’avis au fur et à mesure, mais ces paroles n’avaient pas leur place ici, j’ai failli en pleurer. Apparemment, si on est asexuel, on ne trouvera jamais un partenaire. Oui oui. Et cet idiot a un meilleur ami ace et aro. Bref. Je ne me suis absolument pas attachée à lui, il m’a énervé, il a des périodes où il est égoïste, insupportable… Mais son évolution reste bien à voir. Il devient intelligent au fur et à mesure et apprends à bien traiter les autres, au lieu de se sentir supérieur.


Ensuite, il y a Skylar. Même âge que Xander, mais lui fait des études de commerces, limite management je dirais. A première vue, on pense que c’est un fils à papa, qu’il a tout ce qu’il veut. Un garçon déjà bien riche, qui a un avenir tout tracé. Sauf que ce n’est pas ce qu’il veut. Certes, il suit les instructions de son père, certes il va à des rendez vous avec des filles, certes il fait ces études là et espère entrer en école d’avocat, mais c’est parce qu’il ne sait pas qui il est réellement et qu’il préfère suivre l’opinion des autres, ce qui est idiot. Mais il s’améliore, il prends confiance en lui et il commence à se confier et se réveler. C’est un artiste lui aussi, mais il ne dessine pas, non, il écrit. On peut croire qu’il en a un peu honte, au départ, mais non. C’est juste qu’il sait que son père n’apprécierait pas. Et puis, il a tellement de préjugés dans sa tête, parce qu’il fait parti d’une fraternité, et c’est pas forcément la meilleure chose du monde pour un jeune adulte en plein questionnement… Skylar est dans le spectrum de l’asexualité. Sur la quatrième de couverture, c’est écrit “gray” mais il ne se colle jamais vraiment d’étiquette, c’est plutôt Xander qui le fait à sa place. (ce qui est drôle puisque lui ne se colle jamais d’étiquette… bonjour le perso chiant.) Et j’attendais beaucoup. Trop, sans doute. Parce qu’au final, on ne s’attarde pas tant que ça sur la question. C’est plus drama sur drama, il lui arrive que des mauvaises choses avec sa méchante famille mais alors son orientation sexuelle, on passe vite au dessus, c’est limite survoler et je m’attendais à rentrer dans les détails. Je connais peu les autres spectrums de l’asexualité. Je me dis ace, et point. Alors j’aurai aimé découvrir ces autres spectrums mais ce n’est jamais arrivé malheureusement, pas avec ce bouquin. Et puis bon, on passe un peu à des clichés du genre “tu te dis asexuel parce que tu n’avais pas trouvé la bonne personne” “oh avec lui j’ai des réactions, des pulsions, oh c’est le bon” et… argh. Je ne dois pas m’énerver, il fait trop chaud. J’ai juste envie de faire bouffer ces préjugés de m…


Il y a beaucoup de personnages secondaires, et je vais devoir parler d’un en particulier.
Zelda. Non binaire, mais du coup, je ne sais nos pronoms neutres à nous. Je ne vais pas mettre they. Ou them. donc, je vais écrire iel. Iel est une personne aro-ace. Aromantique, asexuelle. Ca n’empêche absolument pas d’avoir un coeur et de connaître la définition de gentillesse, hein. MAIS ALORS DANS CE BOUQUIN, si. C’est juste une personne désagréable, méchante, qui ne veut pas que Xander traîne avec Skylar, qui ne veut pas qu’il tombe amoureux de lui, qui essaye de l’éloigner, qui a des paroles désobligeantes et mince quoi. Ce n’est pas parce qu’une personne est aromantique et asexuelle qu’elle ne peut pas avoir des paroles gentilles, des amis, qu’elle ne peut pas être entourée et agréable ! Alors oui, bon, il y a des moments où iel est adorable… Mais justement, dès qu’iel se calme, on n’entends plus parler d’iel, comme si iel était moins intéressant.
Après, il y a Sara, Jacob, Cory, Unc, Pamela, mais franchement? On ne sait presque rien sur eux alors qu’il y a 500 pages et des passages inutiles avec Xander et Skylar. Enfin bon, c’est le choix de l’autrice.
Je tiens aussi à préciser que les parents, beaux-parents sont de bons gros clichés dans ce bouquin. Des gens insupportables qui s’en foutent de leur fils ou qui cherchent à les commander. Surtout père/beau-père. Ah les clichés…


C’est une histoire franchement parfaite pour l’été, il y a pas de soucis là dessus, ça se passe en été et aussi en automne. Mais alors, c’est la bonne lecture pour finir énervée, et quand il fait si chaud, ce n’est pas super cool.
La seule chose qui m’a plutôt détendue, c’est l’art. Parce que les tableaux, les peintures de Xander sont bien décrites, on peut les imaginer, il y a des scènes vraiment relaxantes. Il en fallait bien, vu les clichés et les conneries qu’il y a….


En bref, une bonne petite déception. J’attendais beaucoup mieux, sachant que j’aime bien l’autrice. J’avais craqué pour la quatrième de couverture,, le “gray-spectrum sexuality”, mais aussi pour la couverture qui fait très manga Yaoi. Mais je regrette un peu mon achat. La plume reste fluide malgré tout et je pense que ce livre peut se lire rapidement si l’histoire plaît. Je lui donne la note de 2/5.

samedi 28 juillet 2018

6LDK, Kurumi Ohtsuki.


6LDK, Kurumi Ohtsuki.

Nombre de pages : 192.
Editeur : Boy's Love

Langue : Français.

"Dans la Maison aux Chênes vit une joyeuse bande de colocataires. Kidô-san, le dernier arrivé, fait donc ainsi la connaissance de Matsumoto, alias «Maman», qui interdit qu'on touche à sa cuisine, Lenny, étudiant américain et otaku sur les bords, Akito, binoclard presque muet qui se prend la porte à chaque fois qu il enlève ses lunettes, et surtout Shiina, le fils du propriétaire, joli visage mais ca- ractère explosif. Tous ont des caractères très différents, et la colocation n'est pas toujours facile... Surtout quand l'amour s'en mêle ! - - Manga Yaoi - Volume 1 (One Shot) - 192 pages - -"

Hello!

On se retrouve aujourd’hui pour la chronique de mon manga favori. D’ailleurs, ça fait un petit moment qu’il occupe cette place de manga préféré, bien trois ans maintenant. Avant, j’étais du genre à dire que toutes les séries de mangas que je lisais étaient mes favorites, mais j’ai eu un énorme coup de coeur pour ce Yaoi, et il est indétrônable depuis. Je ne sais toujours pas expliquer pourquoi ce coup de foudre…

Peut-être l’originalité. En effet, c’est une histoire qui se déroule dans une colocation. On suit chacun des personnages, il y a trois histoires. Je suppose que pour beaucoup, c’est trop cliché d’avoir une “maison de gays” mais, déjà, ça peut être le cas dans la vraie vie pour être plus safe, et dans tous les cas, on ne dit jamais qu’ils sont tous gays. Il n’y a pas d’étiquettes, on sait seulement que l’un des garçons se pensait hétéro, mais point.

Le titre, 6LDK fait allusion au nombre de pièces de l’appartement, plus particulièrement les chambres. Comme nous pour les T3, F4…


Donc, commençons par la toute première histoire :The big dogs move in together. Nous découvrons Kidô, un jeune écrivain de 28 ans qui a décidé de se mettre en colocation pour que ça lui revienne moins cher, puisqu’il a tout quitté du jour au lendemain pour se focaliser sur le métier d’écrivain, qu’il pratiquait avant en tant que métier secondaire. Nous suivons son arrivée dans cette nouvelle maison, avec ces nouvelles têtes, ces nouvelles personnes, ces nouvelles tête à supporter. C’est un jeune homme assez mature, mais naïf, je trouve. Et très sensible, Il se vexe très vite et prends trop à coeur des choses sans réels intérêts. Mais il a un très grand coeur, il est prêt à tout pour satisfaire l’un de ses colocataires, sur qui il craque. C’est un personnage attachant, même si ce n’est pas un personnage très travaillé, et qu’il peut être un cliché des personnages de mangas, quoi.

Et puis il y a Shiina, le fils du propriétaire, 23 ans, travaillant dans une boutique de vêtements à temps partiel, restant à la maison la plupart de son temps libre. C’est un jeune homme assez difficile à cerner, je pense. Il est lunatique (et pas bipolaire, merci.) et c’est compliqué pour lui d’être vraiment très gentil pendant toute une journée. Il porte un amour inconditionnel à son chiot, un Spitz Japonais de six mois. On voit d’ailleurs que c’est un fana d’animaux dans tous les cas. Un rendez vous au cinéma, il dit non, un rendez vous au zoo, il accepte de suite. C’était vraiment très mignon. Il peut se montrer assez froid, sarcastique, mais derrière il a un petit coeur, et il sait bien évidemment montrer ses sentiments quand il le faut. Il regrette parfois ses conneries, qui peuvent blesser les autres. C’est un personn ge intéressant, pas trop cliché, auquel je me suis identifiée pour la partie ‘fana d’animaux”.

La deuxième histoire, qui s’intitule Maniac Love Life suit deux autres personnes de cette colocation. Tout d’abord, Leonard, ou plutôt Lenny. C’est un Américain venu étudier au Japon, qui a de suite tendu sa main à celui qui en avait besoin, c’est à dire Akito. Ce jeune homme de 23 ans est étudiant en pharmacologie, et a une certaine passion pour une jeune fille qui joue dans une série, je suppose. Il aime aussi beaucoup les cosplays, pas sur lui mais sur celui qu’il aime. C’est un personnage au grand coeur, attachant, on n’insiste pas trop sur le fait qu’il est étranger et cela m’a plu. Il tire vers le haut ses amis, plus particulièrement Akito, à qui il sert aussi d’interprète. Il a aussi son petit caractère et ne se laisse pas faire par Shiina.

Et puis, il y a donc Akito. C’est un jeune étudiant de 20 ans qui ne parle presque plus depuis une certaine mésaventure en cours. Il ne parle que d’une toute petite voix à Lenny, mais sans plus. Il a besoin de ses lunettes sinon il se prends tous les murs et les portes, et ça peut parfois poser problème pour ses cosplays (lorsque la personne souhaite lui retirer ses lunettes) mais il y a surtout une chose qui lui pose problème, pour les cosplays mais aussi dans la vie de tous les jours : il a un accent. Ce dernier est comparable à l’accent Ch’ti chez nous. Et donc, il en a honte, à cause des moqueries de gens idiots. C’est d’ailleurs pour ça qu’il a besoin de Lenny en tant qu’interprète : il n’ose plus parler, ou on ne le comprends pas. Il a beau faire des efforts, il n’y arrive pas. Et ce n’est pas à lui de faire des efforts, mais aux autres, je trouve. C’est un personnage super attachant, beaucoup trop mignon, et pas trop cliché.

Et la dernière histoire, avant le bonus sur Shiina et Kidô. Elle s’appelle L’éducation du chiot commence. Oui, il y a beaucoup d’allusions aux chiens dans ce bouquin, mais la mangaka le dit elle même, elle adore les chiens. Les personnages sont comparés à des races de chiens, et je ne trouve pas cela péjoratif mais plutôt mignon, et drôle à la fois.
Donc, pour en revenir à nos moutons, ou plutôt à nos chiens, dans cette dernière histoire nous découvrons la “maman” de la maison, qui n’est autre que Matsumoto. Ancien membre d’un groupe,âgé de 26 ans, il travaille désormais dans un magasin, où il mets en rayon des CDs. C’est le personnage le plus discret de la coloc’ je trouve, mais il est essentiel. En effet, c’est lui qui mets en place le roulement des tâches ménagères, lui qui cuisine, lui qui s’occupe des petits soucis de la maison, des problèmes de coeur… Il travaille aussi en tant que barman, aîné d’une fratrie de quatre frères et soeur, et un seul parent pour s’occuper d’eux, il se doit d’envoyer de l’argent pour les aider. D’ailleurs, à cause de tout cela, il se retrouve vite fatigué, à devoir bouger partout. Il ne s’occupe jamais de lui, il ne se pose jamais.

De l’autre côté, il y a Kotarô Aizawa, inconnu pour nous puisqu’il n’habite pas dans la maison. Il a 22 ans et est un collègue de Matsumoto. Un véritable fanboy de son groupe, par la même occasion. Il ne voit pas que ça, il finit par craquer pour Matsumoto mais pas parce qu’il était un de ses idoles, plutôt parce qu’il voit qu’il a besoin d’un coup de main, qu’il devrait avoir quelqu’un pour s’occuper de lui comme il s’occupe des autres, qu’il le mérite. C’est un personnage qui reste super mystérieux, on ne connaît rien de lui et c’est très dur de s’attacher, mais on voit que c’est un bon garçon. Par contre, petit (gros) soucis de consentement dans cette histoire là. En général, je passe cette histoire, lors de mes relectures. Là, je devais la lire pour vous la chroniquer.

Ces cinq (six si on compte Kotarô) jeunes hommes sont attachants. Ils n’ont rien en commun, et se retrouvent à partager une maison, à manger ensembles, se débrouiller pour les tâches ménagères, s’entraider… Et je trouve cela très beau à voir.

En bref, un très bon Yaoi, que j’adore toujours autant, même si ça fait une dizaine de fois que je le relis. Des dessins très beaux, le coup de crayon me plaît particulièrement. Quelque chose d’original avec cette histoire de colocation. De base, je mettrai 5/5 à ce manga, parce que je passe toujours la dernière histoire donc je ne vois pas le point négatif. Mais puisque je me dois d’être objective, puisque là je l’ai relu, et que ça m’a encore une fois posé problème, je lui donne la note de 3/5 et je vous recommande de découvrir cette mangaka si ce n’est pas déjà fait !